Naoki Nom : /
Prénom : Naoki
Âge : 18 ans
Orientation : bi
Classe : docile
Physique : A première vue, Naoki peut sembler être une personne fragile et désabusée. Il a une certaine image constamment mélancolique tout en paraissant innocent et inexpérimenté à la fois. Les traits fins et la peau de pêche accentuent l'effet angélique de son visage. Il donne sans cesse l'impression d'être ailleurs, perdu dans les méandres de ses pensées, malgré sa présence physique. Son profond regard est en même temps déstabilisant et révélateur de ses réels sentiments.
Toutes les personnes l'ayant côtoyé de près ou de loin diront toutes la même chose, Naoki ne sait pas mentir. Si seulement les mots qui sortaient de sa bouche concordaient parfaitement avec les expressions de son visage. Il est capable de vous fixer droit dans les yeux et clamer qu'il est prêt à se jeter sur vous pour vous cogner alors qu'il tremblote et, est complètement paralysé de peur. De même, il peut vous affirmer qu'il préfèrerait vous voir crucifié et mort alors qu'il ne s'en remettrait jamais s'il vous arrivait quelque chose. Il est comme ça. Son lui extérieur ne correspond jamais à son lui intérieur. On peut dire de lui, qu'il fait et dit toujours le contraire de ce qu'il pense.
La plupart du temps, il essaie de dissimuler ses émotions derrière une façade plus ou moins indifférente, mais c'est chose facile que de lire dans ses pupilles. Il se veut donner une image froide et distante. Pourtant, il n'est pas très habile et éprouve du mal à gérer ses émotions. Il lui arrive donc d'éclater en sanglots pour une petite dispute sans réel fond, comme il lui arrive également de prendre quelqu'un dans ses bras sans pouvoir le lâcher car celui-ci a eu un geste bienveillant à son égard.
Sa chevelure à la base noir ébène, est à présent mi-longue et blonde cendrée. Elle est soyeuse et glisse librement le long de sa nuque. Elle lui arrive parfois de faire des siennes lorsque le vent se fait ressentir, mais en aucun cas elle ne se rebelle. Une longue frange voile une partie de son regard. Elle ne lui sert pas à lui donner un certain style ou encore à cacher ses larmes, il l'a laisse seulement telle qu'elle est tant qu'elle ne vienne pas troubler sa vue.
Sa corpulence est plutôt frêle et il n'est pas très grand. Il mesure dans les un mètre soixante-huit pour seulement 53 kilos. Autant dire que son corps est loin de ressembler à celui d'un bodybuilder aguerri. Sans pour autant être faible, il est capable de se défendre si besoin même s'il faut avouer qu'il peine à sortir vainqueur des nombreux rixes dans lesquelles il se retrouve. D'ailleurs, ses querelles avec les humains et surtout les tortures de ses anciens maîtres lui ont valu d'être marqué d'abondantes cicatrices et hématomes le long de son corps. Heureusement, personne ne s'en rend compte puisqu'il n'est jamais blessé au visage et qu'il fait son possible afin de les dissimuler sous des couches d'habits.
Sa peau est à la fois pâle, lisse et imberbe. On ne distingue rien de vraiment viril sur son corps et selon ce qu'il porte, on peut facilement le confondre avec le sexe opposé.
Côté vestimentaire, il n'est pas difficile même s'il a une nette préférence pour les cravates, chemises, slims et les bottines. Il tend à porter les couleurs sobres plutôt que vives puisqu'il a tendance à être éblouit par celles-ci. Il aime tout ce qui touche de près ou de loin à ce qu'il nomme « décontracte et classe à la fois ». Bien entendu, s'il n'a pas la chance de pouvoir mettre ce qui lui plaît, il vêtira ce qu'on lui donne sans se révolter tant qu'on ne lui demande pas de porter les vêtements d'Adam.
Caractère :Comme le dit le dicton, un grand fossé sépare le « moi » que les gens veulent bien montrer, et leur véritable « moi ». L'apparence de Naoki ne révèle qu'un infime fragment de sa personnalité. Que ce soit avec ses proches ou non, il a toujours peiné à exprimer ses pensées. Il n'a eu de cesse que de remplir son rôle d'esclave depuis sa naissance. Par conséquent, il est continuellement opprimé par les désirs des autres et se sent étouffé par ses propres sentiments. Estimé en tant qu'être humain à part entière par Kaij et, considéré comme étant un vulgaire jouet pour d'autres, il est aujourd'hui déchiré entre sa haine pour la nature humaine et son amour inconditionnel pour un de ses anciens propriétaires.
