La neko, le grelot et le visiteur [PV Ezio Ichimaru] [Terminé]

L’après-midi venait à peine de commencer et les rayons du soleil se faisaient un peu plus rares à pénétrer dans le magasin. Mais l’un d’eux se promenait près de la nouvelle cage d’Avril. La neko avait été amenée à l’animalerie quelques jours plus tôt par la fille de son ancien propriétaire.


Flash back

- Désolé mademoiselle, on ne reprend pas les produits défectueux. Si vous avez un problème avec celui-ci, adressez-vous à quelqu’un d’autre.

- Non, cette neko est parfaitement obéissante, il n’y a aucun problème avec elle. C’est juste que son propriétaire, mon père, vient de mourir et que je ne peux pas la garder. Je ne vous en demande rien du tout, je m’en débarrasse juste parce qu’elle m’encombre. Vous me rendriez un grand service en la prenant tout de suite.

Le marchand, trop heureux d’avoir un nouveau produit sans avoir à payer un chasseur de nekos se frotta les mains.

- Même si je préfère fournir à mes clients des produits bruts à modeler eux-mêmes, je peux vous rendre ce petit service. Jolie comme elle est avec ces oreilles toutes douces, elle partira facilement.

- C’est entendu.

Une poignée de main plus tard, on retira à Avril son collier en velours aux armoiries des Umbreon pour lui passer celui en métal de l’animalerie.
Fin flash back


Avril était assise dans sa cage, ses jambes repliées sous elle. Elle avait le droit à une petite couverture posée sur le sol froid de sa cage pour son bon comportement et pour signifier qu’elle valait un peu plus d’une poignée d’or. Elle portait une petite robe noire, signe du deuil de son bien-aimé ancien maître. Le marchand la lui avait laissée car cette robe la mettait bien en valeur. Il avait d’ailleurs tout misé sur l’apparence de la neko dont on brossait les cheveux roses tous les matins. On lui avait même accroché un nœud autour du cou, par-dessus son collier en métal, et un grelot en cuivre au bout de sa queue. C’était d’ailleurs avec ce grelot qu’Avril s’occupait. Elle avait passé sa queue entre les barreaux de la cage et elle s’amusait à faire refléter le rayon de soleil sur le cuivre, faisant se promener des lumières sur les murs de l’animalerie. Et le son que le grelot produisait la fla réconfortait.

Le marchand venait de conclure une affaire et raccompagna une jeune fille et sa nouvelle acquisition jusqu’à la porte. Il s’avança ensuite en direction d’Avril.

- Ca commence à devenir problématique. Je pensais que tu partirais un peu plus facilement que cela. Fais des efforts où tu auras le droit au même traitement que les autres.

Comme si cela dépendait uniquement de sa bonne volonté d’être vendue. Elle était restée sage et calme chaque fois qu’un client était entré, c’était son prix assez élevé qui rebutait tout ce monde. Avril jeta un œil vers les autres cages. L’une d’elles contenait un neko recroquevillé sur lui-même et en assez mauvais état. Cela faisait des années qu’elle était bien traitée, elle ne voulait pas que cela change. Alors, même si son cœur pleurait toujours, elle se força à sourire, tout en continuant à jouer avec son grelot.

Bien des jours et des semaines ont passées depuis... Depuis que sa première néko s'est jouée de lui pour s'enfuir loin, très loin de lui et cette ville.
L'aveugle Ezio Ichimaru ne pouvait rien faire et même si il avait une petite chance pour le faire, c'était bien trop tard ! Le temps de faire des annonces et autres dans la ville n'arrange rien, elle serait déjà dans la soute d'un avion en vole pour l'Europe.
Ezio Ichimaru devait donc combler son vide par ses propres moyens, même si c'est chiant !
L'aveugle passa des jours à ne rien faire, assit sur le canapé ou bien à écouter de la musique... Alors que d'autres jours moins amère, l'aveugle essaie de faire quelques tâches quotidienne de la vie, dans son chez soi. Il prenait moins soin d'envoyer des faxes à son père traduites bien sur, avec le temps. Ce dernier lui en avait adressée une très courte, mais clair au sujet de ses nouvelles.
Ainsi donc, sa vie ne tournait plus qu'au silence, avec pour seule compagnie sa solitude...
Mais un jour, à la radio, il y eu un sujet intéressant aux oreilles d'Ezio. Un riche homme venait de quitter ce monde, laissant sur Terre sa fille ainsi qu'une néko qui serait mise en vente actuellement. Ainsi donc... le tourment de la vie d'Ezio reprend du galop !

Ce dernier attrape sa canne, ses clefs, une veste bien chaude pour l'hiver et le voilà parti à l'animalerie.
Dernièrement, dans sa vie, lorsque tout était calme, Ezio profitait pour sortir un peu et apprendre à connaitre la ville comme le font de sa poche ! Donc, il pouvait partir plus tard et non prévoir quelques minutes ou heure en avance.
Enfin, Ezio Ichimaru rentre dans la boutique, après avoir légèrement recherché la porte d'entrée pour justement, être au chaud. C'était facile de savoir où il était, car les nékos ont un miaulement presque comme les véritables chats ! Ezio sourit à cette nouvelle lorsqu'il entre avec sa canne pour s'aider dans son "aventure" avant de demander comme toujours à sa façon si il y a en face un interlocuteur :
-Bonjour...
Il patiente un instant, brièvement, puis s'avance de quelques pas silencieux, avec évidement toujours les yeux fermés.
Tien à ce propos, le vent froid s'était levé et avait surprit Ezio Ichimaru en chemin. Il avait oublié ses lunettes de soleil ou du moins, ce qui lui permet de ne pas mettre les gens mal à l'aise.
L'aveugle hume à deux reprise l'air ambiante de la boutique pour lui donner une image de celle-ci. En fait, il avait vue juste !! Cette boutique est exactement la même que celle où il avait acheté sa première néko ! A la bonheur !!!
L'aveugle s'avance d'un pas rassuré vers le contoire pour adresser la parole au vendeur sur un ton aimable :
-Je suis Ezio Ichimaru et je suis venu pour une nouvelle néko, monsieur.
Vous devez surement me reconnaître, étant donné que je dois être le seul aveugle de la ville qui utilise les nékos et non des chiens, pour m'aider. s'exclame avec un peu d'humour Ezio tout en tenant sa canne tel un vieil homme à deux mains, entre le contoire et son corps.
Il attend une réaction, et une réponse du commerçant.

