Une rencontre Maîtresse/Neko[pv Aless']

Serait-ce encore une journée sans espoir de sortir de cette prison ? Déjà plus de deux ans qu’elle était là au fond de sa cage. Elle avait vu de nombreux Nekos passés, certains partaient, d’autres arrivaient, mais elle non… Il faut dire que lorsqu’on faisait sa description, ça ne tentait pas trop… Petite, fragile, timide… Après certes il y avait les points docile, serviable et soumise qui plaisait beaucoup, mais les défauts jamais. D’autant plus qu’à chaque fois la jeune fille ne se mettait pas en avant, elle allait plutôt se mettre au plus profond de sa cage presque sombre et elle se recroquevillait dans son gilet trop grand pour elle. Au départ tout ça avait été très dur. L’odeur nauséabonde constante, la nourriture immangeable, l’eau sale, les cages dépourvues d’hygiène et on en passe beaucoup. N’oublions pas le fait que les sorties étaient très rares ici… Mais au bout d’une année passé à se morfondre au fond de sa cage, Saeko avait finit par s’habituer à tout ça. Son quotidien était simple à présent : debout, manger, visiteurs du matin, je vais donc me cacher, manger, visiteur de l’après-midi, je retourne me coucher, manger, dodo. Et quelque fois il y avait des sorties… Le quotidien que tout le monde rêve, n’est-ce pas ? Mais elle s’y était fait même si elle avait été malade de très nombreuses fois ici…

Et puis ce matin, elle eut envie que ça change… Peut-être une folie qui sait ? Mais elle avait envie de retrouver le goût de sa première vie avant d’arriver ici dans cette cage où l’on ne pouvait pas tenir debout. Saeko s’installa dans un des coins de sa prison, mais cette fois-ci de façon à ce que les visiteurs puissent la voir. Ce n’était qu’un tout petit changement, mais elle ne voulait pas faire plus. Elle avait remarqué que certains Nekos avaient d’autres réactions dès qu’un humain rentrait, mais elle ne voulait pas changer entièrement. Elle se recroquevilla donc mais dans un coin visible de sa cage. C’était sans savoir que dans cette position, portant une jupe courte et que son gilet ne descendait pas aussi bas, ses sous vêtements apparaissaient, certes si on regardait rapidement ou si l’on passait juste devant on ne verrait rien, mais si l’on s’arrêtait devant la cage et qu’on s’accroupissait, on pourrait le remarquer très facilement. La porte s’ouvrit… Presque comme un geste automatique, Saeko cacha sa tête dans ses bras qui entouraient déjà ses jambes. Elle n’avait même pas vu la personne entrer, mais une chose était sûre, tous les regards des autres Nekos c’étaient retournés vers cette porte, car tous savait très bien qu’il y aurait un chanceux ce jour-là et qu’il quitterait l’animalerie. Mais on ne savait jamais qui en avance…

Comme à son habitude Alessandra s'était réveillée lorsque son réveil sonna huit heures environ, un bruit doux, heureusement car les réveils avec des bruits horribles, elle n'aimait pas trop cela et cela la rendait surtout de mauvaise humeur le matin et la mauvaise humeur ne lui sied pas très bien sur le visage, elle préférait se lever avec de la bonne humeur pour bien commencer la journée et se sentir en pleine forme. Elle se redressa donc en position assise pour éteindre le réveil qui se tenait sur la table de nuit juste à côté puis s'étira en baillant puis se grattant doucement les yeux. Elle regarda sur le côté et vit sa chère Manoki qui avait dormi au près d'elle ce soir, elle lui caressa doucement la joue et lui donna un baiser sur la joue, essayant d'éviter de la réveiller, elle ne voulait surtout pas, elle était si mignonne lorsqu'elle dormait et ce doux ronronnement qu'elle faisait était tout simplement extra, elle aurait voulu la serrer dans ses bras là maintenant, mais elle la laissait dormi, quittant doucement son lit pour filer sous la douche, prendre un bon bain, enlever toute la fatigue, revigorer la peau et le corps, enlever les goûtes de sueur sur sa douce peau blanche, cela faisait toujours un bien fou d'en prendre une.

