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 Hope? What for? I am already condemned

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3 participants
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Mizuki
Neko Rebelle
Neko Rebelle
Mizuki


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Date d'inscription : 28/03/2011
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MessageSujet: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptySam 17 Déc - 11:01

[ Ce début de RP reflète le parcours de Mizuki lors des RP's précédent, d'où cette longueur surhumaine. ]

Les rêves ne sont que des songes qui permettent au développement de l’être humain… Mes songes sont bien plus noirs que les votre.

Je ne serais pas où commencer, car en réalité je ne sais moi-même plus réellement où j’en suis, si ce n’est que je suis ainsi perdu dans un univers dont je n’imaginais qu’à peine l’existence et un lien direct avec moi. Tout s’est passé si vite. D’un jour au lendemain votre vie bascule, sans préavis aucun. Et même les plus grandes gueules de ce monde n’y coupent pas. Voici venu mon tour, mon histoire, mon parcours, ma chute qui suivie ma pseudo réussite. Je me souviens des choses en détails, certaines m’échappent et d’autres… Me rattrapent inéluctablement.

Je revois l’hôpital, une pièce dans laquelle nous étions, mes deux amants – si je puis dire ainsi, et moi-même. Je revoyais en détail le visage d’une hybride et d’un tueur devant moi, semblant joyeux et heureux de se revoir, je l’étais aussi. Puis ensuite, plus rien, c’est un néant total qui s’allonge devant moi. Je sais que je suis dehors, que je marche sans but, mais pourquoi, cela m’a échappé. Mes pas furent nombreux et mes détours autant. Ma personne cherchait sans cesse le chemin du retour. Je me savais traquée, cherchée, et l’hybride que j’étais fuyait pour mieux se cacher. Les quartiers se ressemblaient, les ruelles, toutes dépouillée de vie après mon passage. Les meurtres que je laissais derrière moi faisais de mon existence un objet de convoitise qui ne faisait que grossir d’heures en heures. Les jours passèrent, défilèrent. J’avais longuement cherché à les retrouver, mais en vain, à l’endroit où je les avais quitté, il ne restait plus qu’un lit vide et une chambre désinfectée. Là où rire et paroles douces furent prononcées, je ne retrouvais plus que désespoir et mirages. Ils étaient partis et j’avais tout perdu… Mes joies, mes envies, mes désirs, la passion qui animait ma triste existence. J’avais ainsi décidé de tourner la page, de reprendre une simple trame de vie, celle qui aurait dû rester la même si je ne les avais pas rencontré. Plus les jours passaient plus les sourires s’estompaient de ma mémoire, les joies d’une nuit d’amour s’effaçait peu à peu. Les tourments s’entichèrent de moi.

Il m’était devenu impossible de passer une heure sans comprendre que ma vie de solitaire n’avait plus aucun sens. Que sans eux le monde ne serait plus monde. Les pas s’enchaînèrent sans but et Mizuki ne fut plus qu’une ombre sur le bitume, toutes pensées s’évanouissait de mon corps, mon palpitant ne battait plus d’un même souffle. Parfois je revenais sur mes pas, le lac, l’entrepôt, les lieux qui jadis n’avaient fait que combler un peu plus mon bonheur. Finalement je finis à l’hôtel, on me reconnut mais on ne me vendit point à la police.

Voilà une semaine que je créchais dans cet hôtel jour et nuit, je faisais en sorte de me faire oublier pour pouvoir sortir à nouveau à découvert, bien que je savais qu’à chaque pas que je ferais, je serais constamment suivi. Mon instinct ne me trompa pas longtemps. Ma première sortie fut aussi ma dernière. J’avais baissé ma garde, pensant avoir enfin la droit de vivre comme bon me semblerais, faible et idiote que je suis. Visiblement ma personne était devenue la convoitise de la plus grande chasse à l’hybride du siècle, mon visage était placardé sur toutes les vitrines, accompagnées de ceux qui, jadis avaient fait de moi une personne meilleure.

« Si j’avais deviné que tu sortirais de toi-même, je ne t’aurais pas autant traqué.
- Hum ? »

Un homme se trouvait derrière moi, adossé à un mur en lambeaux, visiblement il était l’un de ses nombreux chasseurs de têtes. Mes oreilles se redressèrent rapidement et je sortis mon arme discrètement avant de m’élancer sur un toit. Bête ne veut pas dire que j’en avais perdu ce qui faisait de moi une féline à la grâce sans égale. La poursuite dura encore et encore, plusieurs minutes puis bientôt une heure passa et plus le temps passait, plus je me lassais de la situation, sachant que je n’étais plus celle d’avant, mes forces s’amenuisait au fur et à mesure que je luttais pour passer d’un immeuble à l’autre. Je savais la fin la plus proche être celle de se rendre. De plus les toits d’immeubles commencèrent à se faire de plus en plus rares, à pertes de vues je ne voyais que l’immensité d’une fin irréversible pour moi. Ma vie défilait comme un film muet qui ne voulait pas cesser, se répétant sans cesse. Arrivée au bout d’un des derniers immeubles je redressais les bras, armes en l’air et je la laissait tomber, la rattrapant habilement à l’aide de ma queue.

Tic, tac, sauter ou rester ? Périr pour mieux mourir ? Les questions sont des réalités bien ancrées dans chacun de nous, aucunes ne se rassemblent, pourtant parfois s’assemblent. Et moi je divague, je parle, je réfléchis, les instants sont longs et l’ennemi se rapproche à grand pas. Des pas, plus proche, plus prêt, plus percutants, plus concrets. Plus je tardais à trouver une solution plus ma condamnation se rapprochait de moi comme une évidence, le pire était que dans un fond intérieure tout perdre me faciliterais la vie, j’avais déjà perdu le but d’une vie, perdre le souffle d’une ficelle ultime ne serait qu’un coup de pinceau supplémentaire au tableau de ce monde. Mizuki, tu es lente, tu manques à tes devoirs, tu régresses car dans le fond tu sais que tu n’es rien. Des voix résonnent, je balbutie dans ma barbe l’estompe des mots que j’aurais dû prononcer à ceux que j’aimais avant de tirer ma révérence, le dernier mot, la virgule, le point. Je pensais avoir gagné sur les humains et me voilà dépouillée. Je recule, tire un coup dans le vide, me retourne vers ma destinée, tire sur cette dernière… Par mégarde je la ratte, et je sais ce qu’il va m’arriver… Une balle, puis deux, dans des zones qui ne me tuerons pas, des rires des éclats de joie… Me voilà otage de la mafia.