Naoki déteste plus que tout être mise à nu par une personne et a tendance à réprimer ses émotions autant qu'il le peut. Et pourtant, lorsqu'il se sent démuni face à la situation, il les retient avec difficulté. Il consacre donc une grande énergie à tenter de calmer son lui intérieur, mais finit constamment par ouvrir sa gueule malgré lui. On parvient laborieusement à le cerner, même après quelques jours à ses côtés. Afin de mesurer son courage, il rejette souvent les ordres de ses supérieurs, mais lorsqu'il se heurte à un obstacle, il se résigne facilement vu sa médiocre carrure. En réalité, Naoki n'est pas une petite racaille pro anarchie qui ne pense qu'à ce qui est bon pour lui. Il se donne simplement une certaine image de « je m'en foutiste » afin ne pas être blessé.
Si l'on prend la peine de s'intéresser un peu plus à sa personne, on se rend rapidement compte qu'il est en fait sensible et ne demande qu'à être rassuré. Maladroit dans ses gestes et ses mots, il se sent continuellement inférieur et se questionne sans cesse sur ses actions.
Etant donné que les enfants de son âge avaient tendance à l'éviter, aussitôt que quelqu'un prenait la peine de s'intéresser à ne serait-ce qu'une once de sa personne, Naoki s'en éprenait aveuglément sans penser une seconde qu'il pourrait lui être néfaste. C'est un des défauts qui définit sa personnalité.
Prêt à tout pour ses proches et quelque peu possessif, il aime follement sans compter. Autant il s'attache facilement aux gens, autant il se fait aisément tromper par ceux-ci. Ses bouleversantes expériences lui ont tout de même permis de façonner un coeur plus robuste afin de faire face aux obstacles de la vie, et ce, même s'il persiste bêtement à faire confiance à tout le monde.
Si l'on fait abstraction de l'aspect extérieur et que l'on s'attarde davantage sur l'intérieur, Naoki fait son possible afin de rester fort et digne malgré son statut social. Il ne semble pas prêter attention aux nombreux commentaires désobligeants sur ses attributs animales. Seulement, cette attitude n'est qu'une façade car en fait, c'est une personne facilement impressionnable.
De son cours cheminement, Naoki a connu autant de maître que de Noël. De propriétaire en propriétaire, il est passé entre les mains de sadiques comme il est tombé dans les bras de personnes plus compatissantes. Bien entendu, cela n'y changeait rien à sa condition. Que ce soit le temps passé avec un « gentil » ou un « méchant », il restait esclave et était traité comme tel. Ni plus, ni moins.
Toutes ces expériences ont forgé le Naoki du présent. Un personnage insolite derrière cette allure fragile.
Décrit comme étant extrêmement lunatique, il peut se montrer violent à un moment et être totalement soumis une seconde plus tard. Au fond, il n'est pas habité par une âme qui ressent constamment le besoin de remettre en cause l'autorité. Bien au contraire, il ne fait ça que pour demander un peu d'attention. C'est une façon pour lui d'exister et, de ne pas être oublié.
Sa fonction a toujours été de servir les humains. Rien de plus, rien de moins. Par conséquent, il est encore dur pour lui de trouver sa place parmi les autres et de s'affirmer comme un être à part entière aujourd'hui. Si l'on ne prend pas la peine de mieux le connaître, Naoki est quelqu'un de détestable qui se montre agressif alors qu'il est absolument inoffensif. On pourrait le comparer à un petit lapin prêt à attaquer un fauve pour se défendre alors qu'il n'a aucune chance. Naoki est comme ça. Il se jette constamment dans la gueule du loup, et ce, même en connaissant les conséquences qui accompagnent ses actes. Après tout, chacun dissimule un fou sous son manteau.
La haine, La sympathie, La peur, La fragilité.
Ces mots définissent exactement ce qu'est Naoki dans sa globalité. Toutes les années à servir les volontés égoïstes des humains ont fait de lui un parfait misanthrope. Et pourtant même s'il voue une profonde haine pour le genre humain, il ne peut s'empêcher d'éprouver de la sympathie envers les hommes. Lorsqu'il pense au mot « humain », il est partagé entre des sentiments d'amour et d'aversion qui s’emmêlent et s’entremêlent au fond de lui. En réalité, il ne déteste pas l'homme en-soi mais, il condamne l'inégalité qui subsiste entre les humains et les nekos.