Ezio Ichimari finit enfin par avoir face à lui un homme de conversation. Ce vendeur lui avait prit cher pour la première néko, et cette dernière était oui désobéissante, mais aussi elle avait prit ses jambes à son cou, sans le remercier.
Quelque part, il est clair qu'Ezio peut se plaindre !! L'aveugle serra d'avantage sa canne de colère avant de s'exprimer sur un ton plus froid envers le vendeur de sa remarque. Histoire de mettre les points sur les "i" :

-Elle s'est enfuie plutôt ! Monsieur, vous m'avez certes vendu une néko à un prix exorbitant... Mais sachiez qu'on ne joue pas longtemps à ce petit jeu là avec moi. Est-ce bien clair ? dit il avant de lancer un silence glaciale puis le vendeur finit par, sous l'hésitation lui demander ce qu'il aimerait avoir cette fois. Ezio Ichimaru ne répondit pas en premier lieu, mais à la place, il commence à s'avancer vers une cage de néko. Vide ou pas vide, qu'importe, de toute façon c'est pas important à Ezio.
-... Ce que je recherche à présent, c'est une véritable néko qui se montreras douce et obéissante envers son maître.
réclame le client au vendeur avant de préciser d'avantage les critères chez une néko demandée. C'est-à-dire une néko douce, caline, à l'écoute... Tous les critères en questions sont tournées vers uniquement la nouvelle néko arrivée... Celle du maître riche et décédé.
L'aveugle Ezio se retourne doucement ensuite en direction de la voix de l'homme avant d'attendre que celui-ci se lève pour en chercher une.
Quand soudain, le bruit d'une clochette vient éclairer et surtout conclure la décision de l'aveugle. Son bruit était presque parfait, sur un son de cristal où l'on ferait entendre son son avec une cuillère en argent. Il tourne la tête pour chercher le bruit, avant de finir par lever brutalement sa main droite, pour faire signe au vendeur de se taire, de ne rien faire pour le moment. Puis, enfin, il décide de s'approcher doucement de la cage qui est juste à côté de là où celui-ci était. Elle était légèrement plus bas, qu'au niveau du visage du jeune maître.
Et celui-ci dut reculer un peu pour espérer que la néko voit son visage aux cheveux blancs.
Doucement, Ezio salut la néko qui est maline face à lui avant de lui poser une question toute bête et pas méchante :

-Bonjour toi... Comment t'appelles-tu jeune néko ?

"Elle s'est enfuie plutôt..."

Avril s'était étrangement sentie rassurée par ces paroles. Elle avait fait son choix, ce visiteur serait son nouveau maître. Quand il décrivit au marchand ce qu'il recherchait, l'hybride sourit. Il lui donnait même l'impression d'être venu spécialement pour elle, comme pour son premier maitre.

Le vendeur aussi avait dû comprendre ça car il se dirigea directement vers la cage d'Avril avant d'être interrompu dans son mouvement. Elle et son grelot avaient réussi et Ezio Ichimaru se tenait à présent devant la cage.

Cela faisait un moment que la neko n'avait pas parlé à qui que ce soit, et avant elle n'avait fait que pleurer. Ce fut donc avec une petite voix enrouée qu'elle répondit.

- Bonjour...

Elle toussa un peu, réentendre sa propre voix lui faisait bizarre. Elle reprit avec une voix plus claire.

- Je m'appelle Avril Umbreon, monsieur.

Du fait qu’Ezio était aveugle, la neko osa le regarder directement en face, au lieu de se contenter de la dérobée habituelle. Il s’était un peu reculé et elle pouvait donc le voir entièrement. Il avait des cheveux blancs mais il n’avait pas l’air vieux. Ses yeux toujours fermés la perturbaient un peu mais son sourire la rassurait. Il paraissait plutôt gentil et la façon dont il lui avait parlée renforçait cette idée.

- Vous vous intéressez à Avril ? Elle correspond justement à tous vos critères. Elle est obéissante et elle a de l’expérience dans le domaine des tâches ménagères. En prime, elle est jolie comme un cœur. Mais si vous vous plaignez du prix de votre première neko, elle n’est peut-être pas pour vous.

La neko poussa un soupir. On avait beau le prévenir de faire attention, tant qu’il y avait de l’argent à la clé, le vendeur fonçait. Mais cette fois, Avril n’avait pas envie de laisser passer l’occasion qu’on lui présentait, elle avait trouvé celui qu’elle voulait suivre. Elle n’allait pas rester contemplative quand son avenir se jouait sous ses yeux. Elle devait agir, comme avec le grelot.

Alors Avril se redressa dans sa cage, se colla contre les barreaux pour pouvoir passer son bras dehors et atteindre la main d’Ezio. Elle ne l’attrapa pas mais se contenta juste de la toucher en essayant par ce geste de faire passer son envie de quitter de l’animalerie avec lui. Mais cela ne passa pas inaperçu.

- Avril ! Qu’est-ce qui te prend tout à coup ?, s’exclama-t-il en s’empressant d’attraper le poignet de la neko pour l’éloigner de son précieux client.

- Je…, commença Avril hésitante. Je n’allais pas le griffer.

[HJ : je n’ai aucune idée de la monnaie et du prix moyen d’une neko alors je me lance dans des unités arbitraires^^]


Le marchand avait repoussé Avril au fond de sa cage et la regardait d’un air dur. Mais sa mâchoire crispée se détendit bien vite en un sourire quand la question du prix fut abordée. Cela dégoûta la neko qui préféra détourner le regard. C’est ainsi qu’elle aperçu l’expression du visiteur. Tous ses doutes : envolés ! La petite hybride sentait qu’elle pouvait avoir confiance en ce sourire alors elle se détendit et s’assit, ramenant sa queue près d’elle en en faisant tinter à nouveau le grelot, comme un encouragement.

Bien que le marchand connaissait son prix par cœur, il fit mine de vérifier avant de s’avancer.

- Elle est à vous pour 700.

Avril se redressa brusquement.

*700 ? J’étais à 650 ce matin !*, s’indigna-t-elle silencieusement.

Le vendeur lui lança un regard d’avertissement fugace avant de reporter son regard sur son client. Il avait l’air de se méfier de ce qui pourrait lui tomber dessus s’il cherchait à pousser un peu long le bouchon.

- Quelqu'un d'autre m'a fait une offre ce matin, inventa-t-il. Alors si vous la voulez ce sera 700.