« Je pensais avoir affaire à la vraie Mizuki, je suis déçue. »


C’est avec cette phrase en tête que je réveillais enfin après une nuit dans laquelle je devais être morte, plus d’une dizaine de fois. Mais cela n’est rien. Les minutes défilent et mes yeux s’ouvrent enfin sur un univers qu’ils ne connaissent visiblement pas. Sombres pièce assez réduite en espace, peu de mobilier, on sent que le coin est hostile et que je n’y étais la bienvenu que par obligation… Loin du genre de luxe que se paye un vrai humain de bonne cours. Je sens la présence d’autrui prêt de moi, je suis surveillée, épiée, désirée. L’odeur des phéromones sont si simples à détecter, même dans un noir total. On s’approche de moi, des doigts glissent sur mon corps… Mes oreilles se redressent et pour la première fois depuis si longtemps, la peur s’empare de moi, un pas de recule, mes mains frappent violemment celles de l’inconnu, un autre est derrière.


J’étais certes devenus idiote, mais pas au point de me laisser toucher par ses saletés humains. Je me lève, je vois leurs visages, tous les mêmes, le regard vicieux, brillant. Cette torture dura une à deux journées durant. Lutter contre ce qu’on ne connait pas n’est pas chose aisée, même pour les grands de ce monde. Parfois, je me laissais à rire que Fushigi lui-même ne pourrait peut-être rien faire dans une telle circonstance. Ces pensées me déchirèrent, ma marque sur l’épaule brulait d’une force nouvelle, jamais une douleur ne m’avait arraché autant de pleures en même temps. C’était comme si cette gravure m’interdisait constamment de revenir en arrière, mais qu’elle restait là pour que je n’oublie pas … Abrutis de tueur à la noix. Des fois, dans l’obscurité, j’apercevais la silhouette de Milly, deux petites oreilles dans les airs, nouvelle déchirure… De toute façon cela ne durerait pas, la lumière vient de faire son entrée, et les visages deviennent visibles. Je n’en reconnais qu’un et je lui crache au visage sans préavis, l’insultant de tous les noms possibles et existant dans ce monde. Il semblait le chef d’une bande de… D’abrutis pas finit – je ne sus trouvais d’autres mots.

« Sale garce. », cette parole fut prononcée et une claque m’arriva sur le bout du nez sans prévenir. Mes prunelles olive se posèrent dans celle de l’imprudent avant que je ne m’approche de lui pour le plaquer contre le mur, appuyant sur sa gorge de toutes mes forces pour l’étrangler comme le petit foutriquet qu’il avait toujours été. On se saisit vite de mes bras pour recommencer à me toucher … S’en était trop pour que je puisse laisser faire, ma queue s’enroula sur une cuisse, la pressa de toutes ses forces pour me laisser m’en aller.

Je ne pouvais supporter ce traitement plus longtemps, une fois libérée de cette emprise masculine je pris le premier homme de main qui passait sous mes doigts habile et chopa d’un geste fin et rusé son entre jambe pour le presser jusqu’à ce que le sang coule entre mes chair. Quel doux heureux plaisir d’entendre des gémissements de douleur de la part de vulgaires humains … Je sentais la terreur s’emparait des humains qui ne me tenait plus réellement en otage. J’étais devenu la maîtresse, l’hôte des douleurs les plus jouissives. Le temps, d’un instant au moins, puisque pendant que je m’amusais, on vint à me vendre, et au loin j’entendais les esquisses d’une discussion avec un inconnu dont je ne connaissais pas la voix.

« Oui, elle est ici, mes hommes la garde.
- Nous vous remercions de votre collaboration pour la mise en arrêt de cette tueuse. »
Putain le con, il avait préféré me vendre à la police que de perdre ses sbires … Je ne comprendrais jamais rien aux humains.

Première phase de ma capture, encerclée d’hommes en habit de bleu, on cria les règles habituelles, plus un geste, vous savez à quoi vous avez droit … Mais bien sûr, je vis une arme jonchant maladroitement une table, je la pris rapidement avant de tirer sur plusieurs de ces poulets de merde.

Deuxième phrase de ma capture, l’étau se resserre de plus en plus sur moi. Le temps défile à une vitesse folle et je n’ai le temps de réfléchir que je suis déjà prise par les poignets et attaché comme une vulgaire bête de bétail. Et merde …

Troisième phase, me voilà dans une voiture, bravo Mizuki, t’es fière de toi j’espère, tu es dans une voiture de flic désarmée tu ne peux pas bouger et … A moins de devenir un génie ou plutôt de le redevenir par miracle. Je n’avais simplement aucune idée de comment je pourrais me sortir de cette galère dans laquelle j’avais jugé bon de mon foutre – enfin, par fierté je dirais contre mon gré. La route fut longue, les chemins sinueux, et dans l’espace d’une heure je me retrouvais dans une salle d’interrogatoire. Souvenirs … Songes, j’étais ici il n’y a pas si longtemps, mais la dernière fois j’avais un plan de secours, bien élaboré, mis en place par des mains de fer. Là, je n’avais plus rien.

« Alors petite conne, tu vas nous dire où sont tes petits copains ? »

Refus de la tête, il posait devant moi des avis de recherche, je souris, mes crocs se dévoilant en une ligne parfaite. Mon expression fendit mon visage alors que je lançais d’un ton méprisant :

« Bah dit donc, vous en avez des moyens vous les flics, du papier glacé carrément ? Mais mon pauvre petit con, si je savais où ils étaient je ne serais pas ici. Sac à merde.
- Mais bien sûr et moi, je suis une femme peut-être
- Si c’est ce que tu souhaites, ça peut toujours se régler
- Fermes ta gueule petite chienne ! Je…
- Madame la petite chienne qui t’emmerde profondément et qui te fera sauter la tête tôt ou tard, s’il vous plait monsieur force de l’ordre de mes deux couilles !
- D… Q… Ramenez là dans sa cellule.
- Une quatre étoiles j’espère. »

Quelle longue discussion dîtes moi donc, on m’escorte jusqu’à la cellule, l’état jette vraiment sa thunes n’importe où… On m’offrit une cellule individuelle, il faut dire que vu ma tête, et vu l’épaisseur de mon dossier, me mettre avec d’autre aurait ruiné le business tout entier. Froid, tout est pour ainsi dire, froid, les barreaux, le mur, le lit. Dans un coin, je faiblis. Mes oreilles tombent, ma queue s’enroule autour de moi, j’ai peur des cages, je ne les ai jamais aimé… Peu à peu je m’endors, et je rêve, d’un cauchemar sans fin. Je les vois marcher au loin, mes rêves, mes songes, ceux qui se sont emparé de mon cœur et qui ne me le rendrons jamais. Ils sont si loin, plus je cours, plus l’immensité me sépare d’eux. Des larmes coulent sur mes joues et je me rend compte qu’au-delà du rêve je pleure réellement. Mon poing frappe le mur, lui offrant ainsi une lichette de mon sang avant que je ne m’en aille pour des horizons plus frais.

« … Si j’avais su, je ne serais jamais allé dans cet entrepôt, je n’aurais jamais croisé sa route… , la marque sur mon épaule m’arracha une nouvelle douleur fantôme. Et qui sait, je n’aurais pas croisé la route de Milly non plus … Je serais libre. »

Pourquoi me mentir à moi-même ? Cela ne servait à rien ! J’avais choisis de les rencontrer, et au pire même si je n’avais pas choisis de les rencontrer j’aurai pu décider de les oublier. Si je ne l’avais pas voulu c’est parce que je l’avais voulu. Pourquoi… Pourquoi ils ne voulaient pas sortir de ma tête ! Merde enfin, on s’était quitté et plus jamais je ne les reverrais. Comment le savais-je ? Tout simplement parce que je serais transférée à Hokaïdo d’ici peu de temps… Que voulez-vous, les murs parlent d’une voix humaine ici.

Hokaïdo, c’était bien loin de la ville dans laquelle j’avais évolué toutes ses années, personne ne se souviendrait de moi ici… C’était bien dommage, avoir fait tant de bordel pour rien, Mizuki, pourquoi tu te fous toujours dans de telle merde… Je ne sais pas. Va savoir. Tout ce dont je suis sûr, c’est que je vais devoir attendre, et penser longuement à un plan de secours. Mes pas se laissent porter dans la salle. 5 jours, voilà le temps qu’on me donnait à rester ici, voilà le temps qu’il me restait à tuer…
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyLun 19 Déc - 2:26

[Attention, rp très long ^^]


Savez-vous que les chats sont des vrais professionnels pour tout ce qui concerne l’infiltration ? Entrer chez sa proie, sans le moindre bruit, sans la moindre trace, faire ce qu’il a à faire, et repartir exactement comme il est venu sans que personne se soit rendu compte de rien. Aujourd’hui c’est mon tour de montrer combien cette rumeur est vraie. Fushigi me déposa à une centaine de mètre du commissariat, certainement pour éviter d’éveiller les soupçons. Et a peine je descendis que déjà mon cœur commençait à battre la chamade. Je regarda la voiture repartir avec un brin d’inquiétude et inspira profondément. Aller Milly, soit grande et assure, pour le bien de ta chérie. Je ravalai ma salive et remis mon uniforme de policier bien en place, sans plis sans marque quelconque. Bon, c’est partit.

Première journée.

J’entrai à petit pas dans ce lieu si maléfique aux gens de mon espèce, les yeux partant dans tous les sens. C’est donc comme ça à l’intérieur ? Des murs gris recouvert de feuille dans tous les sens, des tableaux bizarres avec des photos de je ne sais pas qui, des armoires à moitié ouverte et remplit de dossier, et des bureaux dans tous les sens avec ce qui ressemble à des ordinateurs. Etrange, moi qui voyait bien plus ça comme une galerie de soldat armé jusqu’aux dents, comme dans les films quoi, là ils avaient l’air beaucoup plus normal, beaucoup moins terrifiant. Quelqu’un m’interpella dans à côté de la porte d’entrée.

« Bonjour, c’est toi Haru Hirotawa ? »

Ce quelqu’un c’est un humain, brun, la quarantaine, yeux verts et une carrure bien plus imposante que Fushigi. Il me sourit et me présenta sa main droite. Une poignée de main ? Avec un humain ? Autre que l’autre assassin en rouge, c’est une grande première. Je lui serrai la main en tentant le plus possible d’être convaincante. Il reprit avec une certaine gaieté dans la voix :

« Ta tête ne me revient pas, je suppose donc que oui. Moi c’est Marcel, Marcel Dougane. Enchanté de faire ta connaissance.

- En… Enchanté monsieur Dugane. » Répondis-je difficilement sure de moi sur ce coup.

« Oh je t’en pris, appelle-moi Marcel. Ce sont tes papiers que tu as là ? Montre un peu pour voir.

- Heu … oui. »

Je lui donnai le dossier que Fushigi avait confectionné pour moi et regardai le moindre de détail de son visage. Il se contenta de lire et s’exclama soudainement en relevant la tête :

« Tiens, tu viens de Toyama ? Mon cousin aussi, il parait que c’est vachement chouette là-bas. Non ?

- Heuuuuuuuuuuu … oui, très chouette …

- Ah mais j’y pense, tu es allée voir le patron ? Il m’avait demandé de t’y envoyer dès que tu arrivais. Tiens, grade ton dossier avec toi et court vite, c’est au bout du couloir à droite. »

Un couloir ? Quel couloir ? Ah celui où tout le monde se pressait d’aller et venir. Je le saluai en reprenant mes papiers, une inspiration et me glissa dans cette foule d’humain en espérant de tout cœur que personne ne s’aperçoive de rien. Je frappai à la porte du patron et entrai ne fois que j’entendis une voix forte me répondre. Cet homme était visiblement plus vieux que Marcel, avec ces cheveux grisâtres et ces rides autour de la bouche et des yeux. Je me présentai d’une voix assez tremblante il faut l’avouer. Lui ne releva la tête de son ordinateur que plusieurs secondes après mon entrée et me regarda en silence. Un silence pesant, particulièrement lourd et désagréable. Et si c’était le même genre de type comme à la télé ? Qui torture ces victimes rien qu’en les regardant. Oh punaise, je ne suis dans la m…

« Bien ! Haru, bienvenue parmi nous ! Tu as déjà du faire la connaissance de Marcel Dugane je crois ?

