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 Neko House [pv]

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Milly Crimson
Neko Rebelle
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Milly Crimson


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MessageSujet: Neko House [pv]   Neko House [pv] EmptyMer 22 Juin - 16:31

A peine ai-je fini ma phrase que mes yeux se refermèrent, et mon esprit se replongea dans un demi coma. Ni endormie, ni vraiment réveillée. Je ne savais pas tellement se qui ce passait autour de moi. Seulement des brides, comme un moment où mes jambes se remettent à peu prêt en action sans pouvoir me porter à elles-seules, ma queue qui traîne à l’arrière comme un bout de cadavre, et puis d’un coup je me retrouve allongée sur une surface assez molle et un peu plus haute que le niveau du sol. Il n’y avait pas la même odeur d’ailleurs, comme si c’était un espace clos déjà occupé. Puis je sentis des mouvements brutaux dans tous les sens, avec de temps en temps des coups plus dur venant d’une autre personne à côté de moi. J’entrouvris un œil puis le referma prestement quand je vis le crâne chevelu de Fushigi sur le point de frapper le mien. C’est certainement Mizu’ qui est au volant, mais pourquoi conduit-elle aussi violemment ? Si elle était elle aussi mal en point, elle roulerai beaucoup plus lentement, non ? Quoi que, qu’est-ce que j’en sais, je n’ai jamais conduis quoi que ce soit. Je profita d’un court instant de calme, sans doute une ligne droite, pour chuchoter à l’humain :

« C’est pour toi … qu’elle fais tout ça … tu lui brise le cœur … moi je te brise la tête … d’accord papa ? »

La rivalité amoureuse peut être une très grande force dans certains moments. Mais elle peut aussi détruire ce que l’on a de plus cher, c’est un sentiment à double tranchant. Le genre de chose quasi-inévitable dans une histoire d’amour à trois. Sauf cas exceptionnel où chacun accepte la présence d’une autre personne pendant son moment purement intime. Ma tête décolla puis retomba violemment sur ce qui semblait être la banquette arrière d’une voiture. Pas très agréable mais ça me permit de retirer immédiatement l’image que je pourrai avec une relation avec cet homme-ci, ce tueur à gage, ce sadique et psychopathe. Mais quelle horreur … ce n’est pas forcement contre lui mais rien que le faite d’avoir une nouvelle aventure avec un être du sexe masculin, et tous mes souvenirs de mes années d’enfer et de viols à l’animalerie reviennent. Une chose qui terrifiante gravée à jamais dans ma mémoire, et sur mon corps. Une chose que seule la belle Mizuki est capable d’apaiser … comme elle me manque cette petite, ces caresses, des bisous, la chaleur et la douceur de sa peau, de son corps tout entier. Ça fait si longtemps que je n’ai pas pu l’embrasser, pas pu l’avoir rien que pour moi comme lors de cette nuit au bord du lac.

La voiture s’arrêta en un dérapage à moitié contrôler, la portière s’ouvrit à la volée et puis plus rien. Plus rien qu’un bip constant au fond de mes oreilles félines. Puis petit à petit de la lumière blanche envahit mes paupières closes. Mon corps bougeait avec énormément de difficulté, mais plus de douleur, ou presque. C’est presque comme si j’étais droguée. J’ouvris progressivement un œil, puis deux. J’étais dans une petite pièce, où les murs ont été remplacés par des vitres opaques. Ça sentait le propre comme jamais je n’avais pu sentir ce genre d’odeur. Je baissa les yeux sur moi-même, j’étais dans un lit. Un lit légèrement trop grand pour moi d’ailleurs mais un lit tout de même, avec des draps bien blanc, bien doux et bien propre. Le bip constant et rythmé provenait d’une petite boite blanche où des petites lumières s’agitaient à chaque nouveau bip. Serait-ce un jouet ? Je n’en ai pas la moindre idée et puis de toute manière je suis bien trop fatigué pour bouger le moindre muscle. Même ma queue avait du mal à remuer sous les draps. Un autre bip à côté de moi m’interpella. Il provenait d’une autre boite blanche comme la mienne, positionnée devant celle que j’aime le plus au monde. La belle et rayonnante Mizuki. Elle dormait encore mais voir ces petites lèvres entrouvertes, ses douces oreilles baissées, elle est si mignonne. Si j’en avais eu l’occasion … non, il vaut mieux la laisser tranquille pour le moment. Mais où est Fushigi ? Il n’y a visiblement que deux lits ici, sans doute que les chambres sont différentes pour les humains et pour les nekos. Quoi que normalement il ne devrait même pas y avoir de chambre spécial neko vu que d’ordinaire, une chatte malade, elle va chez le veto. Ou alors les chambres sont différenciées masculin/féminin. En tout cas c’est étrange tout ça …

La porte s’ouvrit en silence et une femme bien humaine entra avec un tas de feuille à la main. Elle alla voir ma boite blanche qui fait bip puis celle de Mizuki, et sursauta quand elle aperçut que j’étais réveillée. Bizarre. Je lui demanda le plus naturellement possible sans trop la fixer de mes yeux de félin, copiant au maximum le style oratoire des humains entre eux :

« Excusez-moi madame si je vous ais fait peur. Est-ce que vous auriez une idée de là où se trouverait la troisième personne qui était avec nous ? S’il vous plait. »

La femme regarda un moment mes oreilles d’hybride puis revint à elle et me répondit :

« Il est en salle de soin intensif. L’opération a été plus longue pour lui que pour vous deux réunies, et son corps est encore très abîmé. Elle marqua un silence de quelques secondes puis reprit en s’approchant de moi. Mais, si ce n’est pas indiscret, que faites-vous avec lui ? Est-ce que c’est votre maître à toutes les deux ? Pourtant quand vous êtes arrivées, aucune de vous, ne portaient de collier. Elle marqua un nouveau temps de silence. Donc soit vous vous êtes échappées de l’animalerie, soit c’est que votre maître vous interdit d’en porter. Mais dans les deux cas vous êtes toutes les deux en faute.