Pur tissu de mensonges ! La neko grogna de façon presque inaudible, comme seul un félin peut le faire, avant de reporter son attention sur, elle l’espérait, son futur maitre. Celui-ci avait l’air un peu plus sérieux de celui qui a une idée derrière la tête. Ce ne fut qu’à ce moment qu’elle remarqua la main légèrement crispé sur la canne. Son instinct et l’atmosphère tendue lui criaient qu’il allait se passer quelque chose. Même les autres nekos avait cessé de se lamenter, de paresser…

Ezio Ichimaru écoute la proposition du prix de la néko avant de finir par ouvrir la bouche pour lui adresser quelques mots, dans les quelques tintements de la clochette de l'hybride. Quand soudain, ce dernier lui coupe la parole pour rajouter quelque chose en plus. Le son de sa voix fut redoubler sa méfiance et Ezio en avait donc la preuve. Il le sentait, comme un animal qui sent le danger venir.
L'aveugle allait pas tarder à exploser !
C'est alors que le maître commence à s'exprimer sur un ton calme, mais à en faire presque véritablement peur, car elle rase la limite de la froideur :

-... Monsieur, je ne vous la prendrais pas à ce prix, car vous connaissant... Je vais me faire baiser. Mais comme vous aimez prendre vos clients pour des moins que rien à qui voler du fric... Alors arrêtez ce petit jeu à la con et disons... Je vous la prend pour 500 et je n'appelle pas la police.
suggère Ezio en premier lieu avant de passer à l'acte son plan démoniaque.
Ce dernier cède la parole, en espèrent que le vendeur accepte de se rendre sans problème. Sinon, dans le cas contraire, l'aveugle devra utiliser la manière forte pour le lui faire comprendre... Et ça ne sera pas la plus douce façon !
En attendant, sur son visage, son sourire s'était éteint... Il n'avait cependant point l’intention de pointé son visage en direction de la voix du vieillard.


-Il y a une citation bien connu qui dit que le client est roi... Après, si vous pensiez me prendre pour un con de nouveau... Je pense ne plus être capable de négocier avec vous, ni même de vous adresser la parole. provoque l'aveugle à l'attention de l'homme à ses côtés avec fermeté et d'un ton froid. Puis, enfin, il se taie, avant de peut-être d'utiliser la force.

Avril sentait le danger comme elle verrait un train lui foncer dessus. Le changement d’attitude d’Ezio l’effrayait un peu. Cette voix si froide était bien loin de celle plus douce avec laquelle il s’était adressé à elle. Elle pria de toutes ses forces pour que le marchand accepte le marché. "Je ne vous la prendrais pas à ce prix…" Il fallait qu’il accepte, sinon elle sentait bien qu’elle ne pourrait pas quitter cette cage avant un bon moment.

Mais le vendeur n’avait pas trop l’air d’aimer être accusé de vol, même si l’accusateur l’impressionnait. Il ne put donc pas s’empêcher de l’ouvrir encore un peu.

- Appeler la police ? Ah ah, c’est vous qui me menacez monsieur. Je suis un honnête commerçant et je ne vole personne car personne n’est obligé d’acheter. Et puis elle les vaut bien ces sous. Je pourrais la vendre bien plus cher à un bordel. J’ai été charitable avec elle parce qu'elle était obéissante, ça mérite une compensation.

Mais le marchand n’était pas stupide au point d’ignorer la menace voilée dans les propos d’Ezio. Et même s’il aimait l’argent par-dessus tout, il n’était pas tout à fait près à risquer sa vie pour lui.

- Mais soit. Chaque jour que la minette reste ici, elle me coûte. Je veux la voir partir le plus vite possible. Si vous la prenez tout de suite, je pourrais bien vous la céder pour 650… 600 même, pour un geste commercial, ajouta-t-il devant le visage froid de son interlocuteur. Je ne descendrais pas en-dessous et si vous n’êtes pas satisfait, sortez.

Avril se sentait un peu soulagée. Le vendeur n’avait certes pas accepté le marché mais il offrait une voix de négociation. C'était surtout qu’elle n'avait pas remarqué le léger mouvement de l’homme vers son comptoir, près à saisir de quoi se défendre si le client refusait de payer. Ce ne fut qu'après le miaulement apeuré d'un des nekos enfermés qu'elle aperçut qu'il s'était saisi de la barre de fer avec laquelle il corrigeait les "produits déféctueux".

Ezio Ichimaru reste glacial prêt à mettre en oeuvre son plan si le vendeur n'acceptait pas. Effectivement, il avait beau faire des discours un peu par-ci et par-là, mais Ezio accepta une phrase dans la totalité ! Il la vend pour moins cher que ce qu'il proposait au tout début. Il voulait la voir partir non plus pour 700 mais cette fois 600 ! Cette différence calma un peu l'aveugle, mais soudain, il entendu plusieurs bruits. Comme première bruit, c'était la voix de l'homme qui se fait moins forte avant d'entendre un néko s'exclamer. Puis vient pour finir le tour d'un objet surement lourd que le vendeur attrape et surement un objet solide et métallique. Allait-il frapper un aveugle ? Quel charogne !! D'une main, soit celle qui est au dessus de l'autre sur la canne, ce dernier la lève pour monter son indexe, visible depuis son épaule pour que son interlocuteur le voit bien.

-600 et pas un sous de plus !

C'est alors que soudain, l'aveugle commence à attraper fermement sa canne en métal, de son autre main, prêt à contrer le moindre acte d'agression du marchant. Celui-ci lui le provoque un peu :
-A votre place, j'éviterais de jouer avec ça ! Sauf si vous voulez vraiment aller au Tribunal de commerce pour coups et blessures envers un client et y perdre votre job.

Dit cette fois Ezio avait un peu de malice dans son sourire. L'aveugle profite de ce silence ainsi que d'avoir la balle dans son camps pour s'approcher un peu de la cage de la néko pour l'ouvrir et la faire sortir. Puis, le jeune maître vient offrir sa main de libre à la jeune fille pour la sortir de là. Peu à peu, son sourire face à la néko se montre plus doux et protecteur. Au fond, Ezio n'est pas si méchant que ça... Sauf, avec ceux qui le mérite le plus bien évidemment !
Enfin, celui-ci après avoir aider la néko à être sorti de sa cage, il se tourne doucement vers là où se trouve le vendeur avec le même sourire que tout à l'heure avant de finir par attraper d'une main son porte monnaie, le montrant un petit peu, comme dans les série policière lorsqu'ils montrent leur arme à feu rangée à la ceinture.
-...Qu'attendons-nous ? Ne serait-il pas plus sage de poser votre objet et en venir au payement ? dit le jeune aveugle avant de lui laisser la parole tout en espérant ne pas en venir à la violence.

Le vendeur s’immobilisa et devait se poser la même question qu’Avril : comment Ezio avait-il fait pour savoir ? Déjà son assurance s’ébranlait. Le lâche n’eut même pas le courage de protester quand la cage de la neko fut ouverte.
Avril regarda sa porte s’ouvrir sans y croire, sans oser penser sortir. L’hybride était pleine de doutes entre sa raison qui lui ordonnait de ne pas bouger et son instinct qui lui criait d’en profiter et de filer. Elle porta automatiquement sa main à son collier en fer dissimulé sous son ruban et qui symbolisait sa servitude. Elle ne pouvait pas faire ça, elle avait promis. Elle avait donné sa parole à son ancien maitre que jamais elle ne retournerait à la vie "sauvage". Alors que la petite neko était pris dans son tourment, Ezio calma la tempête. Sa main tendu et son sourire… Non, en sortant de cette cage elle ne se rebellait pas : elle choisissait un maitre.

