A la poursuite des nekos libres. [EVENT]

Bibidibip … Bibidibip … Bibidibip … Bibidibip … Bibi-PAF !

Une paume violente s’écrasa sur le petit réveil de plastique bon marché. Cette paume, cette main appartient à un homme d’une taille svelte et élancé. Des cheveux en bataille et une expression nette sur le visage. Pas n’importe quelle expression, l’expression que l’on prend lorsque l’on vient de recevoir un déluge d’idée plus extraordinaire les unes que les autres. Les yeux écarquillés et la bouche entrouverte. Les lèvres articulant sans un bruit quatre lettres bien connues dans ce monde. Neko. L’homme se leva brusquement, débordant d’énergie par cette soudaine sensation d’inspiration sans fin. En moins d’un quart d’heure, il était en costard cravate, rasé, coiffé, avec le badge de sa profession sur sa poitrine : Jean-Paul Cartadis, journaliste, NMnews. Il partit en trombe de son appartement, prit sa voiture et fonça sur son lieu de travail, frisant l’excès de vitesse et des sorties de route dans les virages. Une fois arrivé, il salua d’un mouvement de bras le gardien sans pour autant ralentir sa course. Direction l’ascenseur et la voila à l’étage de son chef de section. Il ouvrit à la volée la porte portant le titre « François Plaut, rédacteur en chef. », et hurla comme s’il venait de voir le messie, un large sourire aux lèvres :

« François ! J’ai un scoop !

- Pardon ? Dit le rédacteur en chef en sursautant sur place.

- Les nekos ! Cette nuit ! Une idée monstrueusement grandiose ! De quoi faire exploser l’audimat du journal et de la première chaîne de télévision du pays !

- Commence déjà par te calmer, prends une tasse de thé et explique-moi tout ça en détail. Lisa ! Du thé s’il te plait ! »

Une neko à la longue chevelure à la fois blonde et brune, un petit collier de cuir noir au cou, et un plateau transportant deux tasses de thé dans les mains, entra en silence dans la pièce. François la remercia, et lui demanda de rester et d’écouter l’idée du journaliste. Jean-Paul inspira profondément et se mit à faire les sens pas dans le bureau de son patron.

« Voici mon idée. Sachant que la routine prend de plus en plus d’ampleur en ville, que trouver quelque chose d’intéressant à dire dans les articles est de plus en plus difficile … Pourquoi ne pas organiser un évènement totalement inattendu ? Jusque là vous me suivez ?

- Oui. Répondirent les deux protagonistes.

- Bien. Alors, mon idée serait basée sur le principe d’une chasse à l’homme. Où plutôt d’une chasse au neko. L’espace de cette chasse s’étalerait sur plusieurs kilomètres en ville et sur sa périphérie. L’armée empêchera toute évasion en dehors de cette frontière. J’ai quelques contacts là-bas pour cette partie de l’évènement. Ensuite, le déroulement. Il consiste, en résumé, à relâcher tous les nekos présents dans les animaleries dans les quartiers ouest de la ville. Et de regrouper toutes les personnes qui désirent avoir un neko en animal de compagnie dans les quartiers est de la ville. Des questions ?

- Oui. Lança Lisa en levant la main. Y a-t-il des règles de comportement, en particulier pour mes semblables ? Ou doit-on rester cacher sans bouger et attendre de se faire capturer ?

- Excellente question ! S’exclama Jean-Paul. Tout est permis, port d’arme, vol, meurtre, destruction diverses et variées. Même chose pour les humains. Et pour éviter que cela devienne totalement anarchique, l’armée et la police, qui aura reçu un très grand nombre de renforts, veilleront au grain et puniront par un aller simple en prison tous ceux qui ne seront pas suffisamment discret, toute race comprise.

- Et cela durerait combien de temps ? Demanda le chef rédacteur.

- Quarante-huit heures très exactement. Début à dix heures, jusqu’au surlendemain. Le but est tout de même de capturer les nekos, pas de les tuer. Les animaleries fourniront collier et laisse, le reste est à la charge des participants et participantes. D’autres questions ?

- Oui, une dernière. Dit Lisa en levant une nouvelle fois la main. Que fait-on pour mes semblables déjà en liberté ?

- Ils participent également. Par contre il faudrait avertir la population et profiter des vacances, où bon nombre de civils partent, pour lancer l’évènement. La section graphique peut se charger des affiches et des panneaux publicitaires. Moi, je m’occuperais de l’administration, de la police et de l’armée.

- Parfait ! S’exclama François. Je suis fier de toi Jean-Paul ! Les affaires reprennent ! Je m’occuperais personnellement de la section télévisée. Bonne journée à tous ! »

by Milly Crimson.