Depuis l'enfance, il joue les gros durs en prétendant être robuste et courageux. En fait, il dissimule tant bien que mal ses faiblesses. Fragile, il s'émeut au moindre commentaire blessant derrière des sourires embarrassés. Défaitiste, il connaît assurément son manque total de confiance en soi. Bien entendu, il ne ressent en aucun cas le besoin de posséder un bouclier humain pour le protéger d'éventuels dangers extérieurs, mais s'il ne laisse souvent rien paraître, il n'en reste pas moins sensible et demande de l'attention. Il a ce complexe d'infériorité qui provient de l'abandon des adultes au profit des enfants « normaux ».
Malgré toutes les difficultés qui accompagnent sa différence physique et sociale, Naoki n'en oublie pas moins de vivre et non survivre. Il profite de chaque instant intensément, qu'il soit heureux ou douloureux. Il apprécie la vie, même si elle se montre souvent pénible avec lui. Mais de toute manière, elle n'est tendre avec personne.
Lorsque ses anciens maîtres daignaient à lui accorder un peu de temps libre, il adorait prendre des bains chaud ou encore concocter de délicieux plats. Il ne se lassait également pas de rester planté pendant des heures devant la fenêtre à regarder les gens passer ou les oiseaux voler.
Pour en venir à l'essentiel, le comportement de Naoki dépend des « fluctuations » de ses opinions et ressentis.
Histoire : Prologue
7 décembre 2666, Glaciale soirée d'hiver
18h57, Rassemblement d'individus devant une gareAprès de longues heures de labeur, les gens s'apprêtent à prendre le métro pour rejoindre leurs proches en ce jour neigeux. Chacune de ces personnes est authentique et se différencie des autres autant physiologiquement que psychologiquement. Comme toujours, certains arborent leur maussade tenue de travail, tandis que d'autres exhibent fièrement leur uniforme scolaire. Chaque nouveau jour, constamment la même scène. Sans cesse les pareils visages souriants et vivaces, quand bien même endormis quelquefois, empruntent ce passage aux aurores et reviennent continuellement exténués et cadavériques. Et pourtant, leur « misérable » vie semble leur plaire. Du moins, ils ne paraissent pas s'en plaindre. Et le cycle se répète perpétuellement.
Pourtant...Une fine silhouette se distingue assurément de cette foule d'individus hétérogène. Un enfant. Un animal. Il se trouve à cet endroit depuis bientôt deux jours. Sans en connaître la raison et sans réellement s'en souvenir, il avait été déposé ici par un homme. « Trop en mauvais état pour être vendu. » avait-il pu entendre de sa bouche 25 heures auparavant. Il n'était même pas en mesure de comprendre le sens de ces mots. Et puis, tout ce dont il désirait en ce moment, c'était de quoi se nourrir.
Les gens de passage ne lui prêtaient aucunement attention et se pressaient de s'éloigner d'un pas fracassant. Aussi minime qu'elle l'était, sa différence ne faisait que creuser davantage le fossé qui le séparait des humains. Ce n'était qu'un enfant, mais ses attributs animales prônaient sur l'ensemble.
Mort de faim.Son destin aurait pu se terminer de cette manière-là si un banal homme ne s'était pas arrêté à ses côtés alors qu'une rafale de neige parait petit à petit la ville d'un doux voile blanc.
10 décembre 2666, Douce matinée d'hiver
11h38, Domicile de Kaiji
- Citation :
- - La provenance du « neko » reste inconnue. Je l'ai seulement recueilli près d'une gare alors que je me rendais à mon domicile.
- Mhm... Je crois avoir entendu des rumeurs. Un jeune neko en très mauvais état, abandonné par son maître. Peut-être était-ce lui ?
- Possible. Cependant, il me semble l'avoir aperçu dans une vitrine d'une des nombreuses boutiques de vente spécialisée il y a quelques jours. Je pense que les frais pour les futurs soins ont dû en dissuader plus d'un.
- Il aurait donc été délaissé par le vendeur... Dans tous les cas, ce petit a eu la chance de se trouver sur ton chemin Kaiji.
Oh ! J'ai promis à ma femme de ne pas faire long.
- Tu devrais y aller. Ce fut un plaisir de discuter avec toi Mikko.
- Tout le plaisir est pour moi !