Lorsqu'elle eut fini, elle s'entoura le corps et les cheveux de sa serviette, allant à la cuisine pour préparer son petit déjeuner, rien de compliqué ni de chargé, du lait, des céréales et un jus de fruit, suffisant pour tenir jusqu'à midi, de plus, elle n'allait fournir aucun effort physique ni mental, elle ne faisait rien en ce jour, étant de repos, reprenant que le premier jour de la semaine, vu que c'est le week end qui commençait. Pendant qu'elle prenait son petit déj, elle réfléchit à quelque chose. Il est vrai que Manoki était là, heureuse lorsqu'elle était avec sa maîtresse, mais lorsqu'Alessandra sortait pour son boulot, elle devait s'ennuyer seule ici, même si elle avait le droit de sortir, elle ne devait pas beaucoup s'amuser, même si elle souriait pour ne pas inquiéter la blonde, elle avait ce pressentiment. Il fallait donc palier cela, pourquoi pas une autre néko ? Un serait risqué, ça ferait des petits, valait mieux une pour qu'elles s'amusent ensemble. La chanteuse décida alors de payer une autre hybride à son retour du centre commercial, puisque l'animalerie était sur le chemin.

Alessandra alla donc s'habiller et se maquiller légèrement avant de prendre son sac de courses et son porte monnaie direction le centre commercial après avoir embrasser Manoki. Arrivée au centre commercial, elle acheta beaucoup de choses pour préparer des plats à son retour, la cuisine étant une bonne occupation pendant qu'elle ne bossait pas, puis au retour passa par l'animalerie,

La blonde rentra à l'intérieur du bâtiment, l'intérieur, ni l'extérieur n'avaient changé depuis tous ces mois et l'ambiance aussi était toujours la même, les nékos était un peu agités lorsqu'une personne débarquait pour prendre une hybride, c'était le cas d'Alessandra, elle discuta avec le gérant du magasin, qui l'avait reconnu d'ailleurs, qu'elle voulait une nouvelle hybride, le vendeur lui montra la marchandise, elle marcha devant les cages, regardant avec détail chaque néko, puis s'arrêta devant une qui avait l'air triste, recroquevillée sur elle, elle portait un gilet et une jupe et semblait être plutôt mignonne. Alessandra s'accroupit doucement et parla :

« Salut toi, ne cache pas ta tête dans tes bras, les gens ne peuvent pas distinguer ton visage après, je suis sure que tu as l'air plutôt mignonne et belle, montres-le moi s'il te plait et viens me voir, n'aies pas peur, je ne te ferai pas de mal. »

Toujours pliée sur elle-même dans son coin, Saeko écoutait les bruits de pas se rapprocher. Elle avait entendu les quelques paroles échangés entre les humains. Il s’agissait d’une femme. La jeune Neko ne leva cependant pas la tête. Sa timidité prenant encore et encore le dessus. Elle entendit les pas s’arrêter près d’elle puis doucement, ce fut une voix douce qui parvint à ses oreilles félines.

« Salut toi, ne cache pas ta tête dans tes bras, les gens ne peuvent pas distinguer ton visage après, je suis sure que tu as l'air plutôt mignonne et belle, montres-le moi s'il te plait et viens me voir, n'aies pas peur, je ne te ferai pas de mal. »

La jeune Neko resta comme figée. Sa respiration c’était comme arrêter et le temps avec elle. Elle ne pouvait empêcher son cœur de battre aussi vite, en fait elle n’avait plus parlé à un humain depuis très longtemps et leur présence l’intimidait toujours autant. Elle se mit même à trembler doucement. Mais il fallait qu’elle se reprenne bon sang ! C’était sans doute une chance pour elle de sortir de cette cage, de quitter cet endroit même si elle c’était habituée. Elle devait se redresser et regarder la femme. Ses tremblements s’arrêtèrent peu à peu. Très doucement elle releva sa tête et tourna ses yeux vers l’humaine. Ses joues c’étaient un peu rougies, mais elle continuait de regarder la femme. Elle finit même par se décoller des barreaux et à se mettre en tailleur face à elle. Un petit sourire timide apparut sur ses lèvres tendis que ses pupilles étaient dilatées en raison du peu de lumière dans ce coin de boutique. Il fallait qu’elle dise quelque chose, elle ne pouvait pas rester comme ça à fixer la femme, en plus fixer les gens ne se faisait pas ! Elle baissa les yeux non seulement intimidée, mais aussi par respect. Puis d’une voix très timide elle réussit à articuler tout doucement :

« Veuillez m’excuser, ça fait longtemps que je n’ai pas parlé à une humaine… Voilà déjà deux ans que je suis ici… »

HRP: