Home sweet home [pv. Kimiyo]

{au fait, si je sors, il faudrait que tu me donne un collier, sinon, tu risques de devoir me récupérer à la fourrière ^^'}

"Il y a bien quelque chose en quoi tu pourrais m’éclairer…"

Kimiyo se souvint de sa question et comprit son erreur quand elle entendit la voix de son maître. Il lui avait répondu comme si cela ne le dérangeait pas que sa domestique soit une gourde empotée avec la mémoire d'un poisson rouge. Mais que voulait-il au fait. Un renseignement ? Que Kiyo lui apporte autre chose ? La neko se retourna et avança vers son maître les oreilles baissées. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait toujours aussi peur de lui. Cette image de Mr Kurai taché du sang de sa victime lui restait dans la tête, mais il semblait quand même bien élevé et n'allait pas lui sauter dessus à la moindre erreur. Elle en était persuadée, et pourtant, la petite neko en avait toujours peur. Quand elle fut arrivée à un mètre de lui, Kiyo releva la tête et les oreilles et répondit.

Excusez-moi, que puis-je faire pour vous ?

Attendant sa réponse. Elle se voyait déjà faire sa première sortie dans un magasin et sentir l'air frais sur sa peau. Peut-être un jour, la laisserait-il sortir en lui donnant assez de temps pour qu'elle puisse se promener dans un parc. Sentir l'herbe douce et verte sous ses pieds, le vent dans les cheveux, et le soleil qui la réchauffe. Toujours perdue dans ses pensées, la neko attendait la réponse de son maître. S'il mettait du temps avant de la donner, c'était qu'il ne devait pas se sentir bien...

*Pourquoi ne pas m'avoir tuée...*

Cette question trottait toujours dans sa tête. Pourquoi ? Si elle n'était qu'une marionnette. Devrait-elle encore servir pour mettre fin aux jours d'autres personnes ? Et si elle avait répondu non à la question de Mr Kurai dans l'animalerie. Y serait-elle encore ?

*Il fait que je sache... Mais... oserais-je le lui demander ?*

Kiyo se demandait se qui pouvait bien se passer dans la tête de l'homme. Elle aurait aimé le savoir. Car la question de son maître pouvait vraiment porter sur n'importe quoi. La neko le regardait toujours. Intriguée. Cette question lui tournait toujours dans la tête "Pourquoi ne pas m'avoir tuée...". Kimiyo aurait bien voulu lui poser la question, mais elle ne pouvait pas. Le temps s'écoulait...interminable. L'homme réfléchissait, et puis, il soupira et sortit finalement :

"Quand une personne... non. Quand l'image d'une personne, un simple souvenir de cette dite personne te reste en tête... qu'est-ce que cela signifie? Etant plus "humaine" que moi tu dois le savoir..."

La neko frissonna à la dernière phrase. Comment un chasseur de neko pouvait bien les trouver "Plus humains" ? Que voulait-il dire par là ? Peut-être parlait-il du mental... Enfin bon. Elle réfléchit à la question, pour trouver la bonne réponse. Que pouvait-elle dire. Elle n'avait aucune idée du sens de cette étrange question. Kimiyo releva un peu les oreille et fit un pas en arrière, puis, elle finit par dire :

"Je...je ne suis pas sûre d'avoir bien compris votre question, mais, je vais faire de mon mieux pour répondre..." Elle mit un temps avant de continuer "Je pense que cela veut dire que vous tenez à la personne en question. Elle doit avoir une importance quelconque dans votre vie pour que son image vous revienne en tête." *J'espère dire la vérité...* se dit Kimiyo. Elle continua encore "Peut-être que si elle vous trouble, ça veut encore dire quelque chose..."

A cette dernière phrase, elle s'arrêta. Peut-être n'était-il pas nécessaire d'insinuer des choses, bien que Mr Kurai avait l'air troublé... La neko décida qu'elle avait assez parlé et donc hocha la tête avant de se retourner pour aller vers l'escalier qu'elle monta. Arrivée en haut, la neko retira son tablier et se coucha sur le lit. Kiyo prit son carnet et commença à dessiner quelque chose. Une table, un plateau posé dessus et une jeune fille assise en face. La jeune fille de la cave... Elle se souvenait très bien de cette rencontre. Elle lui mit un bandeau sur les yeux. Le dessin était assez ressemblant. Kimiyo lui dessina aussi des oreilles. Elle était sûre de n'avoir rien oublié. Cet air serain et calme. Le petit sourire qui hornait son visage fin. Elle surtout ses mains délicates....