Attends... Notre rencontre date de notre première année de lycée, ce qui signifie que notre amitié dure depuis 15 ans. Je me souviendrai toujours du moment où tu m'as complètement brisé en m'envoyant valser après que je t'avais déclaré ma flamme le jour de la St-Valentin.
- ...
- Bon, je ne t'en veux plus depuis ! Que veux-tu... Je ne te convenais pas. Enfin. Personne ne te convient de toute manière.
- ...
- Euh... Ce n'est pas ce que je voulais dire. Enfin... Excuse-moi.
- C'est rien. Passe le bonjour à ta femme.
- ... Entendu. Et toi, tu n'es enfin plus seul. Ça va te faire du bien un peu de compagnie.
- Bye.
- J'ai compris... Bonne soirée.
16 décembre 2666, Rude après-midi d'hiver
15h15, Cabinet du docteur Saîto - Citation :
- - Lors de la prise de rendez-vous, vous avez omis de préciser qu'il s'agissait d'un animal. Je tiens à vous rappeler que je ne suis en aucun cas vétérinaire.
- Un animal ? Je suis déçu. Vous baissez dans mon estime docteur.
- ... Bon. Ça ira pour cette fois. Faites le monter sur le siège que je puisse l’ausculter.
Mhm... Il est très affaibli. Mais dans tous les cas, son état est hors de danger. Veuillez seulement à lui donner une alimentation correcte et à soigner ses blessures. Je vais vous prescrire une pommade très efficace pour la cicatrisation.
- Est-il possible d'avoir d'autres informations le concernant ?
- Mhm... Difficile de le dire. Je peux faire une expertise et vous téléphoner pour les résultats.
- Merci docteur.
Quelques temps plus tard, Kaiji apprit du docteur que le neko qu'il avait recueilli était né le 7 décembre 2662. Il n'avait reçu aucune information supplémentaire à son sujet. Rien sur ses éventuels parents, rien sur sa réelle provenance. L'expertise ne lui avait permis de découvrir qu'une seule chose. Il savait à présent que le neko était âgé de 4 ans. Plus tard, il lui donna le prénom de Naoki en hommage à son meilleur ami décédé un an plus tôt. Kaiji était un jeune homme de 24 ans. Après de brillantes études, il finit par être comptable d'une petite entreprise de transport. Il était enfant unique et avait grandi dans un environnement familial chaleureux. Ses parents étaient très affectueux. Il avait donc eu une enfance épanouissante et sans encombres. Depuis son départ, il vivait dans un appartement deux pièces dont le loyer n'était pas exorbitant. C'était quelqu'un de banal et il n'était également pas très populaire, sans pour autant être isolé. Il avait connu quelques amours durant l'adolescence, mais c'était sans réel fond. Il était à présent célibataire et sa dernière relation datait du lycée. Concernant son opinion sur les nekos, il ne les voyait pas différemment des humains. Sans vraiment défendre leur cause, il trouvait simplement absurde de les vendre comme de vulgaires jouets sur le marché. Il avait donc décidé de prendre Naoki sous son aile et de le traiter comme tout le monde.
Ainsi, Naoki vécut neuf années sous la tutelle de Kaiji. Il était considéré comme faisant partie intégrant de la famille. Il prit peu à peu goût à la vie et sa différence physique n'était plus un problème. Chaque jour, le fossé le séparant des hommes diminuait de plus en plus. Il avait même eu droit à un professeur privé qui venait lui donner cours 20 heures par semaine. Autant dire qu'il avait été chanceux.
Pourtant, toute chose a une fin.Alors qu'un jour Kaiji s'était absenté un moment pour aller à la pharmacie, deux hommes vêtus d'une cagoule entrèrent par effraction dans l'appartement. Tétanisé de peur, il fallût un élan de courage pour que Naoki daigne enfin à aller se réfugier dans une des armoires de la cuisine. De là, il assista impuissant à la scène. Les hommes saccagèrent tout ce qui se trouvait sur leur passage, et prirent tous les objets de valeurs avec eux. L'un deux vérifiait toutes les pièces pour ne rater aucune perle, tandis que l'autre vidait les placards de nourriture un par un.
Ils trouvèrent finalement Naoki totalement apeuré dans sa cachette. Heureux de leur trouvaille, ils décidèrent de l'emmener avec eux. Par ailleurs, pourquoi s'en priver.
C'est du haut de ses 13 ans que Naoki fût contraint à suivre deux inconnus hors de chez lui. A ce moment-là, il n'avait pas encore conscience qu'il n'allait plus jamais revoir son cher Kaiji. Il ne se doutait pas une seconde que les années passés à ses côtés avaient été les meilleures de toute sa vie, et que son cauchemar ne faisait que débuter.
Il fût emmené au domicile de ses deux ravisseurs et astreint à devenir leur jouet. L'un se nommait Kira et l'autre Haru. Ils étaient tout deux frères jumeaux et avaient respectivement 21 ans. A l'âge de 16 ans, ils s'étaient enfui de l'orphelinat dans lequel leurs parents les avaient délaissés et squattaient aujourd'hui dans une demeure abandonnée.
Au chômage, ils se procuraient du crystal en volant les dealers et le revendaient au plus offrant. De temps à autre, il leurs arrivait de tomber nez à nez avec des nekos seuls. Dans ce cas, ils ne se gênaient pas pour les enlever et les louer aux personnes désireuses d'assouvir certains désirs farfelus. Évidemment, c'est bien ce qu'ils comptaient faire avec Naoki.
Il fût donc enfermé dans une pièce parmi d'autres nekos. C'était là le premier contact qu'il avait avec ses semblables. Ils étaient trois y compris Naoki. L'un se trouvait ici depuis 3 semaines, l'autre venait d'arriver 15 heures auparavant. Ils étaient nourri une fois par jour et avaient des WC à disposition. Semblable à Naoki, ils avaient été tous deux kidnappés pendant l'absence de leurs maîtres. Aucune issue de sortie possible, l'unique chose qu'ils pouvaient faire était d'attendre d'être loué comme de la simple marchandise. De temps à autre, l'un venait chercher un neko pour calmer sa colère. D'autres fois, c'était son frère. Ils aimaient se sentir totalement supérieur et prenaient un malin plaisir à torturer leurs jouets tant qu'ils ne les tuaient pas.
Quelques jours plus tard, quelqu'un vint pour Naoki. C'était un riche client qui venait régulièrement faire affaire avec les deux frères. Selon le compromis, il garderait Naoki une année entière et s'engageait à le rendre indemne.
Naoki se retrouva par conséquent avec un nouveau maître à 14 ans. Le maître en question se nommait Dai Sugiyama et était propriétaire d'une entreprise de pâtisserie. Ainsi, Naoki devint esclave d'un homme parfaitement écœurant caractérisé par son obésité morbide. Heureusement pour lui, on lui demandait seulement d'accomplir les tâches ménagères tant la demeure était immense. Cependant, s'il n'avait pas à faire certaines tâches humiliantes, il manquait beaucoup de liberté et n'avait aucun moment de répit. Après les douze mois, comme stipulé dans le "contrat", on ramena Naoki en un morceau.
Deux jours plus tard, un homme au comportement bizarre vint le louer pour deux mois. Il était extrêmement violent et se servait de Naoki comme d'un punching ball.
Puis, il passa entre les mains d'un enfant pourri gâté par ses parents. Il retomba en enfance en jouant à la poupée et à la dinette une semaine durant.
Après cela, un vieux couple désireux d'avoir des petits enfants garda Naoki pendant un mois, le temps de s'habituer en attendant que leur fille accouche.
Et ainsi de suite. S'il fallait énumérer l'ensemble de ses maîtres, ça n'en finirait plus tant il en a connu. Même lui était incapable de se souvenir du tiers de ses rencontres. Pensait-il ne serait-ce qu'une fois à s'enfuir ? Certainement. Cependant, jamais il n'avait le courage de se rebeller fermement et de s'enfuir lorsque les occasions se présentaient à lui. Trop peureux et ignorant, il espérait d'abord gagner en maturité afin d'obtenir sa liberté avec fierté.
Epilogue
16 décembre 2680, Froide nuit d'hiver
23h45, Domicile de Kira et Haru
Une cage
Un espace restreint pourvu de barreaux dont l'utilité est d'enfermer des êtres vivants. Semblable aux liens qui nous empêchent de commettre certaines choses irréversibles, il symbolise les chaînes invisibles qui oppressent nos propres mouvements et volontés.
Derrière les murs d'une vieille bâtisse désaffectée, les pleurs d'une âme désabusée font écho dans l'immensité du lieu. Tous les désirs de liberté auxquels cet être aspire ne sont plus que de vulgaires débris de désillusion qui ne trouvent fonction que dans le rêve.