Avril s’avança, approcha à son tour la main et après un dernier moment d’hésitation, elle saisit celle qu’on lui offrait. Elle se leva et s’approcha d’Ezio en souriant, tout en sachant qu’il ne pouvait pas voir son visage. Elle se plaça un peu derrière lui, l’interposant ainsi entre elle et le marchand, comme pour se protéger du regard sombre que ce dernier lui envoyait.

- Merci, murmura-t-elle dans le dos de l’aveugle.

La neko tenait toujours la main d’Ezio. La chaleur qu’elle dégageait était sa seule garantie que la froideur qu’affichait de nouveau l’humain ne l’habitait pas et n’était qu’une apparence. Ce fut à regret qu’elle dû se résoudre à la lâcher pour que l’aveugle puisse se saisir de son porte-feuille.

Cette fois, il n’y a plus d’hésitation pour le vendeur. Il dépose calmement sa barre au sol et porte la main à sa poche pour en sortir la clé ouvrant les colliers de ses esclaves.

- On s’entend, on s’entend, dit-il lentement pour calmer le jeu en s’approchant prudemment. Laissez-moi lui ôter son collier et elle est à vous. Par besoin de s’énerver comme ça monsieur. Posez juste l’argent sur la table.

Le vendeur se détendit un peu mais n’osa pas s’aventurer trop près de son client.

- Avril, adressa-t-il sèchement à la neko. Viens ici que je t’enlève ce truc.

L’interpellée ôta elle-même le ruban qui couvrait le fer et le laissa tomber par terre. Elle s’avança, sur ses gardes. A présent qu’elle avait quitté sa cage elle pourrait s’esquiver à tout moment si le marchand faisait mine de ne pas respecter son engagement. Heureusement pour elle, il se contenta de faire ce qui était dit et Avril pu enfin toucher la peau nue de son cou.

- A vous de payer, déclara l’humain à l’intention de son client avant de saisir brusquement le poignet de la neko.

Il n’avait clairement pas l’intention de la laisser filer comme ça sans être payer. Il poussait sa lâcheté à utiliser une hybride comme bouclier en cas d’imprévu : son ultime garantie. Avril couina de douleur tellement il la serrait fort. C’était sa petite vengeance à lui sur le fait qu’elle était sortie sans permission. Et maltraiter une neko : ce n’était pas défendu par la loi au moins.

Ezio Ichimaru aide la néko à sortir de sa cage avant de se tourner vers le vendeur. La néko accepta bien entendu de lui prendre sa main sans la lâcher, surement sous la peur. Il est vrai que dans l'air, sa sent un peu l'électricité et des ondes négatives. Mais le contacte de la main de l'humain peut rassurer l'hybride, car Ezio prend sa défense.
L'aveugle finit par lâcher sa main, puis prendre son porte monnaie pour le montrer en gage de sincérité et de sérieux.
C'est alors qu'il entend le bruit du métal tomber au sol avant que le vendeur ne lui parle sur un ton plus correcte à présent. Il lui propose donc de ne pas s'énerver et en échange il prévoit d'enlever le collier de la néko. Ce détail n'était pas au programme ! Elle avait un collier comme signe qu'elle était à vendre ? Et bien ceci lui apprend donc un truc dans une animalerie. Fort intéressant...
Ezio prit la parole sur un ton sec à son tour, pour montrer son autorité :
-J'oubliais un détail important ! Je veux une preuve sur feuille, que Avril est à présent ma néko et par conséquence, s'il lui arrive... Soudain, il fut brutalement interrompu par sa néko et le vendeur, car celui-ci lui faisait quelque chose de mal.
Ezio Ichimaru reste figé un instant, ne refermant pas sa bouche, avant d'avoir eu le silence pour finir sa phrase. Et quelque chose clocha chez le vieille homme. Il lui ordonne de payer à présent.
C'est à ce moment-là que le silence s'installe un bref moment avant que l'aveugle se moque de son interlocuteur.
-Je disais donc que s'il arrive malheur à Avril, ou bien être blessée par une marque sur son corps, une coupure ou bien pire... J'aurais le droit de porter plainte.
Alors... Je vous suggère d'arrêté où vous risquez fort de perdre à ce jeu. dit l'aveugle d'Ezio Ichimaru.
Puis, après un petit moment consacré à la réflexion, l'aveugle commence à réclamer sa néko pour qu'elle soit à côté d'elle avant de commencer à sortir doucement quelques sous en espérant que cet abruti ne fasse pas de mouvements brusques ou de conneries qui le mènerait à sa perte. Après tout, le choix est rude mais vaste... Que choisira-il ? L'argent ? La prison avec une très belle et grosse amande en prime ?...

Le marchand était assez furax. Il n’aimait pas recevoir d’ordres, même voilés, il préférait bien mieux les donner. Cependant il était dans son intérêt coopérer. Il desserra sa prise sur le bras de la neko mais la garda tout de même près de lui.

- Viens Avril, tu vas donner ça à ton nouveau maître.

Le vendeur retourna à son comptoir et ouvrit un tiroir. Il y rangea le collier symbolisant l’appartenance de la neko à sa boutique et en sortit un formulaire. Avril supposa qu’il s’agissait d’une sorte de formulaire d’adoption même si elle ne pouvait pas lire ce qui était écrit dessus. Il le remplit rapidement et apposa le cachet de sa boutique. Il se méfiait toujours mais après avoir vu la couleur de l’argent, il devenait un peu plus docile.

- Prends ça.

L’hybride saisit la feuille. Elle reconnu son nom qui était écrit dessus, alors elle considéra que la feuille devait bien être ce qu’Ezio demandait. Le vendeur lui fit à nouveau signe de retourner auprès de son à présent officiel nouveau maitre. Avril ne se fit pas prier d’avantage et elle rejoignit l’aveugle sans demander son reste. Elle toucha son bras pour manifester clairement sa présence.

- J’ai la feuille, assura-t-elle. Il est sport.

La demoiselle commença ensuite à se diriger vers la porte pour signifier clairement son envie d’en finir rapidement. Sur son bras, là où le vendeur l’avait serrée, un bleu commençait à apparaitre. Mais elle n’en dit rien. Elle avait déjà vu pire dans sa vie et comme globalement le marchand l’avait bien traitée, et même mieux que n’importe quel neko de l’animalerie, elle ne voulait pas lui attirer d’ennuis supplémentaire.

Ezio Ichimaru ordonna l'ordre au commerçant d'avoir un papier concernant sa néko et le droit de l'avoir et qu'elle soit officiellement la sienne. En échange, il devra ôter ses mains sur la néko pour pouvoir lui remplir ça.
Il entendit le bruit d'une feuille, puis le bruit du stylo qui se frotte à la feuille de façon rapidement et longtemps. A ce bruit rassurant, le maître décide de payer en liquide la néko tout en s'approchant du contoire pour y déposer l'argent dessus. Il range son porte monnaie avant d'attendre un moment. Le vendeur se montra beaucoup plus docile à présent et pour tout dire, c'était sage. Et au prix où Ezio l'a acheté, il a fait une assez bonne affaire.
Au son de sa voix, l'aveugle attend sa néko avant de lui prendre la main prêt à partir.

-Et bien... Voilà donc comment finir correctement cette affaire Monsieur. J'aime mieux ça de votre part. Sur ce, merci beaucoup ! Au revoir...
Ezio Ichimaru sent sa main commencer à partir de force et sous la force de l'hybride qui manifeste son envie monstrueux de partir loin d'ici.
Alors, Ezio tourne les talons, puis avec sa canne, ce dernier se laisse guidé par la jeune demoiselle pour sortir de la boutique, à l'air frais.

-Du con. marmonne dans sa barbe l'aveugle comme injure sur le commerçant.
Dehors, le froid vient caresser la joue de l'humain avant de lui donner un frisson désagréable. Puis soudain, un début de vent se leva... Un vent froid et humide qui traverse assez bien les vêtements, même les grosses polaires ! Son maître réclama d'une voix douce, mais tremblante le papier avec politesse avant de lui poser une ou deux questions particulières :

-Avril ? Il faut que je sache une ou deux petites choses si tu veux bien... J'aimerais que tu me décrive ce que tu portes s'il-te-plait ? Car selon ce que tu portes, si c'est assez chaud ou non, j'envisagerais peut-être de passer à une boutique de vêtements pour toi.... Si tu vois ce que je veux dire. répond Ezio avec un sous-entendu tout à fait logique quand on est peu couvert en pleine hiver. Et ça, l'aveugle ne voudrait pas que la petite néko Avril attrape vraiment froid !
A présent, il fallait faire vite avant que cela se produit justement, à ce propos.

Ezio suivit Avril, cédant à son impatience. La neko l’entraina donc dehors avant de s’arrêter juste devant la boutique et de respirer un bon coup.

*Ce que ça fait du bien de sortir.*

Avril coucha ses oreilles félines en arrière pour sentir le vent frais les caresser doucement. Avoir autre chose que sa couverture sous ses pieds nus lui faisait un peu bizarre mais ça lui donnait envie d’entamer une danse de la joie. Cependant, incertaine de la réaction que cela provoquerait chez son nouveau maitre, elle s’abstint, profitant juste du vent dans ses cheveux. Elle ferma les yeux pour mieux profiter de l’instant, écoutant avec un sourire le vent jouer avec son grelot. Elle ne sentait même pas le froid qui l’enveloppait, même si sa peau devenait plus fraiche. Ezio lui demanda gentiment la feuille que lui avait confiée le marchand et elle la lui donna bien volontiers en faisait attention à ne pas la laisser s’envoler.

- Tenez Monsieur, dit-elle fièrement avec un sourire, ravie de pouvoir déjà se montrer utile. Prenez-en soin, il y a mon nom dessus.

*Prenez soin de moi aussi.* ajouta-t-elle intérieurement.

Comme si sa prière s’exauçait déjà, son nouveau maitre lui demanda si elle avait besoin de vêtements plus chauds.

- Je porte juste une robe, et des sous-vêtements bien sûr, répondit-elle pas très sûre que ce dernier détail soit indispensable.

La robe en question lui arrivait à peu près au niveau des genoux et était retenue par de minces bretelles sur ses épaules nues. Elle était assez légère, c’était vrai, mais le froid n’avait jamais était un problème pour l’hybride et elle se baladait ainsi par tous les temps, sauf peut-être en cas de neige. Le détail climatique mit de côté, avoir de nouveaux vêtements était une idée qui ne lui déplaisait pas. Cela faisait près d’une semaine qu’elle portait la même tenue, se changer un peu ne serait pas du luxe. Quitter la mini garde-robe que son ancien propriétaire lui avait constituée au fil des ans avait été assez difficile. Mais mentir d’entrée à son maitre était exclu, elle préférait être honnête et directe.

- Je n’ai pas vraiment froid et vous m’avez déjà payée cher, mais si vous le voulez bien, j’aimerais bien avoir quand même de nouveaux vêtements.

Ezio Ichimaru portait sur lui sa veste et avait pourtant froid... Il se dit que peut-être une écharpe et un bonnet ne ferait pas de mal.
Il attend, tel un poireau sur place que le soleil se présente, mais lui c'est pour le papier.
La néko lui remet donc rapidement ce papier où Ezio l'attrape rapidement avant de le plier et le ranger dans une des poches profondes de sa veste.
Celui-ci lui demanda en même temps la description de sa tenue actuelle avant de se l'imaginer en tête... où du moins grossièrement ! La néko Avril se décrivit avec les sous-vêtements. Heureusement qu'elle en avait, car sinon elle aurait déjà eu de la fièvre ainsi qu'une maladie comme le rhume ! L'aveugle constate qu'elle ne décrit pas si elle porte des chaussures, des chaussons ou bien quelque chose dans ce style-là.

-Très bien...
dit le maître pour en conclure sa description vestimentaire. C'est alors que l'aveugle commence donc à tendre la canne comme pour préparer à s'élancer dans sa balade hivernale avec Avril, quand soudain elle l'arrête par la parole. L'aveugle se stoppa net puis l'écoute.
Sa voix était douce, agréable à entendre et facile à supporter. Même plus ! On pourrait lui demander de chanter, de lui raconter sa vie, des histoires, les oreilles d'Ezio seront attentives.
Avril ne voulait pas gêner son maître avec de folles dépenses, mais en même temps, elle n'est pas plus cher qu'un ordinateur portable ou bien l'achat d'une maison avec grand jardin et piscine creusée. Alors bon, ça ne fait ni chaud ni froid à l'aveugle, qui à la place se contente de sourire à cette remarque d'Avril sa néko. Quelle adorable petite demoiselle !!
Le jeune homme lui tendit à nouveau sa main de libre pour la prendre, tel un père le ferait avec son enfant. Et oui, y'a des routes et mine de rien, la sécurité ça sauve des vies !!
Son maître en profite pour la rassurer un peu à ce sujet avant de commencer à marcher avec elle en direction d'un magasin de vêtements.

-Avril... Ne t'en fais pas pour l'argent à dépenser... Tout ce qui m'importe c'est que tu sois belle et libre. Ce dernier commence à marcher avec Avril dans le silence avant de commencer à lui poser diverses questions dans son style vestimentaire.

-Ma petite Avril dis moi... Est-ce que tu as un style de vêtement qui te plait ou que tu aimerais changer de ton gré ou pour me faire plaisir ? Sinon dis moi juste si tu aime les robes, les jupes, les jeans, collants... Euuh, quoi d'autres aussi.... T-shirts, pull over etc... En vestes aussi, une écharpe, bonnet si tu as envie pour pas avoir froid. Egalement aussi en style de chaussures à mettre à tes pieds. Et les couleurs ne t'en fais pas... C'est toi qui choisiras ! questionne l'air vraiment enthousiasmé son jeune maître, avant de lui laisser prendre la parole.