- Ou … oui monsieur. » Répondis-je en respirant du mieux possible.

« Relax, je ne vais pas te manger. Montre un peu ton dossier. »

Je lui tendis la pile de document et garda le silence pendant sa lecture, même si celle-ci fut bien plus rapide qu’avec l’autre humain. Il sortit l’une des feuilles et y posa un coup de tampon avant de tout me redonner.

« Parfait, maintenant tu vas pouvoir prendre tes fonctions. Ton boulot consiste simplement à remplacer celui qui était chargé de la surveillance des caméras de la ville, qui a dû malheureusement nous quitter il y a peu. Demande à Marcel si tu as d’autres questions. Merci et bonne chance ! »

Il me fit signe de partir et attrapa son téléphone. Je ressortis de la pièce, plutôt surprise de ce qui venait de se passer. Les humains sont-ils vraiment tous comme ça ? Ils ne ressemblent pas vraiment à Fushigi, surtout au niveau de l’intelligence. Aucun n’a encore remarqué ma véritable nature, alors que pourtant ça doit bien se voir que je porte une perruque, que j’ai une queue qui remue toute seule dans l’une des jambes de mon pantalon et même à mes pupilles ça doit se voir. J’haussai les épaules devant ce qui était vraiment la connerie humaine et alla voir le fameux Marcel. Je lui expliqua rapidement mon problème et il me conduisit avec son sourire de grand benêt jusqu'à ce qui devait être mon lieu de travail. Un petit espace clos remplit d’écran sur tout un mur, un bureau juste devant et un siège vide. Lui aussi me dit bonne chance avant de repartir. Pourquoi ? Il y a quelque chose de dangereux ici ? Je m’installa sur le fauteuil de fortune et regarda l’ensemble de la pièce en respirant profondément. Bon, pour le moment, je ne m’en sors pas trop mal. Reste à voir pour la suite.

Je passai donc mon temps à regarder les écrans, par moment je m’amusais même à chercher Fushigi mais ce gros malin était bien trop futé pour ne pas se faire berné par ce genre de chose. Les heures se mirent à défiler sur la petite pendule à côté des écrans, et je ne bougeais pas. De temps en temps je me reposais les yeux, de temps en temps je jouais avec mes doigts à essayer de les entortiller dans tous les sens, de temps en temps je regardais cette perruque qui me grattait de plus en plus le crâne. Bon sang ce que j’aurais aimer l’enlever, laisser respirer mes vrais cheveux et mes oreilles, mes pauvres petites oreilles écrasées sous cette masse de machin chose. Et ma queue, ah quelle horreur mais quelle horreur cette sensation d’emprisonnement. Mes pensées s’arrêtèrent sur un détail de cette pauvre réalité. Mizuki devait souffrir bien plus que moi … Punaise, je suis horrible. Une véritable égoïste. Alors qu’elle est quelque part ici, certainement enchaînée et, moi je me plains dans mon déguisement.

Quelqu’un toqua à la porte, à qui je lançai un oui interrogatif. Marcel réapparut dans mon champ de vision, toujours avec son sourire :

« Hey la surveillante ! C’est l’heure de la rotation, tu as fini ta journée. Comment ça va ?

- Heu bah, ça va bien. Merci de t’inquiéter. » Lui répondis-je en souriant également.

« Bien bien bien. Tu fais quelque chose ensuite ?

- Hum … je pensais que j’irais dormir directement. Pourquoi ?

- A cette heure-ci ? Tu ne prends même pas de dîner ? Mince alors, moi qui voulait t’inviter dans un petit resto chic pour faire plus ample connaissance … »

Mes sourcils firent un bon vers le haut en entendant ça. Bah mince alors, voila que j’ai un humain aux fesses, pour rester polie. Je me leva de mon siège et passa à côté de lui avant de sortir :

« Je suis désolée, je préfère ne pas avoir de relation au boulot. »

Trop classe ! La réplique type des grands films ! J’étais trop fière de moi sur ce coup. Marcel accepta et repartit la tête basse. Ahahah, désolé mon vieux mais mon cœur est déjà prit, et par une demoiselle très nettement supérieur à toi sur tous les points. Je le suivis juste le temps de fermer mon nouveau coin de travail comme le font tous les humains dans les séries télé, et regarda le plan du site à côté de la porte. Les locaux pour le dodo sont dans le bâtiment d’en face, bien. Je m’entrepris donc d’aller y retrouver ma chambre en aillant l’air la plus normale des humaines possibles. Et ce n’est pas chose facile je vous assure. Surtout quand vous avez des hommes qui se retournent vers vous quand vous passez à côté. Impossible de savoir si c’est parce que j’ai l’air louche ou simplement parce qu’ils me veulent dans leur lit. Je me contentai donc d’avancer et de chercher mon nom d’empreint que m’a fabriqué Fushigi sur la liste des chambres. Le numéro 31, Haru Hirotawa. Je suis là. D’après les indications, je suis au rez-de-chaussée au fond du couloir à droite … Pardon ? Ça veut dire quoi rez-de-chaussée ? Ça se mange ? Bon sang il n’y a vraiment que les humains pour inventer des noms aussi tordus.