{Sorry, post assez court, c'est la dernière fois que je mets autant de temps à répondre}

Quand la neko eut fini son dessin, elle l'observa longuement. Ses oreilles s'abaissèrent et d'autres questions virent se mèler aux autres questions toujours sans réponses. Kimiyo resta dans la même positions pendant un certain temps, à se remémorer les moindres détails de cette jeune fille. Puis soudain, elle fut prise d'une migraine. La neko serra les dents et rentra sa tête entre ses jambes. Cette impression que son cerveau cognait contre son crâne ne voulait pas s'arrêter. Après des minutes interminables, Kiyo ouvrit les yeux et dé-serra les dents. Le mal de tête s'était envolé. Elle en profita pour ouvrir la fenêtre et dormir un peu. Elle aimait sentir le doux matelat et la couverture chaude au dessus et sous elle. La jeune fille ne dut pas dormir très longtemps, car, quand elle se réveilla, le soleil tapait encore. Une légère brise l'obligea à se lever pour fermer la fenêtre.

Kimiyo décida donc de remettre son tablier et de descendre en bas pour ranger la cuisine et faire un peu de ménage. Après tout, c'était son travail si on pouvait dire. Elle se dirigea donc dans le salon et remarqua une tache rouge là où se trouvait son maître il y a environ une heure. La neko s'approcha. Un verre brisé, des taches de sang. Elle ne compris pas tout de suite puis eut un sentiment de frayeur.

"Ce...que j'ai dit...Je...Je n'aurais pas dû..."

Elle baissa les oreilles et commença à nettoyer en craignant le pire.La neko ramassa d'abord les plus gros morceaux de verre et se dirigea vers la poubelle. En lançant les verres brisés dedans, elle se coupa au doigt et commença à le sucer. Quand la jeune fille eut finit, elle alla chercher un balai pour nettoyer le salon tranquillement. Kiyo n'avait plus qu'à attendre son maître maintenant...

Voilà maintenant quelques minutes que Kimiyo balayait. Mais le salon étant grand, elle n'avait pas encore finit. De plus, c'était assez poussiéreux. La neko chantonnait une comptine pour enfant en répétant incessamment ce geste. Le temps passait. Interminable. Le soleil tapait déjà. Quelle heure était-t-il ? 9h, peut-être 10 ? Elle n'en avait aucune idée. Lorsque Kiyo s'apprêtait à ranger la balai dans l'armoire, son maître entra dans la pièce. Il jeta un coup d'oeil sur le sol. Là où se trouvait la tache de sang. Ensuite, il se dirigea vers l'armoire. En sortit une bouteille. L'ouvrit, et bu directement à la bouteille. La neko le regardait un peu perplexe. Mr Kurai, non content de boire de l'alcool de si bon matin, prit le paquet de cigarette et en alluma une en ouvrant la fenêtre. Kimiyo profita de ce moment de silence pour ranger la balai. Elle retourna ensuite dans le salon et se dirigea vers la fenêtre. Son maître la regardait. Il prit la parole :

"Depuis combien de temps es-tu réveillée?"

*Combien de temps ?*

Kimiyo n'en avait aucune idée. Disons, elle s'était réveillée peut-être tard. Puis, elle est descendue à la cuisine. Et ensuite, elle a nettoyé le salon. Donc ça doit bien faire une heure. Peut-être deux. Elle regardait toujours son maître. Des cernes lui tombaient sous les yeux. D'un coup, la neko ne voyait plus en le regardant un tueur, mais, une personne tout à fait normale. Submergée par le travail. Depuis qu'elle l'avait vu en action, Kiyo ne voyait en lui qu'un homme cruel, qui n'hésitait pas à tuer à la moindre occasion. Elle savait bien que c'était le cas, mais pourtant, il semblait normal. Un homme banal, qui vit seul dans une énorme maison. Il aurait bien pu se débarrasser d'elle dés qu'il n'en avait plus eut besoin, mais il ne l'a pas fait. Encore une fois, cette question lui revint à l'esprit :

*Pourquoi ?* Sortie de ses pensées, elle en profita pour répondre :

"Et bien...ça dit faire...Disons, une heure et demi."