En entendant qu’elle pourrait tout de même s’acheter des vêtements, Avril poussa un petit cri de joie qui s’approchait plus du miaulement qu’autre chose. Ce fut donc toute guillerette qu’elle prit la main de son maitre pour marcher à ses côtés. Ce geste lui paraissait on ne peut plus naturel avec Ezio, c’était peut-être dû au fait qu’il soit aveugle, à moins que ce soit l’air bienveillant qu’elle lui prêtait volontiers. Son enthousiasme était apparemment communicatif car l’humain aussi paraissait joyeux. A les voir tous les deux marcher comme ça dans la rue, il était difficile de croire qu’ils ne s’étaient rencontré que quelques instants plus tôt. L’aveugle continua de questionner l’hybride qui se sentait maintenant un peu plus libre de parler.

- J’ai toujours porté des robes, répondit-elle en jugeant inutile de préciser les loques qu’elle avait avant de rencontrer son premier maitre. Mais je mettrai ce que vous voulez Monsieur, si ça peut vous faire plaisir. Sauf des chaussures ! J’ai horreur de ça, je suis bien mieux pieds nus.

Le magasin de vêtements apparut bien vite au coin de la rue. Toute excitée Avril lâcha la main de son maitre pour courir à l’intérieur. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas entrée dans une telle boutique. Le vendeur la regarda bizarrement car elle était seule, mais il se rassura bien vite quand l’hybride ressortit appeler son maitre qu'elle n'avait quand même pas oublié si vite.

- Monsieur, on est arrivé !

- Bonjour mademoiselle neko, que puis-je faire pour votre maitre et vous ?, salua le vendeur avec un sourire.

Soudainement intimidée devant l'étranger, Avril préféra attendre qu'Ezio la rejoigne pour répondre.

Ezio Ichimaru attrapa la main de sa néko avec aisance, car la néko éprouvait un sentiment de légèreté, de joie au contacte de sa main. Est-ce ses ondes positives qui s'y dégagent ? C'est si fort et agréable...
L'aveugle l'avait entendu pousser un petit cri de chat peu de temps avant. Celui-ci sourit avant de prendre la route. En chemin, il lui pose des questions et elle y répond très vite.
Sa réponse était clair : des robes ou ce que son maître a envie.
Avec ça, le jeune aveugle Ezio se sentait un peu rassuré de pouvoir l'habiller correctement avec des vêtements chauds et légers. C'est alors que pendant qu'il est perdu dans ses pensées, Avril lâche sa main pour partir un peu plus loin. Ezio lui, continue de marcher tranquillement jusqu'à entrer dans la boutique bien à l'abri au chaud avant de finir par adresser la parole à sa néko. Evidemment, il l'avait entendu à l'extérieur !

-Appelle moi juste Maître Ezio ou Ezio tout court, Avril. Tu seras un ange...
dit-il donc à Avril avec un sourire doux.
Ce dernier relève la tête avant de ramener sa canne à ses pieds, puis avec le pouce appuyer sur un tout petit bouton sur le dessus de sa canne qui se plie automatiquement comme un manche télescopique. Ainsi fait, l'aveugle hume l'odeur d'un parfum d'homme non loin d'eux surement. Il engage donc la conversation avec politesse.

-Bonjour... Pourriez-vous nous aider un peu avec votre expérience en la matière Monsieur ?
Dit le jeune maître avant de marquer une pause assez longue pour que son interlocuteur lui répond. Puis il approfondit le sujet avec un peu de mal dans le début.
-Et bien... Voyez-vous... Je suis aveugle sans vouloir vous mettre mal à l'aise... Donc j'aimerais s'il-vous-plait aider ma néko ici présente à choisir quelques vêtements d'hiver ainsi que des vêtements plus légers que ce qu'elle porte.
s'exprime le jeune homme avec d'avantage d'assurance qu'à son début. Puis le jeune maître cherche doucement avec une main la présence de Avril pour lui caresser doucement la tête. Est-ce un acte idéale pour le moment ? Pour savoir les réactions de cette dernière ? Surement... Après tout, si c'est pour mieux la cerner, alors quitte à prendre le risque, non ?!
Pour finir, Ezio Ichimaru va juste assister Avril et même se permettre de toucher la texture, les formes des vêtements choisi selon les critères de sa néko. Avec ça, ce dernier se sentira bien rassuré de ne pas avoir une néko avec très peu de vêtements dans sa garde robe.
-J'oubliais aussi Monsieur !! On passera aussi faire un tour du côté de la lingerie pour qu'elle n'est pas qu'un seul ensemble de sous-vêtements pour faire une saison ou même pire... Une année. s'exprime t-il rapidement avec une pointe d'humour avec le vendeur.
-... Sans vouloir te vexer bien sûr Avril.

Juste avant d‘entrer dans le magasin Ezio demanda à Avril de l’appeler autrement que "Monsieur". Cela la surprit un peu car c’était son ancien propriétaire qui lui demandait toujours de l’appeler ainsi et non pas "maître". Mais elle devait tourner la page et tout mettre en œuvre pour faire plaisir à son nouveau propriétaire.

- D’accord Monsi…euh Maître Ezio.

L’aveugle échangea quelques mots avec le vendeur alors qu’Avril repérait déjà de loin des rayons qui l’intéressait. Elle sursauta au moment où Ezio la toucha sur la tête, mais elle se reprit bien vite. Elle ne s’était pas attendue à recevoir tant d’attentions dès le premier jour, mais elle ne se plaignait pas. Un maître gentil et affectueux était tout ce qu’elle souhaitait. Trop contente, elle bascula légèrement sa tête sous la main pour que la caresse soit dirigée vers l’une de ses oreilles noires, qu’elle coucha pour être touchée dans le sens du poil. Mais la caresse ne dura pas assez longtemps pour la faire ronronner malgré le bien-être que cela lui faisait ressentir car déjà le vendeur l’entrainait vers les rayons. Juste avant de s’éloigner Avril se retourna avec un sourire pour répondre à la remarque de l’aveugle.

- Il vous en faudra vraiment beaucoup pour me vexer Monsi… Maître Ezio.

Malgré les insistances du vendeur, ce fut en premier vers le petit rayon des robes d’été que l’hybride s’aventura. Elle en choisit une dizaine avant de filer en cabine d’essayage. Elle enfila la première robe, une jaune en partie dos nu qui se nouait derrière le cou, se contempla longuement devant le miroir, déplorant au passage l’état actuel de ses cheveux qui aurait bien eu besoin d’être lavés, et sortit de la cabine avec un "Tadam !" et en tournant devant Ezio pour lui montrer.