Je pris les clés sous mon nom et m’avançai dans le mystérieux couloir, scrutant chaque numéro sur les portes jusqu’à ce que je trouve la mienne. Je jetai rapide coup d’œil autour de moi, personne. Je glissai la clé dans la serrure et entrai dans la pièce. Beurk, quel manque de goût et d’esthétisme. Des murs gris, un lit des plus basiques, un lavabo tout blanc tout vide, et quelque chose qui ressemble à une douche un peu plus loin. Le tout dans un carré tout petit, on aurait dit une prison en mieux. Je quittai immédiatement cette horrible perruque dès la porte fermée à clé, à cela suivit le costume pour laisser respirer la partie de moi qui manquait le plus de liberté. Ma queue remua dans tous les sens pendant un bon moment, ce qui me fit naturellement sourire mais cette aventure est loin d’être terminée. Et Mizuki doit vraiment être mal, ma pauvre puce. Mais dans quel état elle doit être, bon sang. Rien que d’y penser je ne pouvais pas m’empêcher de remuer sur place. Non, du calme Milly, tu risques de tout capoter. Et si près du but, ce serait vraiment con. Je me couchai dans ce lit qui, il faut le dire, ne sent vraiment pas la rose, et me mis à chercher le sommeil. Le ventre vide, mais tant pis le trac, mêlé au stress, à la peur de tout faire rater et de me faire capturer me coupait littéralement l’envie de manger. Peut être que demain ça ira mieux … Bonne nuit ma douce Mizu …

Deuxième journée.

Bouuuaaaah … C’est le premier bruit que je fis en me faisant réveiller par une espèce de réveil tout rond et tout cabosser. Une nouvelle journée commence, plus que quatre jours avant le grand évènement. Franchement j’avais vraiment hâte, de pouvoir tenir ma petite chérie dans mes bras, de lui capturer ces lèvres et tout ce qui s’en suit. Ah comme j’ai hâte. Mais pour le moment, il faut que je retourne dans ce personnage qu’est Haru Hirotawa, avec la perruque et le costume qui va avec. Je fis une rapide toilette et inspirai un grand coup avant de sortir de là. Le plus simple, c’est de faire exactement comme les autres. Je suivis donc l’un des policiers qui sortait d’une des chambres à côté de moi sur tout le trajet jusqu’au boulot. En passant par la case petit déjeuné à un endroit s’appelant la cafétéria, d’ailleurs ce qu’on y sert est vraiment dégoûtant. Par contre je trouve ça pas mal l’idée que l’on se fasse servir, ça donne un peu l’impression d’être important. Surtout pour une petite neko telle que moi, vous imaginez bien mon ressentiment.

Je retournai à mon petit coin avec tous les écrans après cette aventure gastronomique. Et le temps passa, et passa, et passa. Je restais assise sur cette chaise en silence, les yeux dans le vide. Cela jusqu’à ce que Marcel, encore lui, toque à ma porte et vienne me dire qu’aujourd’hui c’est l’entraînement au tir. Mes sourcils firent un petit saut vers le haut en entendant ça. C’est vrai que la police utilise des armes à feu. Donc moi, en tant que policière je dois m’y coller aussi. J’acceptai et le suivis jusqu’à la zone d’entraînement. Déjà de l’extérieur on entendait les coups de feu, alors dedans mes oreilles risquent de souffrir énormément. Et effectivement, à peine la porte ouverte je sursautai en tendant le coup partir. Courage Milly, du calme, c’est juste un entraînement, c’est pour de faux. J’inspirai profondément, le cœur battant à toute vitesse. On me prêta une arme en échange de mon nom et le numéro de ma ligne de tir. Un bout de papier avec le dessin d’un humain me tirant dessus avait été placé en face, à une dizaine de mètres de moi. Quel étrange système d’apprentissage, tirer sur un bout de papier. J’ajustai la machine de mort, à bout de bras et les yeux dans le réticule. Mon index appuya sur la détente et mon bras partie en arrière, la balle je ne sais pas où. Oh punaise, c’est quoi ça ? Ça ne faisait pas ça quand j’étais avec Mizuki contre les troupes ténébreuses de ce monde maléfique. Marcel accouru à mon secours et m’expliqua les gestes du tireur de base en se collant bien contre moi. Je rêve où il remue même son bassin contre mes fesses ?

« Oui d’accord, d’accord Marcel, j’ai compris merci. Pas la peine de me coller comme ça. »

Je le repoussai rapidement de mon corps. Ce corps qui d’ailleurs appartient à Mizuki et à elle seule. Et repris ma position face à la cible de papier. J’expirai profondément puis appuyai sur la détente. Paf, en pleine tête. Finalement je ne suis pas si mauvaise que ça. J’eu même droit aux félicitations du pot de colle. La suite de la journée se passa comme au début, dans la petite pièce pleine d’écran de surveillance. Une routine purement et simplement humaine, tout ce qu’il y a de plus déprimant au monde. Mais c’est nécessaire, rien que pour gagner leur confiance à ces humains. Comme l’a dit Fushigi, sans ça, ça ne marchera pas …

Troisième journée.

Même réveil que la veille, même petit déjeuné aussi dégoûtant, même ambiance mais sans entraînement de tir. Pour quelqu’un comme moi qui ai goûté à la liberté, cet univers est d’une lassitude monstrueuse. Cependant, alors que je marchais dans le couloir à la recherche de quelque chose qui pourrait non seulement tuer le temps mais en plus m’aider dans ma quête amoureuse, je passai à côté d’une double porte avec écrit en toute lettre « Keep Out ». Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? J’essayai de passer mais de toute évidence elle était verrouillée. Marcel passa dans les environs, comme par hasard hein, et j’en profitai pour lui en toucher deux mots comme disent les écrivains dans les bouquins. Je fis tout de même attention à ce que mon déguisement soit bien disposé avant cela.

« Heu Marcel, excuse-moi mais il y a quoi de ce côté ?

- Ce sont les cellules pour les grands détenus. Ils sont placés là avant d’être transféré dans un pénitencier un peu plus approprié.

- Ah ? Et c’est n’importe qui, qui va là ?