Pourtant, il arrive au destin de nous sourire parfois.Une lumière vint éclairer la lugubre chambre, suffisant à redonner une infime lueur d'espoir. La porte, habituellement fermée à double tour, laissait les rayons de la lune se répandre dans la pièce entière. Approchant d'un pas léger et incertain, il lui fallût prendre son courage à deux mains pour franchir le seuil de la porte.
Le chemin qui le séparait de la liberté diminuait à chacun de ses pas. Ses mains tremblantes et ce sentiment de libération paraissaient présager un futur plus lumineux.
Une fois dehors, tout lui semblait si grand et parfait. Il reprenait en main son destin qui lui échappait des doigts jour après jour. Il ne ressentait plus l'envie de jalouser l'oiseau qui prend librement son envol, il n'avait plus besoin de mépriser ce cruel monde puisqu'il s'était à présent délié de ces lourdes chaînes.
Qu'adviendrait-il de lui maintenant ? Qu'importe. C'était le cadet de ses soucis.
Disposé à faire une pause après avoir déambulé longuement à travers la ville, il s'arrêta de son plein gré dans un parc enseveli sous une fine couche de neige. Alors qu'il s'apprêtait à se reposer sur une des balançoires figées par le froid, un vieil homme se manifesta dans la pénombre.
- Citation :
- - Qu'est-ce qu'un jeune neko fait dans cet endroit par un temps si glacial ?
- ... Je goûte à la liberté dont j'ai temps rêvé.
- Goûter à la liberté ? Quel lamentable sens de l'humour tu as là. A ton âge, tu devrais pourtant savoir que la liberté n'est qu'une utopie créer par les hommes pour avoir du courage et donner un sens à la vie. Et lorsqu'ils croient enfin toucher du bout des doigts leur dessein, tous leurs efforts se brisent en milles éclats juste en dessous de leurs pieds. C'est un cycle infernal.
- Qu'essayez-vous de dire ?
- Tu comprendras bientôt mon cher. Oh, excuse-moi, je ne me suis pas présenté. Akio Ume. Quel est ton nom ?
- ... Naoki.
- Enchanté de faire ta connaissance Naoki. Tu me sembles en bonne santé, qui sait quel pactole je vais bien pouvoir recevoir.
- Pard..dd..on...?
- Ne t'inquiète pas. Ta vie ne s'achève pas ici. Je t'ai... comment te le dire... Administré un puissant somnifère à l'aide d'une seringue ? Tu dois ignorer à quel point la vie est beaucoup plus cruelle que ce qu'elle en a l'air, pour t'être enfui aussi stupidement.
- R....Rrr... Rien ne....ne peut...NE PEUT ETRE PIRE QUE CE QUE J'AI VECU !
-Oh! Tu es résistant à ce que je vois. Peut-être devrais-je rajouter une dose supplémentaire.
-Non...Ne....Nn...
17 décembre 2680, Journée ensoleillée d'hiver
6h29, Quelconque boutique de nekos*Un rêve ? Tout ça.. n'était qu'un rêve n'est-ce pas ?* - Citation :
- - Hé toi l'nouveau ! Ouais toi là ! J'sais pas pourquoi mais, je ressens comme le besoin de te casser la gueule figure-toi. Avec ton air tout innocent, tu crois vraiment pouvoir berner le premier venu ?! Tu penses pouvoir sortir de là avant nous c'est ça ? Ca me donne envie de te briser en morceaux !
- Sortir de ?... Ah... Je vois. C'est donc ça... Le cycle infernal.
A peine libéré de son poids, il se retrouvait à présent enchaîné à de nouveaux liens. Tous les obstacles franchis ne lui avaient servi qu'à garder espoir et ne pas tomber dans le découragement. Maintenant, il avait l'impression de chuter interminablement dans un gouffre, de sentir son corps s'engourdir lourdement. Chaque souffle demandait d'avantages efforts, comme s'il était prêt à laisser son corps périr. Il n'en pouvait plus de ce monde, de cette société qui n'avait de cesse que de l'exclure. Pourtant, ce qui lui restait à faire était d'attendre.
Attendre encore et encore.
Attendre, comme toujours.
Hé, toi, t'es qui au fait ?
Pseudonyme : Naoki
Comment as-tu découvert le forum ? Top site.
As-tu lu le règlement ? Des patates farcies
Comment l'améliorer selon toi ? -
Un petit plus ? -
Quel est le personnage sur votre avatar ? Aucune idée.