- S’il vous plait madame. On fait rien de mal …

- Sans doute, mais si vous étiez à moi, vous porteriez vos colliers quitte à en mourir. L’amende pour non port de collier c’est plus de 50 milles dollars, en plus de perdre son animal de compagnie. Alors très peu pour moi. Franchement, je vous conseil à toutes les deux de vous trouver un collier avant que les autorités ne vous croisent. »

J’acquiesça de la tête. La femme s’apprêta à ressortir mais elle s’arrêta dans l’entre-baillement de la porte.

« Vos noms ?

- Heu … Carla et Marie. »

Répondis-je en donnant les premiers prénoms qui me passèrent par la tête. D’après ce que j’avais pu comprendre, elle croyait que Fushigi était notre maître, et pour éviter les ennuis il vaut mieux mentir un petit peu. Comme les acteurs le font dans les séries policières. Maintenant il faudra que mon « maître » assure dans sa position d’humain, sinon on est tous les trois grillés.
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Fushigi Kurai
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Fushigi Kurai


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MessageSujet: Re: Neko House [pv]   Neko House [pv] EmptyJeu 23 Juin - 15:09

Je n'y croyais pas. Je les avais traqué, persécuté et même rendu dans un état déplorable où elles ne pouvaient sentir de leur corps que de la souffrance... pourtant Mizuki, au lieu de me coller une balle dans la tête ou une baffe assez forte pour me rompre la nuque, au lieu de ça... elle me portait à ma voiture alors qu'elle aurait pu s'enfuir avec et abandonner la pauvre épave que j'étais devenu à ce moment. Je ne savais pas comment réagir, je trouvais cela absurde. Pourquoi sauver ma peau alors que des milliers ne souhaiteraient que ma perte. Mieux valait voir la vérité en face comme je l'avais fait: personne ne souhaiterait qu'un assassin, un dangereux meurtrier aux accès violents de folie demeure en liberté... demeure en vie. La vie? Pff! me faites pas rire, c'est loin de la liberté, et à cela, cinq cas étaient citables en y comprenant ma personne. Des milliers d'autres m'étaient inconnus. Pendant ce trajet tumultueux, je ne captais plus aucune information, simplement mes pensées pour seule compagnie. Bien médiocres furent-elles je pouvais l'avouer. Elles allaient vers l'hosto... c'était évident et pourtant le risque est grand... moi-même était en piteux état. Cependant, cet endroit lié à l'état serait apte à nous dénoncer par mesure de leurs procédures et de leur foutu serment d'Hippocrate. Au final, sa promet d'être un défi de taille: se faire soigner et sortir sans se faire remarquer. Autant demander les services d'un chaman, je crèverais la conscience tranquile. Mon corps vacillait et la nausée m'attrapait. Ma respiration me faisait souffrir. Je tournais les yeux en direction de Milly, elle me parlait.

C’est pour toi … qu’elle fais tout ça … tu lui brise le cœur … moi je te brise la tête … d’accord papa ?

Ma bouche s'entrouvait dans l'espoir d'en faire sortir un son. Mais ce qui sorti ne furent que des bribes de mon haleine. Mon regard pourtant ne se raffermissait pas, toujours aussi désemparé. Non mais! Depuis quand je suis doté des qualités de père? Je vais finir par devenir fou ou alors goutterais-je à une nouvelle folie. Peu importe, vu la situation dans laquelle j'étais, je n'avais pas vraiment grand chose à faire. Je ne pouvais seulement pas me remettre d'une parole que j'avais juré, à la seule personne qui m'attendrais (vraiment) chez moi: revenir au plus vite et en bonne santé... huhuhu, je vais avoir un sacré savon. Ma vision se fit flou, la respiration tranchant les tuyaux de mon anatomie de l'intérieur et ces sifflements incessant dans ma tête. Mon heure est arrivée? On verra ce qu'aura décidé le grand juge au jeu de la vie. Je m'écroulais finalement en entendant une suite incessante de cris alors que mon coma semblait calquer cette réalité, mon inconscient semblant vouloir me dire quelque chose.

Hallucination et coma: les troubles de Fushigi

Une pièce. Peut-être grande, mais étouffée de ténèbres. Je ne distinguais que le reflet rouge des rideaux, quelques carreaux blancs et noirs. Le sofa est bien trop droit et mon dos en souffre, mais sa m'est égal. Au final, dans cette situation, comment un fou m'aurait appellé? Votre altesse peut-être... un roi? Quel genre de roi alors... si ce n'est qu'un roi sans vie, un no-life king.
Un écran... qu'est-ce donc. Sur l'écran défilent les images d'un homme entouré de chirurgiens fourant violemment leurs doigts parmis les décombres du cadavre... Comme s'ils cherchaient quelque chose. Le bruit est sourd mais j'entends leurs grognements, leur envie de déchiqueter la chair et la faire voler comme des confétis. Tout y passe, l'abdomen, la tête, les poumons et le coeur sont balancés comme s'ils n'avaient aucune valeur ormi celle d'un organe vital qui a cessé de fonctionner... Etrange, mais pourquoi pas. Après tout pourquoi se priver alors qu'ils semblent si passionés à foutre leurs doigts parmis les entrailles et les arracher non pas pour les dévorrer mais pour en faire la source de leur fierté, de leurs pulsions meurtrières... tout y passe: scalpels, ciseaux, seringues... doigts et dents pour les plus résistants. Nous fabriquons des objets pour palier aux manques de nos apendices... et pourtant nous continuons. Ce spéctacle ne me fit ni chaud, ni froid... pas plus quand j'eu reconnu le corps... ou la carcasse de cette victime: moi. Moi qui me faisait déchiqueter... étais-je mort alors? Peut-être... mais le son de la boite à musique que j'entends depuis tout à l'heure m'annonce pas le paradis pour me gaver autant... Cette musique m'insupportait... je la reconnaissais: celle de la boîte à musique de ma mère que je regardais tout le temps étant jeune... pourquoi me fascinait-elle autant? Un interdit si tentant, une mélodie languissante vous promettant la force dans une crainte de faiblesse? Si j'eu écouté alors cette musique, j'en paie aujourd'hui le prix fort... que suis-je devenu? Qu'étais-je auparavent? Famille je te hais, toi qui ma apporté la tourmente et la folie. Heureux pourtant je ne l'étais pas, satisfait je l'étais. Car on a beau vouloir aspirer au bonheur, c'est comme atteindre une porte qui recule au fur et à mesure que vous avancez... et cette musique est là pour se moquer, vous tenter d'obtenir la puissance et renoncer à des sentiments futiles... survivre a un prix, celui-là. La pièce semble s'affaiser et s'écouler lentement, ramolir... mais moi je demeure inerte, assis dans mon canapé trop droit, démeusurément élevé... un verre de Red Label à la main que je tourne inlassablement.

Des yeux parraissent dans le noir. Ils me fixent, épient le moindre de mes gestes monotones et ennuyeux. Une silhouette sort de l'ombre, un flingue à la main... un colt 45. C'était un petit garçon au corps frêle et richement habillé, je le voyais dans le style et sa peau pâle, qui sans doute n'avait guère vu le soleil si se n'est que de la fenêtre de sa demeure... Oui je voyais bien qui c'était... moi à 7 ans... je connais se sourire entre mille, le sourire d'une vie gachée qui s'accroche misérablement pour vivre comme la mousse sur les rochers. Il me visait, prêt à me tirer une balle dans la tête, le fin sourire aux lèvres... et moi silencieux et quiet devant cet enfant.

Tu es faible... père avait finalement raison. C'EST TON OBJECTIF DE LE FAIRE BANDER DU FOND DE SA TOMBE POUR CA!!!

un temps.

Tu te laisse aller, tu te refoules pour parvenir à t'intégrer à une société absurde et inégalitaire. Prouve les à tous que tu es vraiment le sommet du maillon! Déverse tes 30 ans de souffrances sur tout ces sôts! Déverse une génération de souffrance! Longue vie au roi sans vie vie vie~

un temps.

Aime aime les gentilles fille~ Disseque les! mange les! Démembre les! humilie les (...) Toooooou dou dou

un temps.

Pourquoi ne parle tu pas?

Crétin de bouffon tu me donnes mal au crâne, ta voix va pas avec cette chanson à chier

Pourquoi t'es plus l'ancien Fushi... on s'amusait bien pourtant... sa l'a excité de tuer ces misérables humains à cette petite néko.

Et alors? que veux-tu dire?

Trois fois rien... Ne te laisse pas diriger pas ces sentiments, cela te détruirait... tu dois survivre!

Quel sentiment?

L'amuuuuuuuuuur! *crâche* Qu'imaginais-tu grand bêta? Elle était attachée et tu pouvais la planter meeeeuh non fallait que môssieur se la ramène et lui offre un tatouage gratos! Que c'est meeeeugnon, j'vais en pleurer! ouin ouin ouin...

Je fermais les yeux, sa voix commençait à être insupportable et cette foutu boîte à musique tournait toujours... les sons résonnèrent dans ma tête et mon visage ne se crispait pas... on dirait que m'en fout royalement de me faire railler maintenant... finalement j'avais des emmerdes bien plus grosse que de me faire rabaisser par un gosse qui menaçait de me tuer. Je voulais une réponse à laquelle je n'ai rien trouvé pour n'avoir pas cherché au bon endroit. Le gamin braillait, son sourire en redoublait et son regard montait tant dans la folie que dans l'emportement de son discours enfantin.

Si tu sais ce que sais alors dit le moi.