- Bien sur que tu penses bien. On n’aurait assez de place autrement. Non là ce sont uniquement les grands méchants, ceux qui sont extrêmement dangereux et qui doivent être arrêté à tout prix. Tu vois l’idée ? C’est pour ça d’ailleurs que seules certaines personnes y ont accès. Et ce n’est ni moi ni toi, désolé mademoiselle la coincée mais ce sera pour un autre jour que d’aller mater les bad boys. »

Je soupirai en souriant. Quel crétin celui-là, mais il venait de me donner une bonne précision. Mizuki est donc derrière cette porte. Il faut donc que je trouve un moyen de passer. Je retournai en vitesse à mon poste de travail et regardai avec beaucoup plus d’entrains que dernièrement chaque écran. Bon sang, aucun de montre l’intérieur du commissariat. Et j’avais beau chercher dans les alentours un moyen de changer ça, puisqu’il y a forcement plus de caméra que d’écran dans cette ville il y a bien quelque chose pour changer de vision, impossible de mettre la main dessus. Punaise … Ma Mizu est juste là et je ne peux même pas la voir … Mon index heurta quelque chose à côté d’un des écrans et celui-ci changea d’image. Oh, dingue. Voila donc comment faire. Il me fallut tout de même plusieurs minutes pour contrôler mon nouveau jouet et retrouver comment visualiser ce que je voulais voir. L’image assombrie du local des grands méchants extrêmement dangereux apparut. Et dedans personne, personne à part une forme sombre dans un coin sombre dans l’une des cellules. Un coup de zoom et deux petites oreilles poilues de dessinèrent sur un tas de cheveux bruns. Ma douce amoureuse était là, juste là, sous mes yeux. Elle avait l’air si triste, si malheureuse, si abandonnée. Mes doigts caressèrent l’écran machinalement pendant qu’une larme perlait sur ma joue. Ma belle Mizuki, ne pleure pas, je vais te sauver de cet enfer comme tu as pu le faire pour moi au début de notre histoire. Une autre image attira mon regard, sur un autre écran une voiture type des voleurs en tout genre venait de quitter ce qui ressemblait à un magasin avec un tas de sac bien remplit. Mes neurones se mirent à travailler à toute vitesse, passant de Mizu, à la voiture des voleurs, au micro à côté des écrans, puis à nouveau sur Mizu. C’est ça que je dois faire !

Je pris le micro et regardai le numéro de la caméra en question ainsi que l’adresse de la rue filmée affichée au bord de l’écran. On va voir si j’ai vu assez de film ou pas :

« A toutes les unités présentes en bordure de la dix-huitième avenue, un braquage vient d’avoir lieu dans une bijouterie. Un véhicule rouge immatriculé 785-49-AC s’en échappe à toute vitesse sans le moindre respect du code de la route. Il se dirige en direction de la sixième avenue et vient déjà de griller deux feux rouges. »

Je regardai à toute allure chaque caméra, changeant l’angle s’il le faut. Chaque donnée était retransmise au micro. Pendant cet instant c’était vraiment comme si j’avais ce monde dans ma main, je voyais absolument tout, je pouvais suivre à la trace cette course-poursuite qui se passait à l’extérieur. Bon sang, parfois les humains peuvent être très con, mais leur technologie est stupéfiante. Il ne fallut pas longtemps avec mes précieuses indications pour que les voleurs se fassent avoir. Et voila comment obtenir la confiance de ces êtres humains. Même le patron du commissariat vint me féliciter pour mon travail et ma vitesse d’exécution. J’en eu presque peur pour que mes faux cheveux se fassent la malle. Bref, une excellente chose de faite, un nouveau plus pour m’assurer la victoire et sauver ma chérie.

Quatrième journée.

Un temps calme, pas de nuage. Et de nouveau rien à l’horizon. Je me prélassais devant l’image de Mizuki à l’écran, en soupirant presque à chaque minute passée. Cela jusqu’à ce que Marcel accourut dans le local de surveillance et me lance avec son traditionnel sourire :

« Bah alors tu ne viens pas ? »

Je restai un moment silencieuse, sans comprendre le sujet de la discussion.

« Pardon ?

- Tu n’es pas au courant ? » Répondit l’humain. « On est chargé du transfert d’aujourd’hui. Et c’est une grosse prime qu’on emmène. Une neko super teigneuse à ce qu’on dit. Mizuki Nakajima qu’elle s’appelle. Normalement c’était prévu pour demain mais je ne sais pas trop pourquoi, ça a été avancé à aujourd’hui. T’es prête ? »

Mes sourcils firent un bon en entendant cela. Aujourd’hui, là maintenant. Je … mince il faut prévenir Fushigi.

« Hum, heu … oui, laisse-moi trente secondes s’il te plait. »

Marcel haussa les épaules et referma la porte. Je sortis ni une ni deux le machin chose que Kurai m’avait laissé pour le contacter en cas de problème, et lui expliqua en moins de dix secondes ce qui se passait. La suite, il est intelligent il comprendra. J’éteignis chaque écran et sortis de la pièce pour rejoindre cet humain qui m’attendait. Je le suivis jusqu’au parking où nous attendait le même type de fourgon blindé qu’on voit dans les films à la sortie des banques. Lui monta au volant, moi sur le siège passager. Et on attendit, jusqu’à ce qu’un groupe de policier entourant ma petite chérie recouverte de la tête aux fesses d’un sac en tissu noir arrive et la fasse monter à l’arrière. On entendit distinctement le bruit des menottes, ce qui donnait l’indication de son emprisonnement, mais une fois les portes fermées, plus aucun son n’arrivait jusqu’à nous. Tout est calfeutré, isolé et blindé. Je me retenais de toute mes forces de ne pas aller la voir, de la libérer immédiatement et tout et tout. Il fallait s’en tenir au plan de Fushigi pour être sur que ça fonctionne. L’un des policiers donna le plan de la route à Marcel et le véhicule partit, sur les routes longues et sinueuses, jusqu’à hors de la ville.
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyLun 19 Déc - 20:46