Mr Kurai Réfléchit un moment après la réponse de sa domestique. Celle-ci ne cessait pas de la regarder. Sa queue vacillait de gauche à droite. Ses oreilles, baissées à moitié pour montrer une peine, où plutôt une interrogation, l'avaient trompées déjà maintes fois, mais elle n'en changeait pas pour autant. Après un certain temps, Kimiyo détourna son regard qui s'arrêta sur la bibliothèque poussiéreuse. Tant de livres qui ne sont pas lu. Tant d'histoires à lire et à découvrir. Tant de... Le maître de la neko prit enfin la parole :

"Il faudra que nous allions à la mairie aujourd'hui pour remplir les décharges administratives concernant ton adoption, une preuve solide que tu es sous ma tutelle... Mais je préfère te laisser le choix avant toute choses: Veux-tu réellement être sous la totalité de mes ordres et ce jusqu'à ton affranchissement? Ou alors veux-tu partir au risque d'être reconduite au refuge où je t'ai trouvé? Le choix t'appartiens."

A ces mots, Kimiyo en resta bouche B. Jamais elle n'aurait imaginé qu'on lui poserait un jour cette question. Jamais un maître n'avait du poser cette question à cette domestique. Il lui lassait le choix : Servir son maître, quitte à prendre des risques à cause de son travail, où alors retourner dans cette animalerie. Quelle réponse donner ? Que pourrait-elle bien dire. C'était son avenir qu'elle avait entre les mains. Risquerait-elle de se faire adopter par un maître encore plus cruel qui la battrait ? Kimiyo fit un pas en arrière :

"J'ai...le choix ?"

*Que faire... La solution la plus juste serait de rester ici... En ais-je vraiment le choix ? Ou alors c'est un piège. Si je choisis de partir, qui me dit qu'il ne ma battra pas ? Qui me dis que j'ai vraiment ce choix à faire ? *

Finalement, elle choisit de peser le pour et le contre. Si elle devait rester ici, Kiyo serait sûrement obligée de re-jouer l'appât, ce qui la mettrait peut-être en danger. Mais si elle partait, elle n'aurait aucune certification de ce qu'il allait lui arriver. Son choix était fait. Kimiyo leva la tête vers son maître, elle serra les poings et dit :

"Je choisis de rester."

Je regardais la figure du néko se déformer sous la stupeur, semblant croire encore au mot "choix" comme étant une utopie que, dans sa condition d'hybride, celle-ci ne puis avoir le luxe de l'y espérer. Mon visage n'en fut que plus dur, mon regard perçant. J'attendais deux réponses:

- Oui, dans ce cas, les explications seraient multiples. Par exemple, elle pouvait être animée par la crainte d'être la cible de terribles représailles, ou encore parce que son esprit ai put seulement retenir la dialectique de l'humain et du néko et des rapports intangibles qu'instituait des gens influents. Ou alors tout simplement voyait-elle l'utilité de vivre avec moi, ayant désormais un toit et une protection en échange des services qu'elle me devra jusqu'à ce que je l'affranchisse.

- Non, ainsi elle se démarquerait des nékos soumis à leur maître humains. Elle saurait alors se défendre face aux menaces quotidiennes du monde extérieur.

"Je choisis de rester."

J'arquais un sourcil interrogateur. Il ne suffisait pas de juste supposer qu'elle puisse me dire oui ou non qui pouvait m'avancer, mais bien la raison qui l'a poussé à cette décision. Au bout d'un moment, un sourire vint se dessiner sur mes lèvres, puis un ricanement qui devint éclat de rire, occupait toute la pièce. Je ne riais pas de sa décision mais de la conviction qu'elle avait mit quand elle me l'annonça, voyant ce choix comme une véritable épreuve qui l'avait tenu pendant un moment en silence. Je me serais presque cru dans ces animations japonnaises où le héros montre ainsi sa détermination. Je fini par me calmé et la regardait d'un air amusé.