Les rires et les moqueries cessèrent, son visage se figeait dans cette expression d'hilarité où l'on passerais presque pour un démon vu qu'à ce moment, le démon en lui même ressemble à rien. Je deviens fou... je ne suis pas avancé... le silence est toujours le meilleur indicateur, quand on a pas les mots le silence dit tout... lui était fini, plus rien pour me railler en une seule demande, celle d'un desespéré cherchant s'il avait encore des sentiments ou pas. La chance était improbable mais pas impossible... alors pourquoi pas même si se fut une chance sur cent milliards...

Les ombres reprirent le dessus, le gamin disparut, la même mine triomphante sur son visage. Ma main lachait le verre qui se fracassa à terre. Je regardais ces éclats avec une profonde indifférence... de la même manière s'il m'eu été donné de voir les éclats de mon corps... nan c'est pas l'heure... je le siropterait à la fin tout en riant.

Fin de séquence


Mes yeux en s'ouvrant ne virent que du blanc, insupportable mais pas le choix. Ma respiration lourde se faisait à l'aide d'un masque à oxygène. Le bip de la machine à laquelle j'étais relié par quelques ventouses sur ma peau, résonnait dans mes oreilles. Mon corps engourdit ne me permettait nul gestes des bras ou des jambes. A peine je pouvais parler. Quelqu'un du lire dans mes pensées quand je vis cette machine dans ma main, on aurait dit un clavier.

Cet appareil vous servira à communiquer monsieur. Vos diagnostiques ne sont pas excelents... mais ce n'est pas votre heure. Bien sûr quelques détails nous préoccupent et nous voudrions en parler avec vous... Vous n'avez pas été le seul à être admis au service des urgences mais vous avez été celui qui en a le plus bavé. Alors si vous voulez rendre compte aussi de votre bilan à vos proches, il est de votre droit de le faire parvenir... et...

J'avais fini de pianoter sur ce truc, en appuyant sur la touche entrée, les sons commençèrent à produire, la phrase tapée

TAAA GUEUEULE! VA ME CHERCHZER CEEE PUTÄINE DE RAAAPORTE AU LIEU DE MEL E GAVVVER GRAVEUH

... Je sens que j'allais adorer cet appareil... nan mais quelle merde. Que me resterait-il à voir. Le type est parti, surement pour chercher mon rapport ou alors les deux néko... j'espère qu'elle auront eu plus de chance auquel cas...*regarde l'appareil* sa promet niveau conversation.
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Mizuki
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MessageSujet: Re: Neko House [pv]   Neko House [pv] EmptyJeu 23 Juin - 21:43

J'étais comme perdue, le sommeil m'avais petit à petit prise pour me forcer à lâcher le volant. Par chance nous étions déjà arrivé devant l'hôpital, cela m'aurait évité de finir dans le décor et de mourir sur un semblant de bonne action, aussi bête soit-elle. Mes paupières se firent de plus en plus lourdes, je n'entendais plus rien, le monde était absente, ou plutôt j'étais absente, la sensation du volant sur mon front s'estompait alors qu'une lumière vint me sortir de ma torpeur. Des voix, beaucoup de voix, du monde en blanc. Le paradis ? C'était un bien drôle d'endroit si c'était le cas ... Personnellement je n'ai pas envie d'y rester. Mes paupières retombèrent lourdement alors que je ne sentais ni mes jambes ni mes bras... Mon dieu dans quel état j'avais l'air d'être. Une musique étrange tonnait dans ma tête de pauvre folle alors que la même image revenait à mes yeux, cette image sur mon épaule, la cicatrice d'une écriture que je ne comprenais pas. Aller ma petite Mizuki tu vas te réveiller, ça devient ennuyant, effrayant, je veux que cette image parte, je veux qu'il parte de mes pensées tout de suite, nullement l'envie de le revoir... J'étais allé à l'hôpital pour qu'il ne crève pas.. En réalité c'était pour que lui et Milly ne passe pas l'arme à gauche, je m'en serais beaucoup trop voulu si l'un deux avait été abîmé.

Les paroles revinrent dans ma tête, on ordonnait à des yeux de faire ceci et cela, non mais ! Lâchez mon corps et laissez moi me réveiller. Je suis une grande fille je vais me réveiller prendre mes jambes à mon cou me shooter à coup de cachets et retourner tranquillement dehors avec mes aimés. Or de questions que je reste là à attendre. Pourtant mon corps était si lourd que je ne pus me défaire de l'emprise qui me retenait au brancard. Gravité ? Loin de là, ce serait trop beau si j'étais retenu par la science au sol; j'étais attaché et on m'avais drogué pour que je ne puisse bouger ! La belle affaire. Le temps fut très long, pendant ce qui semblait être une opération, je songeais à ce qui m'avais faire arriver ici, tout d'abord cet homme noir, puis cette douce hybride. Voilà une équation bien impossible à répondre, mon palpitant balançait violemment entre chacun de ces êtres, même si pour l'instant il faisait de la balançoire entre mort et vie.