- Qu’en pensez vous ? demanda-t-elle avec un sourire avant de se souvenir que son maître ne pouvait pas la voir et de se sentir un peu gênée de son oubli.

- Vous êtes magnifique, répondit le vendeur. Elle vous va bien, essayez les autre pour voir.

Avril ne se fit pas prier d’avantage. Dans sa sélection, elle choisit quatre robes qu’elle confia à Ezio pour qu’il donne son accord. Mais avant d’avoir pu quitter la cabine d’essayage, le vendeur lui apportait déjà une autre robe. Elle était à manche longue et en velours noir, en bref bien plus chaude que les autres et correspondait donc mieux aux critères de l'aveugle. La neko l’accepta car elle était toute douce.

Ezio Ichimaru passe ses mains sur la silhouette des vêtements portés par Avril d'un sérieux à ne pas perdre le sourire. Et puis, il ne touche pas vraiment le corps de l'hybride comme lors d'une fouille sur le corps d'un civil. Soudain, Avril lui attrape les mains et les poses sur les endroits les plus précises comme les poches, les noeuds etc... Ezio se sent d'avantage plus sur et heureux de savoir en détail les tenues prises avec soin par sa néko.
Après avoir fait le tout sur tout les robes, Ezio se lève du tabouret puis s'exprime avant qu'ensemble ils vont dans un autre rayon de vêtements. Comme la première fois, Avril regarde les tenues, écoute la voix du vendeur pendant que l'aveugle se permet de prendre et d'analyser au touché les tenues que son hybride lui passe pour l'aider à savoir et connaitre ses goûts. Puis après quelques minutes consacré à la réflexion et au choix, ils retournent pour les essayer où l'habitude d'Ezio s'installe peu à peu. Il touche, il imagine, il sourit et fait un commentaire sur les tenues. Les tenues allait plus ou moins bien sur le corps de la jeune fille, c'est l'avis de son maître après tout !
Pour ce qui est de la tenue d'hiver, soit le pull, là Ezio était ravis, car rien qu'à savoir la longueur du vêtement, juste posé devant et pile à la taille de Avril, Ezio sait comment elle sera dedans. Car à force de toucher les vêtements, mais également connaître la taille et formes de celle-ci, on peut dire qu'il la connait comme sa poche !

Le vendeur avait réussit sa mission et leur informe qu'à présent ce n'est plus de son sort qu'il en dépend, car Avril doit passer à la lingerie... Sexy ou non, peu importe !
Il appel alors un prénom féminin avant que l'aveugle entend au loin un grelot d'une néko. L'aveugle Ezio Ichimaru ne bougea pas d'un pouce et à la place attend que la nouvelle venue soit dans le trio. Sa tête tourna rapidement vers la voix du vendeur qui présente sa néko aux invités avant de partir à la caisse tout en informant le jeune maître qu'il va emballer le tout.

-Oui oui, allez-y ! Vous en faite pas. Vous faites votre boulot après tout, c'est naturel monsieur. Merci encore pour tout !
dit Ezio sur un ton plus fort tout en écoutant les pas du conseillé s'éloigner d'eux.
C'est alors que soudain, le vendeur lui répond au loin quelque chose avec les mots comme écharpe, sa néko et à offrir... Enfin, avec les autres clients qui se baladent et parlent en même temps, il est dur de s'entendre parler de loin, surtout quand on est aveugle !
L'aveugle Ezio se sentait un peu seul, car la présence d'Avril avait été comme envolée. Ce dernier aurait pourtant bien aimé suivre sa néko, mais après tout, vaut-il pas mieux la laisser un peu d'air libre et justement avec la compagnie d'une autre néko ? Il peut respecter cette solitude évidemment, mais pas sans occupations !! C'est alors que l'aveugle se rappel clairement que le vendeur lui parlait d'une écharpe... Mais laquelle ??!
Intrigué et curieux à la fois, Ezio passa une main derrière son oreille pour se gratter les cheveux, l'air gêné. Il commence à se parler à lui-même :

-Et bien et bien... murmure tout seul Ezio avant de poser sa main libre sur une barre en fer où sont exposé des hauts pour femme. Mais bizarrement, celle-ci n'avait pas une sensation de froid dans sa main comme tout métaux dans ce genre, mais plutôt tiède, voir même un peu chaude.
Serait-ce ...? L'aveugle attrape donc le bout de tissu avant de l'analyser au touché. Et à la bonne nouvelle, c'était l'écharpe dont le vendeur lui avait parlé ! Ainsi donc, la quête de retrouver l'homme n'était plus du jour, vue qu'il a déjà l'écharpe à présent. Mais rapidement une réalité dure rattrape sa "quête" ! Il fallait quand même le vendeur pour l'emballer correctement !! Alors ni une ni deux, ce dernier commence à chercher une dame employée dans le magasin pour lui demander où se trouve la caisse dans l'urgence. Cette dernière se montra très aimable et à la place de lui indiquer où c'est, elle déserta son poste pour accompagner le jeune homme à la caisse. Ezio la remercie avant qu'elle ne s'en va.
C'est alors que le jeune maître demande au vendeur s'il peut bien l'emballer avec si possible :

-Oui, j'oubliais aussi... Vous pouvez l'emballer justement cette écharpe avec le reste des vêtements Monsieur ?!! dit Ezio avant de se taire et de tendre l'écharpe pour la donner justement au vendeur à la caisse qui s'est si bien occupé de lui et sa néko Avril. Puis, pour finir, le maître aveugle patienta le retour d'Avril avec sa lingerie.

Ezio n’avait pas suivit les deux nekos au coin lingerie et c’était peut-être mieux pour Avril. Elle ne savait pas trop comment elle aurait réagit s’il avait assisté à ses essayages de sous-vêtements de la même façon que pour ses robes. Elle se serait en tout cas sentit infiniment gênée. Mais elle n’avait pas trop le temps d’y penser car Enma s’avérait être une hybride particulièrement bavarde et curieuse.

- Avril, ton maître est si mignon avec ses cheveux tout blancs. Je t’envie un petit peu, en plus il t’offre tous ces vêtements. Tu dois être une neko exemplaire pour qu’il te traite ainsi.
- Oh non, je ne le connais que depuis aujourd’hui. Nous venons tout juste de l’animalerie.
- Il doit être très gentil alors.

Avril sourit pour toute réponse. C’est vrai que pour l’instant elle n’avait pas à se plaindre, elle était même aux anges d’avoir un maître comme lui.