Mais quel sens caché es-tu allé me chercher là dedans? dis-je entre deux derniers gloussements, je t'ai posé uniquement cette question pour savoir si j'aurais ta dévotion. Car vois-tu j'ai horreur du travail baclé et dépourvu de motivation, présent chez les nékos écoeurés de leur maître!

Je reparvins à me maîtriser. Cette petite comédie m'avais donné envie de passer sur sa sanction pour ne pas m'avoir servi mon thé. Je soupirais et regardait par la fenêtre, me rendant compte qu'il allait faire beau au vu de ce ciel dégagé. Je grimaçais à cette nouvelle et soupirait avant de sortir, tapotant au passage la petite tête de l'hybride.

Nous avons assez rit... attend moi devant le garage le temps que je me prépare...

Je montais les trois étages et me vétissait comme à l'habitude: mon ensemble noir, recouvert de ma longue veste rouge, accompagnés de ma cravate, de mon chapeau et de mes lunettes de la même grandeur. Je redescendis vers mon bureau et prenait les papiers nécessaires pour les décharges et les plaçaient dans un attaché de caisse. Je descendis alors au rez-de-chaussée et donna la malette à la néko, lui faisant signe de la porter un moment, le temps que j'ouvris le garage et sortait la voiture, qui ronflait avec les modifications que j'avais apporté au moteur... plus bruiyant et plus performant pour rattrapper une cible ou échapper aux autorités. J'attendais qu'elle montent avant de prendre la route pour le centre ville et la mairie.

Le maître de Kimiyo prit d'abord un air interrogateur en entendant la réponse de sa domestique. Celle-ci ne comprenait pas la raison de sa réaction, et la comprit encore moins en le voyant commence à rire, alors qu'il emplissait toute la salle, donnant un équo assez effrayant venant d'une personne comme lui. La neko ne bougeait pas. Elle attendait qu'il se calme, et reprenne la conversation, dé-serrant les poings quelque peu. Après un moment un peu gênant, Mr Kurai finit par s'arrêter et la regarda en souriant, peut-être bien pour la toute première fois.

*Est-il ? Heureux ? De ma réponse...* Se demanda-t-elle

L'homme la regardait, mais Kimiyo, elle, observait autre chose. Ses mains. Plutôt, SA main, une cicatrice s'était formée sur la paume. Il y avait sûrement un rapport avec le verre brisé. Sans aucun doute. Sa main, aussi étrange que cela puisse paraître, intriguait Kiyo. Elles vous aide toute votre vie. Elle font tous les travaux sans exception, vous suivent où que vous alliez, toujours là, et pourtant, personne ne s'y intéresse plus que ça. Kimiyo, elle, regardait souvent ses mains. Elle les trouvait...Parfaites.... Et pourtant... Son regard se replongea dans les yeux de son maître lorsqu'il prit la parole :

"Mais quel sens caché es-tu allé me chercher là dedans?" Il gloussa "Je t'ai posé uniquement cette question pour savoir si j'aurais ta dévotion. Car vois-tu j'ai horreur du travail baclé et dépourvu de motivation, présent chez les nékos écoeurés de leur maître!"

Cette question fit réfléchir la neko. Effectivement, pourquoi avait-elle choisit de rester ? Pour la sécurité ? Le fait d'avoir un toit, ou alors,... Avec elle de l'affection pour cet homme qui l'avait délivré d'un avenir noir ? Malheureusement, elle ne pus pas y répondre parce que son maître enchaîna avec une autre phrase dés qu'il réussi à reprendre son sérieux :

"Nous avons assez rit... attend moi devant le garage le temps que je me prépare..."

Ensuite, il avança vers elle et lui tapota la tête de sa grande main. Kimiyo hocha celle-ci et monta dans sa chambre pour prendre son carnet à dessin qu'elle avait laissé sur son lit. Il était ouvert à la page de la neko aux yeux bandés. La jeune fille l'observa un moment avant de le refermer pour descendre et aller jusqu'au garage. Le soleil était au rendez-vous. Un vent assez fort soufflait et empêchait la neko de voir vu que ces cheveux lui cachaient le visage. Elle n'en fit rien. Attendant tranquillement son maître dans les graviers.

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