Soudain, le silence ! Plus rien, juste un « bip » agaçant dans ma tête, le frottement des roues sur le sol, plus que quelques temps et je pourrais enfin me lever et me laisser traîner je ne sais où. Vers la sortie peut-être? Nous verrions bien quand mes jambes aurait enfin retrouvé le reste de mon corps. Mes oreilles bougèrent, plus aucun bruits, juste une douleur intense, je reprenais petit à petit mon corps de féline. La mort ne m'avais pas emportée, garce soit-elle il en aurait peut-être été mieux ainsi. Je clignais des yeux. Mazette ! Ils ont du avoir une promotion sur le blanc, s'en été presque aveuglant. Fermant les yeux avec une rapidité infime entre le tintamarre de la petite boîte qui faisait de moi une femme vivante je sentis le bruit d'un autre cardio, régulier. Ma tête tournait rapidement, une petite tête blonde était là, c'était Milly ! En vie elle aussi. Un sourire sur mon visage je tournais la tête de l'autre côté pour chercher Fushigi... Personne, mon cœur ne fit qu'un tour, douloureux tour vu ce que je venais de subir. Un homme vint me remettre une dose de cette drôle de drogue et je refis un énorme somme, qui sait pour combien de temps...Mais assez pour que j'en perde toute les notions du temps. Heure, seconde... Cela m'étais égal.

Le temps défilait longuement alors que mes yeux roulaient à nouveaux, quelqu'un parlait à quelqu'un d'autres, après quelques instants je me rendit compte que c'était Milly qui parlait. Le doux son de sa voix me rassurait, mais ce que disait son interlocuteur, une femme sûrement, ne me rassurait pas du tout, au contraire j'étais envahit d'une peur horriblement douloureuse.

« Il est en salle de soin intensif. L’opération a été plus longue pour lui que pour vous deux réunies, et son corps est encore très abîmé. »

Bon, faisons cela de façon rapide, d'un on m'avais réellement charcuté et de deux Fushigi n'était toujours pas de retour, pour couronné le tout je me retrouvais affublé d'un nouveau noms. J'étais plutôt fière d'elle, elle avait vite compris les différents filons du métier, le mensonge est la survie dans le cas où l'on se retrouve dans un environnement publique où nous ne devons surtout pas être reconnus.

J'ouvris rapidement les yeux, bien qu'aveuglé par cette épaisse couche de blanc devant ma vision, la femme me regardait bougeait, m’incitant à me calmer. Pas moyen ! Je devais aller voir où il se trouvait, pourquoi nous avait-il abandonné ! Pourquoi il avait fait ça après que j'eu bravé les codes de la route et je ne sais quels autres difficultés pour le sauver ! Pour qu'il me lâche ! Non... S'en était trop. Des tubes me retenais contre mon gré, quelle merde ! Je ne pouvais pas rester là sans rien faire, s'il devait mourir j'voulais le voir crever ! Pour me dire que j'avais perdu du temps pour du vide. Mais s'il était encore en vie je devais absolument lui dire ce que j'avais sur le coeur, qui aurait pu savoir s'il serait encore là dans les heures qui suivent. Mes mains prirent les rembardes du lit fortement me redressant légèrement, je n'avais plus toute ma force c'était plus que visible.

« Calmez vous mademoiselle !

Crève ... Il est où ? Je dois le voir. »

Je ne su pourquoi mais elle comprit très vite que je n'avais pas un ton à rire, malheureusement pour elle, elle pensait que j'avais besoin d'un nouveau coup de morphine. Ben voyons... Elle sait pas ce qu'elle fait la petite dame. Déplaçant la rambarde de mon lit de blanc vêtu je me saisit rapidement de cet espèce de porte manteau de tube et de sachet de je ne sais quoi. Mes premiers pas furent terribles, je ne devais pas avoir marché depuis plus de 5 heures. Que le temps passe vite quand on est à moitié mort. On tentait de me remettre dans mon lit, je ne voulais pas. Je fis comprendre à l'assemblée que je voulais le voir... Peut importe l'état dans lequel il se trouvait ! Étrangement, personne ne voulut me donner le chemin à suivre pour y aller... Que de politesse dans la vraie humanité. Bon... En soin intensif. Plus qu'à aller par là bas, en général ils doivent les garder à porter. Les médecins ne sont pas fous, bien qu'ils ne savent même pas qu'ils ont sauvé un tueur.

Ouvrant une à une les différentes portes des sorties récentes du soin intensif, je ne cru par reconnaître l'homme, la seule chose qui m'indiquais que c'était sa personne allongé sur le lit... Ce fut le ton insolant d'un étrange boîtier. Heureusement que la perfusion me tenais, sinon qui sait si je ne serais pas tombé par terre. Mes pas s'avancèrent vers l'homme, un interne me surpris et me posa tout un tas de question, je n'eus très envie d'y répondre... Ma vie ne le regardait pas, et je n'étais pas en état de bien mentir, déjà que je ne savais pas mon prénom, un truc pas top à la française... Sinon sans plus, mais c'était bien vaste et je ne su dire lequel j'avais eu.

« Comment s'appelle-t-il ?

... William., je me souvins que c'était son deuxième prénoms... Un vieux souvenirs parmi tans d'autres.

Son nom de famille ?