Contrairement au vendeur, Enma prenait clairement les choses en main. C’est elle qui choisit pratiquement la totalité des sous-vêtements, tenant parfois les cintres à côté de l’hybride pour s’imaginer comment ça lui irait. Quand elle faisait ça et que d’autres clientes se trouvaient autour d’eux, Avril ne pouvait s’empêcher de piquer un fard, ce qui faisait bien rire Enma. Cette dernière amena bien vite Avril en cabine d’essayage avec une pile de petites culottes, soutiens-gorges et autres sous-vêtements un peu plus sexy. Chaque fois qu’elle avait enfilé un ensemble, Enma la rejoignait pour la conseiller, la flatter et même parfois la taquiner. Au début la vendeuse avait été surprise de voir diverses petites cicatrices un peu partout sur son corps, mais Avril lui avait dit de ne pas y prêter attention.

- Ce n’est pas un peu trop… ?, demanda la jeune hybride alors qu’elle essayait une culotte en dentelle et soie qui avait la particularité de ne vraiment pas dissimuler grand-chose et le soutien-gorge s’accordant.
- Crois-en mon expérience, il faudrait toujours avoir ça en réserve quelque part. Tu n’as pas de copain, n’est-ce pas ? Bah quand tu en auras un tu penseras "Oh merci Enma, grâce à toi j’ai tout ce qu’il faut".
- Et pour tous les jours ?
- Pour tous les jours tu prends le reste, répondit Enma avec simplicité. On va peut-être aussi te dégotter un pyjama ou deux. Attends-moi là.

A peine cinq minutes plus tard, la neko était de retour avec un pyjama débardeur-shorty et deux nuisettes.

- Je crois qu’on a tout ce qu’il nous faut. On va emballer tout ça et retrouver ton maître.

Avril se fit attraper le bras pour être tirée avec grand enthousiasme vers les caisses. Mais Enma avait eu la mauvaise idée de la saisir pile à l’endroit où elle avait son bleu, lui arrachant un miaulement de douleur.

- Oh Avril, je suis désolée ! Je… je n’avais pas fait attention, s’excusa immédiatement l’hybride. Je n'avais pas remarqué, tu m'avais dit de ne pas y faire attention.

Ezio Ichimaru tend l'écharme au vendeur quand celui-ci vient prêt de lui pour la prendre et la mettre avec le reste.

-Très bien Monsieur. C'est tout où vous voulez quelque chose vous aussi ?
Ezio baisse alors sa main avant de répondre à l'homme de façon aimablement et poliment.
-Oui bien sûr ! J'aimerais une écharpe bleu marine ou bien si vous avez blanc je suis preneur. Et en acrylique, s'il-vous-plait ?
-Oui, attendait moi ici, je vais voir si nous en avions. échange les deux hommes lors de leur conversation. Puis aussitôt dit, le vendeur s'enfuit pour aller dans le rayon des écharpe pour lui rapporter la sienne selon les critères demandées. Pendant ce temps-là, Ezio Ichimaru le laissa faire, attendant en même temps son retour et celui des nékos avec les sous-vêtements, debout. L'aveugle entendait le bruit des caisses, des tickets qui sortent de leur machine et des paroles échangés entre le client et le vendeur et parfois certaines personnes qui soupire désespérées d'attendre. Lui, ça l'énervait pas, mais au contraire, rire. Avoir un handicape est avantageux parfois, car on peut entendre les paroles basses des gens, sans qu'ils le sachent, mais aussi avoir des priorités comme passer avant les autres dans certains endroits pour certaines choses, parfois.
Mais le fait de ne pas voir une personne le sourire est aussi une torture, un manque... Même si le monde n'est pas tout rose et qu'il y a autant de salopards que des bonnes personnes, le fait de ne pas les regarder dans les yeux est un manque qui parfois le rend triste...

Peu de temps après, le retour du vendeur le fait sortir de ses songes avec le regret de ne plus avoir en bleu marine, mais d'en avoir une en blanc et assez longue d'après lui.

-Je suis désoler, nous en avions plus en bleu marine, mais j'ai réussit à trouver en blanc en 200cm, ça vous va ?
-Oui, parfait, y'a pas de problème ! échange l'un et l'autre la conversation avant que le vendeur continue son travail à enlever le prix des vêtements, puis d'y mettre le tout dans un énorme sac en plastique avec la marque et le logo du magasin avant d'attendre le reste que sa néko devrait lui apporter très prochainement.
Et effectivement, très vite il y eu un gémissement assez fort de douleur éprouvé par une personne. Ezio ne pouvait rien voir, mais il est pas sourd ! Alors il demande au vendeur ce qui se passe, l'air quand même un peu inquiet au sujet de sa néko.
-Qu'est-ce qui se passe ?... il s'arrêta de parler, attendant Avril avant de pouvoir enfin payer l'homme de tous ces achats fait dans la journée.

Le vendeur aussi avait entendu le cri et il se mit donc sur la pointe des pieds pour voir ce qu’il se passait dans son magasin.

- Je crois bien que c’est votre neko qui vient de crier comme ça, dit-il à Ezio sans s’être demandé avant quel impact pourrait avoir de tels propos. Enma ! Qu’est-ce qui se passe ?, appela-t-il à travers la boutique.

La neko était bien embêtée. Elle amena Avril aux caisses en faisant plus attention cette fois. L’hybride fraichement sortie de l’animalerie lui fit un sourire pour lui dire qu’elle ne lui en voulait pas.

- Je n’ai pas fait exprès, je vous assure, se défendit Enma dès qu’elle se retrouva face à son maître.

Le vendeur ne semblait pas satisfait par une telle réponse, d’autant plus qu’il voyait Avril se tenir le bras.

- C’est juste qu’elle a appuyé sur une blessure récente, expliqua cette dernière pour défendre sa congénère. Ce n’est rien, ça ne fait même plus mal.

- Récente ? Mais tu m’as dit que tu sortais tout juste de l’anima...

Enma s'interrompit devant le regard d'Avril. Craignant que son maître s’inquiète pour elle ou en veuille au marchand de l’animalerie, la petite neko lui pris les mains et les serra gentiment.

- Je vais bien, ne vous en faites pas.

Le vendeur s'approcha pour jeter un oeil au bras de la neko et au bleu sur son avant-bras.

- Quelqu'un a dû la tenir trop fort, mais ça n'a pas l'air bien méchant.

- C'est ce que je disais, confirma la neko avec un sourire.

Histoire de détendre un peu l'atmosphère, Enma tendit au vendeur le sac avec les sous-vêtements. Elle y avait déjà mis un ticket de caisse de façon à ce que tous les articles n'aient pas à être exhibés devant tous les clients.

- Olala, que de monde dans cette boutique aujourd'hui, il ne faudrait pas retarder les passages en caisse à force de trop bavarder ! s'exclama-t-elle en riant à moitié.

- Ciao Avril, n'oublis pas ce que je t'ai dit sur ce soutif surtout, tu penseras à moi quand tu le mettras, hein ? Aurevoir Monsieur, salua-t-elle ensuite plus respectueusement.

Avril lui sourit tout en rougissant un peu avant que la neko ne disparaisse derrière une pile de vêtements.