Depuis qu’il avait envoyé Milly en infiltration dans un nid de poulet, Fushigi pouvait entièrement se concentrer sur les préparatifs de sa mission. Il ne reculera devant rien pour libérer cette néko, ayant retrouvé l’envie forte de lui dire quelque chose. Cette fois-ci il était hors de question de se voiler la face et encore moins d’avoir peur d’une réaction ou de prendre la mouche futilement comme dans cette chambre d’hôtel. Il comprenait maintenant, elle lui avait fait un certain charme, il ne l’avait pas considéré comme un vulgaire morceau de chair à l’instar de ces autres victimes qui ne fut guère plus que des tas d’os enterré par le cerbère. Il assembla plusieurs armes qu’il installa dans le véhicule qu’il conduirait, sa monture pour l’assaut qu’il mènerait pour soutenir Milly lorsque les problèmes seront insurmontables. Il avait eu cinq jours pour former un arsenal digne du dieu de la guerre. Montant à l’aide de son mécano, quatre armes sur la Bentley noire, spécialement conçu pour filer entre les mains graisseuses des forces de l’ordre, tout comme 007 s’échappait à bord de son Aston Martin. Britannique et fier de l’être. Cependant, sa voiture ne passerait surement pas inaperçue, avec ces vitres en verre pare-balle, toutes teintées de noir. Il avait prévu un jeu de sept plaques d’immatriculation différente qu’il pouvait changer en deux minutes maximum grâce à un système simple et efficace de fixation via aimant. Extérieurement cette voiture n’avait pas l’air d’un tank pour les demeurés et les incultes… tout autre saurait trembler devant le bruit assourdissant d’un moteur surdéveloppé pour une berline. A l’intérieur, en plus de sièges en cuir et de finitions impeccable, un ordinateur de bord trônait au-dessus de la radio, incrustée dans le tableau de bord. Dans la boite à gants étaient cachés deux colts .45 . Caché au sein du siège arrière : un sniper et un fusil à pompe. Dans les sièges avant : deux AK-74 par sièges. Les munitions se trouvaient dans les portières et sous les sièges. Le reste de l’arsenal était caché dans le coffre, sous la mousse de protection.

Toute cette préparation lui prit deux jours entiers, sans fermer l’œil. Au bout du quatrième, après avoir piraté de nouveau le serveur de la police et regardé les éventuelles mises à jour concernant le transfert des détenus, Fushigi quitta le garage à bord de sa berline noir et les encouragements lassés de son ami. Il ne se dirigea pas tout d’abord chez lui et fit route vers le centre-ville. La berline noire parcourait alors les rues dans un ronronnement impressionnant avant de s’arrêter dans un hôtel. L’ironie voulu que ce fut le même dans lequel Fushigi avait tenté la première fois de se farcir l’hybride rebelle. Il fut bien évidemment bien accueilli pour avoir fait don d’une généreuse somme la dernière fois. En effet, cet établissement qui avant fut pour le moins miteux, avait des allures d’hôtels quatre étoiles. Il avait pris la même chance et avait siroté un verre de vin alors que sonnaient les douze coups de minuit. Ceux-ci résonnèrent gravement dans sa tête. Il savait que le jour était arrivé et que, peu après l’aube Mizuki serait transférée. Il revit ces plans et les horaires du transfert qu’il avait noté dans son agenda.

Les heures passèrent, mais ces yeux demeurèrent grand ouvert, rêvant éveillé de l’hybride qui ne cessait de lui rire au nez. Il comprenait maintenant pourquoi cette faiblesse, pourquoi cette réaction étrange … Il avait trop voulu se faire passer pour quelque chose qu’il n’était pas : un homme intact qui se trouvait des ressentiments… il maugréait contre lui-même, se traitant maintes fois de tous les noms… sauf au cas où il pensait encore qu’il était tombé sous le charme d’une hybride qui lui semblait mentalement inaccessible. Bien sûr il pouvait la comprendre.

Seulement voilà… Un imprévu se fit entendre dans le jeu imprévisible de la destinée. La voix déformée de Milly résonna dans le talkie-walkie que l’assassin avait confié à cette stagiaire. Il lui demanda alors de garder son calme et de s’en tenir au plan. Après la brève information, il se rua vers sa voiture et démarra en trombe. Ils avaient surement changé le départ du transfert de Mizuki mais ils ne sauraient changer l’itinéraire emprunté pour sa destination finale. Il connaissait trop les flics. Alors que la berline se faisait flasher des radars, il alluma son ordinateur de bord et activa le GPS. Y avait pas à dire, Earl avait fait fort. Avec tout ce matos, Fushigi foutrait une branlée monumentale à James Bond et à Mission Impossible. Atteindre les cols de montagne à une vitesse moyenne de 240 km/h lui avait pris un peu moins d’une demi-heure. Il avait bien fait de faire le plein d’essence la veille, il en aurait bien besoin. Au cours de la descente du chemin sinueux, il croisa quelques adeptes du rodéo urbain qu’il dépassa avec aisance. Sa berline, par le bruit de son moteur et son allure imposante, avait d’avantage des airs de bête en rut que de finesse et de subtilité. Il regarda l’écran de son ordinateur, constatant que la cible n’était plus qu’à quelques virages de la berline. Il saisit le talkie-walkie. Il était tant de briser la minable illusion. Il l’avait réglé sur la fréquence des autres radios du convoi. Sa voix résonnerait dans les oreilles de tous. Alors qu’il vit le convoi de loin, il appuya sur le bouton du « push to talk » et parla d’une voix forte.


Prépare-toi à prendre le volant!

A peine quelques secondes plus tard, la berline noire fonçait de front sur le convoi. Fushigi sorti alors son calibre et, grâce à ces réflexes accrus, il tira sur le conducteur du fourgon, un tir réussi en pleine tête. Il se doutait que le fourgon aurait du verre pare-balle, c’est pour cela qu’il s’était donné la peine de créer des balles perforantes pour le .454 Casull. La berline zigzagua entre toutes les voitures qui formèrent l’escorte avant de faire un rapide demi-tour pour rattraper le convoi. Les cinq patrouilleurs de police avaient encerclé la berline noire pour le contraindre de s’arrêter… Ce ne fut pas quelques poulets qui sauraient faire taire un monstre. L’avant de la voiture percuta violemment la voiture de police à sa droite qui alla faire alors un petit tour dans le ravin. La seconde d’après, nouvelle collision pour un même résultat. La radio hurlait l’état d’alerte chez les poulets.

Ici Central, autorisation pour code 6 confirmée, préparez-vous pour interception.

La berline prit de la vitesse pour se placer juste devant le fourgon. Fushigi prit une nouvelle fois le talkie-walkie, observant l’activité des trois poursuivants restant.

Suis-moi ! Ne fait aucun écart !