Qu'est-ce que j'en sais ! J'ai une tête à répondre à tes questions ? »

L'interne fit quelques pas en arrière alors que je me penchais sur la carcasse de l'homme. La tête qu'il avait, si j'avais été bien plus lucide j'aurais pu fondre en larmes comme le font tout les gens normaux, mais la morphine m'empêchait d'atteindre le seuil de la normalité, voir de la banalité humaine. Finalement, des larmes coulèrent le long de mes joues, je voulais le frapper, mais je n'en avais la force. Un son aigu tintait l'air, voilà qu'on me cherchais, l'interne me regardais alors que je le fusillais du regard, il fit signe que j'étais ici, mais que je devais converser avec l'abruti que j'avais décidé de sauver. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés seuls dans une pièce à demi clos, lui comme un mort et moi comme une folle qu'on attache. Ma main chopa la rambarde la serrant le plus possible, ou le peu que je pouvais encore. Tournant la tête je souris légèrement, très peu mais assez pour qu'on comprenne ce que cachait mon sourire.

« Crétin... Tu m'énerves ! Tu crois que je me suis cassé le cul à te sauver pour te voir dans cet état ? ...Tu crois vraiment que j'me suis fais chier pour ça … Abruti ! Tu entends ! Tu es un abruti. »

Des larmes coulèrent le long de mes joues, je tentais de ne pas pleurer, mais aussi de contrôler assez mes esprits pour ne pas dire ce que cachait bien profondément mon palpitant. Je n'aimais pas étaler ma vie de cette façon. Il fallait que je puisse poser mes mots, et ne pas dire quelque chose de mal, contrôler mon être était une chose bien dur dans l'état psychologique que j'avais.

Lequel me diriez vous, et bien celui d'une pauvre fille perdue, et éperdument amoureuse d'un crétin qui ne la voyait pas, alors qu'elle avait à ses côtés une femme magnifique qui l'aimait et qu'elle aimait aussi. Deux personnes à la fois... C'était un bien dur choix que je devrais faire un jour.

« Quand tu pourras reparler... Tu me dis la signification de ce tatouage... Que tu le veuilles ou non, j'ai droit à poser des questions moi aussi... »

Le silence prit place dans l'assemblée que nous formions tout les deux. Le temps semblait défiler très très lentement. Mais tans pis... C'était à mon tour de savoir.
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MessageSujet: Re: Neko House [pv]   Neko House [pv] EmptyVen 24 Juin - 16:40

Je reposa la tête sur le coussin une fois la dame partie. Quel silence, avais-je bien fais en mentant sur nos identités ? Je n’en savais rien, après tout ce n’est pas une habitude chez moi que de mentir. Je n’ai même jamais appris ce genre de chose avant de rencontrer ma douce et merveilleuse Mizuki. Je tourna les yeux vers elle en souriant, elle était si belle, à la fois rebelle et unique. J’en étais folle. Ma bouche articula quelques sons mais rien ne sortit. Pourquoi donc ? Je n’eu pas le temps de me poser la question que mon amoureuse se mit à remuer sur son lit, et à remuer de plus en plus. Des hommes en blanc débarquèrent dans la pièce et lui demandèrent de se recoucher, de se calmer. Mais non, elle, elle voulait aller voir Fushigi. Mon sourire s’effaça sur mon visage, elle m’avait à côté d’elle mais elle préférait aller le voir lui. Mon petit cœur rebondit dans ma poitrine, ma conscience traversa mes neurones et me hurla que si je l’aimais vraiment, je devais l’aider quelque soit ses choix. Alors d’accord, quitte à en souffrir, pour tout l’amour que je lui porte, et dieu sait comme j’en ai beaucoup, je l’aiderais à aller voir cet homme plus sinistre qu’autre chose.

Je me mis à simuler une violente douleur à la jambe en hurlant le plus possible pour attirer l’attention des médecins suffisamment longtemps pour que la belle puisse s’échapper. Ce qu’elle fit d’ailleurs peu après. Courage ma belle Mizu’, va revoir ton chéri, j’arrive après. Cependant ça risque d’être plus facile à dire qu’à faire. Les médecins aillant tellement cru à mon tour, ils déplacèrent mon lit à toute vitesse jusqu’à une autre chambre plus petite mais toujours aussi blanche et propre. Un gros machin bizarroïde suspendu au plafond s’approcha de moi comme un robot dans les films. A ce moment-là, je ne pus m’empêcher de hurler réellement de terreur, alors que le machin truc passait au-dessus de ma jambe soi-disant douloureuse. Et je serais partie en courant s’il n’y avait pas eu un type en blanc super gros et musclé, à la peau très noir, qui me retenait immobile. Des larmes s’échappaient de mes yeux à fur et à mesure que je voyais le robot faire des allers-retours au-dessus de ma jambe. Mais bon sang qu’est-ce qui m’a prit de faire croire à un truc pareil ?! Ma respiration n’arrêtait pas d’accélérer à chaque nouvelle seconde, jusqu’à ce que par un réflexe purement défensif mon autre jambe envoya un coup de pied en travers du machin truc, l’envoyant à l’autre bout de la pièce avec l’empreinte de mon talon en souvenir. Le médecin à la peau noir explosa de rire et me relâcha tout en fermant la porte à clé. Autant dire que je n’étais pas rassurée du tout. La dernière fois que je suis restée enfermée avec un homme, j’ai eu si mal entre les jambes que je ne pouvais même plus marcher pendant toute une journée.

Il ne prononça pas le moindre mot. La seule chose qu’il fit, c’est prendre une sorte de mini-bainoire, beaucoup de bandage et un produit en poudre tout blanc avec de l’eau. C’est pour une potion magique ? Si c’est le cas, non merci. L’homme prit ma jambe faussement douloureuse sans tirer dessus, juste avec douceur. Étrange, je ne savais pas que ça existait ce genre de chose chez les humains. Et puis en un temps record, il enroula tous les bandages autour de ma jambe en y ajoutant la poudre blanche et un peu d’eau. Mais qu’est-ce qu’il fiche ? La minute suivante, la réponse arriva :

« Voila, un beau plâtre. Ça va tu n’as pas trop eu peur ?

- Mais … mais qu’est-ce que vous m’avez fait ? C’est quoi ce truc super lourd ? Rendez-moi ma jambe comme avant. Répondis-je sans comprendre grand-chose.

- Hélas non, et tu va devoir garder ce plâtre au moins un mois. D’accord ? Maintenant j’ai des papiers à signer, qui est ton maître ? »

Il venait de se lever, et c’est là que j’ai certainement fait l’acte le plus audacieux de toute ma vie. Sans réfléchir à quoi que ce soit, sans prévoir ni évaluer les possibilités et ce que pourrait engendrer. Je lui attrapa ses bijoux de famille, mais pas avec les mains, non avec la bouche. Je dois être folle sans doute, mais qu’importe. Mes crocs se refermèrent violemment et douloureusement sur le pénis du pauvre médecin. Ce dernier hurla de douleur et tenta de me faire lâcher prise mais plus il essayait et plus je serrais. Du sang apparut à travers son pantalon blanc, jusqu’à ce que je le relâche pour l’envoyer d’un coup de pied à travers la vitre. Sur le moment je n’ais absolument pas compris ce qui venait de se passer, ce que j’avais fais et le résultat. Je venais de tuer quelqu’un en lui bouffant à moitié ses couilles, pour parler le langage de la rue. Mais quelle horreur … en plus c’était tout chaud sur ma langue, beurk. Mais le pauvre médecin, il ne méritait pas ça. Je suis une monstre … je me dégoûte …Vraiment, j’ai honte de ce que je viens de faire, de ce que je suis devenue … Quelle horreur, non mais quelle horreur. Je referma mes jambes contre mon corps, autant que possible du moins, et fondis en pleures. Je me déteste … pas étonnant que Mizuki préfère aller voir Fushigi plutôt que moi. Je suis une honte pour elle, un boulet, un fardeau qu’elle s’oblige à traîner pour ne pas me faire de la peine. Je ne mérite même pas tout ça. La preuve, si elle m’aimait pour de vrai, on aurait déjà reprit notre petite escapade sensuelle du lac. Non, maintenant je ne suis plus rien. Je la comprends, même moi je me dégoûte … Je devrais sauter par la fenêtre pour la libérer de ce fardeau.

Mais pourtant je l’aime. Je l’aime à en mourir. Je l’aime comme jamais je n’aurais cru pouvoir aimer quelqu’un un jour. Même si ça fait tellement de temps que elle ne m’a pas embrassé, qu’elle ne m’a pas prit dans ses bras, qu’elle n’a pas joué avec ma poitrine et tout le reste de mon corps, je donnerais ma vie pour elle. Parce que je l’aime.

Je releva la tête, les joues humides et observa la porte toujours fermée à clé. Il fallait que je sorte d’ici, que j’aille la voir et que je ne la quitte plus. Mais difficile à faire maintenant que l’une de mes jambes n’est plus opérationnelle. Une chance ou un coup du destin, quelqu’un cogna derrière la porte, sans doute pour vérifier s’il y avait du monde dans la pièce. Je garda le silence tout en me plaçant dans un angle mort. Un médecin entra avec une humaine assise sur des grandes roues, et le temps qu’il s’aperçoive de l’état de la pièce, du sang au sol et de la vitre brisée, moi j’étais déjà sortie. Direction les salles de soin intensif. Les rares panneaux indiquaient toujours « toilettes » ou « sortie » mais pas la moindre information sur l’architecture des lieux. Je dus bousculer involontairement un autre médecin pour qu’il me dise par où étaient les soins intensifs. J’eu tout de même droit à la question « où est ton maître ? », à laquelle je répond que mon maître est justement là-bas. Quelle blague. Comme si Fushigi pouvait être mon maître. Enfin bref, je vis assez rapidement la pièce ciblée en parti à cause du petit monde à l’intérieur. En s’approchant plus, je pouvais voir que c’était Mizuki qui les avait attirer tous ici, et eux ils avaient l’air de vouloir la ramener dans son lit. Pas touche à ma chérie ! Je me posta dans l’entrebâillement de la porte et donna un gros coup de plâtre dans le mur, histoire de bien se faire entendre. Le silence se fit et tous les visages se tournèrent vers moi. A ce moment précis, mes pommettes virèrent au rouge vif. Ah, mais qu’est-ce qui m’a prit ?!!! Je bégueilla quelques mots entre deux hésitations :

« Heu … hum, ex … excusez-moi de vous déranger … mais heu … un monsieur … y a un monsieur qui a besoin d’aide … en salle 215. »

Tout en improvisation, même le chiffre. Je n’ai pas la moindre idée de si cette pièce existe mais visiblement si vu que tous sortirent de la salle au pas de course. Que pouvait bien être cette fameuse salle 215 pour que cela fonctionne aussi bien ? Aucune idée. Quoi qu’il en soit je referma la porte après leur sortie avec un double verrou, puis je me tourna vers Mizuki et lui sauta au cou. Seulement, surprise ou vitesse trop importante, on s’est toutes les deux écrasées sur le lit de Fushigi sans la moindre retenue envers ses blessures. Bah, il survivra bien. Moi je ne pouvais m’empêcher de serrer cette petite neko dans mes bras, de lui faire des bisous partout sur le visage et dans le cou.

« Tu m’as trop manquée Mizu’ ! Je t’aime, je t’aime, je t’aime ! Et entre deux bisous, sur un ton beaucoup plus sobre. Salut Fushigi, tu survis ? »
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Fushigi Kurai
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MessageSujet: Re: Neko House [pv]   Neko House [pv] EmptyVen 24 Juin - 20:24

Je fronçais les sourcils, la parole étant alors un moyen de communication dont le luxe m'était privé dés lors. Sans oublier cette connerie qui me servait à causer. Mizuki venait de débarquer comme ça dans ma chambre, accrochée à sa perfusion. Je la fixais d'un regard plein de ressentiment amplement justifié: Pourquoi diable se pointer et de se rammener avec le personel de l'hosto alors que le but était de demeurer incognito. Pas très très évident quand vous savez qu'un corps repose dans le c... MERDE! Le vendeur de néko! Il était resté longtemps dans ce foutu coffre et s'ils l'avaient trouvé, on serait vraiment dans le plus gros merdier avec le meilleur des handicaps par dessus le marché. Je fermais les yeux, je devais réfléchir à ma parade en me considérent le roi d'une partie d'échec... le no-life king pourquoi pas. J'avais sous ma main un cavalier... me manquait plus que la tour qui nous accompagnait. Comment allais-je m'y prendre pour franchir un mur immense constitué de pions? Généralement ils sont bien faciles à berner mais là ils pourraient bien faire appel aux flics pour tirer l'histoire au clair et là les pions deviendraient au bout du plateau: reine, fou, cavalier et tour. Bref j'étais en échec sur le coup mais pas mat sa ils pouvaient toujours y compter... Maintenant il fallait pas vraiment que je compte sur la fidélité de la piètre troupe à laquelle j'étais inéluctablement lié. Mizuki parlait, je pouvais entendre cette intonation presque implorante qui cherchait contre vent et marée à m'extirper une réponse... Baka neko... Pourquoi lui poserais-je des questions si j'aurais eu les réponses. J'en savais moins qu'elle! Elle qui semblait avoir une histoire pénible pendant sa jeunesse. Et maintenant cette néko prête à la suivre là où elle ira et ceux même si le danger est inévitable. Je n'y comprenais pas. Le but de tout être est de survivre, non? Me serais-je trompé? Il semble vu que je prends alors conscience que j'aurais pu les abandonner à leur sort. Résultat, j'ai les membres en compote, un masque à oxygène et plus de voix pour accompagner le tout. Et elles m'ont sauvé au lieu d'en profiter... bien que je doute en ce qui concerne Milly, allez savoir vu les changements radicaux auxquels fut-elle confrontée. Ces pensées se bousculent encore dans ma tête, j'en ai la migraine. En plus Mizuki pleure et le medecin nous harcèle de questions... je fixais Mizuki, voulant savoir pourquoi, POURQUOI ces larmes? Je les avais traqué, confronté à mon univers quotidien plein de haine, d'orgueil et de souffrance. Le sang y coule comme le lit paisible d'une rivière, c'est depuis ce jour ma vision "orangée" du monde, la couleur vive des flammes de l'enfer... je regardais ces yeux qui versaient des larmes mais pour une fois je ne vis pas de sang... juste quelque chose que je ne connaissait pas devant laquelle je demeurais perplexe.

Soudain un bruit sourd me sorti hors de mes pensées. Mon regard se dirigeait à la nouvelle arrivante: Milly avec une jambe dans le platre. C'était vraiment pas con comme situation.


« Heu … hum, ex … excusez-moi de vous déranger … mais heu … un monsieur … y a un monsieur qui a besoin d’aide … en salle 215. »

J'eu un léger sourire caché par ce maudit masque alors que je constatais que la ruse de Milly fonctionnait à merveille. On aurait vraiment dit que l'élève surpassait le maître. Pour récompense, elle se ruait sur Mizuki en la couvrant de baiser et ce sur mon lit. Je respirais longuement alors que je sentais le poids des deux nékos sur moi. Bah c'était bon de savoir qu'elles avaient bien plus de capacité à ce moment que moi. Par contre, j'avais un peu de crainte quant à leur salle 215 dont les gens étaient partis bien vite. Se pourrait-il que... Fort probable, mais pour le moment, je pianotais une dernière fois sur ce fichu appareil avant de valider une phrase sans transition traduite par une voix mécanique et que trop primaire qui me dégoutait... vive le progrès:

BAAAH ECOÜTE JEU FE AVEK PAR CONTEUH SI LUNE DAN TREUX VOUS POUVAÏT TRÖUVERE DEU KWA ECRIREEUH ZZZ CET TE TE CHOSE E TA CHIERE

Sa me fichait le cafard, je balançais cette merde à terre du peu de force que j'avais... personne ne le regretterais de toute façon. Je fermais les paupières pour me calmer, au moins je n'aurais plus cette horible voix dans les oreilles.
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