Un instant plus tard, il découvrit qu’il ne s’était pas trompé quant aux noms de codes utilisés par la police : un barrage bouchait la route. Son sang fit un tour, alors il tenta de repérer en une fraction de seconde la faille, accélérant de plus en plus. Il fonça alors dans l’arrière d’une voiture de police qui vola vite en éclat face à ce véritable tank, ouvrant ainsi une brèche pour Milly. La voix grésillante parla une nouvelle fois dans la radio.

Ici central confirmé, renfort alpha en route.

Fushigi jura intérieurement alors qu’il calqua sa vitesse avec celle du fourgon. Une voiture de police fut sur le point de lui faire une poussette pour l’interpeller. C’est alors qu’une plaquette de métal se détacha d’en dessous de l’arrière de la berline. Alors que cette plaque rencontra le sol, elle libéra une herse en moins d’une seconde. Il était équipé des nouvelles herses à déploiement rapide dont étaient munies les forces de l’ordre sur le territoire américain. Son poursuivant perdit ces pneus et le contrôle de sa voiture, entrainant une autre voiture de police dans le carambolage. Fushigi ouvrit alors la portière du passager et hurla a plein poumon pour espérer se faire entendre de Milly, comptant sur son ouïe fine d’hybride.

MONTEZ TOUTES LES DEUX ! SA VA DEVENIR CHAUD !

Alors, comme pour accompagner la mise en garde de l’assassin, un hélicoptère de la police vint les survoler en rase-motte.

DEPECHEZ VOUS BORDEL !
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyLun 19 Déc - 22:59

[ Je crois que j'ai jamais répondu aussi vite à un RP o_o
Bien évidemment c'est plus court que mon premier m'enfin bon ... En avant la musique !]

Finalement, la fin est toujours plus proche qu’on ne l’espère. 4 jours, c’est du grand luxe, on avance mon départ, à croire qu’ils ont réellement peur que je fasse tout sauter d’un seul claquement de doigt… Si seulement c’est encore le cas, regardez-moi, je ne suis plus qu’une silhouette dans le monde, une fois que je serais là-bas, qui se souviendra de ce que j’ai été… Moi ? Eux … Et qui d’autres ? Personne. C’est fou tout ce à quoi on a le temps de penser lorsqu’on vit entre 3 murs et une grille de fer tressée. Les différentes pages de notre vie tournent s ans arrêt, on se rend enfin compte de choses qu’on avait sous-estimée jusqu’alors… Sottise ! En réalité je deviens folle, les murs se rapprochent de moi, et plus les heures passent, plus je meurs. La fin s’approche, et je sais que plus rien ne ramènera le sourire à ma masse vide d’âme.

« Hé Princesse. Tu sais qu’ils vont avancer ton transfert ? T’as pas l’air bien dangereuse pourtant…

- Fermes ta gueule pour voir ? »

Voilà qu’un flic m’adressait la parole sans même avoir une once de peur… Mais Mizuki bordel, où est passé le respect ? La terreur que tu laissais rien qu’au son de ton nom ? Envolée, comme ce que tu étais petite… M’enfin, j’apprenais que tout irait plus. Etais-ce un bon point ? Sûrement. L’humain reparti et me revoilà seule, dans mon délire, je parle à ma propre personne. Réduit à néant. Soit, la nuit porte conseil. Ou pas. Mes cauchemars reviennent, ils s’en vont encore, me fuient de plus en plus, mon existence devient une ombre parmi tant d’autres. Des larmes coulent sur joues et personne ne viendra.

Le réveil fut brutal, la douceur humaine manque cruellement de tact, la suite ne fut pas mieux, un déjeuner bien merdique, du pain, un verre de jus de fruit… Tiens, du jus de fruit ? C’est le grand luxe aujourd’hui, on voit que c’est l’heure de mon départ… Pas le temps d’un coup de peigne qu’on me met un sac dessus. Oh, c’est quoi ce délire ? On me transfert ou on est venu pour me couper la tête ? Quelle humiliation me faisait-on subir. Je marchais encadré par… des bras musclés peut-être, me tenant fermement pour me faire avancer tout droit. Pourtant, mon ouïe ne me trompait jamais, nous étions dehors, bel et bien dehors, j’entendais le plus simple des bruits comme s’il avait était le dernier. Le bruit d’une porte de fourgon, on m’y fit entrer. Je pensais vainement qu’on me laisserait voir, mais non. Tant pis. Le dos contre les parois froides, je sentis le trajet débuter. Les nids de poules sur la route, les dos d’ânes, le chemin qu’ils avaient choisis pour moi n’était pas celui fait pour une princesse, cela va sans dire.

Saviez-vous que le noir était une chose frustrante ? Même pour les hybrides félins, qui arrivent à voir avec une faible source de lumière. Le noir vous rend fou, complètement fou… Au point parfois d’entendre … Des coups de feux ? Non, je n’étais pas folle sur ce coup, c’était un réel coup de feu ! Les oreilles dressées, je souris à l’entente du coup de feu… Malgré le blindage du fourgon je reconnaissais sans peine le cliquetis et la justesse du tir. Fushigi. Mon épaule brûlait à nouveau et je fus bientôt obligé d’oublier cette pensé futile.

Le blindage du fourgon était tout de même assez chiant dans le fond, on ne comprend rien, on est secouait mais sans plus. L’incompréhension s’installe de plus en plus alors que je sens mon corps se déporter d’un coin à l’autre, m’enlevant ainsi le voile noir sur mes yeux. Riant d’une sensation nouvelle je fus en mesure d’administrer un coup aux messieurs muscles qui m’encadrait. Les menottes furent vite des objets sans aucune importances, bien que mes poignets restèrent liés, je n’eue aucun mal à me tirer de se pétrin en quelques minutes. Il me semblait qu’on criait au loin, des ordres, puis d’autres, et enfin je ne compris plus grand-chose. Me dirigeant vers la sortie du fourgon, je donnais un coup violent dans la porte, le véhicule était devenus plus lent, et à côté de celui qui me gardais prisonnière, un autre, noir. Je redressais la tête et secouait la queue d’un air gaie et enjouée. Glissant la tête un peu plus en dehors je pus apercevoir le visage du tueur que je connaissais tant, et de l’autre côté, une … Non, je me faisais des idées, ce n’était pas elle, cette silhouette, elle n’avait pas d’oreille, rien. J’étais à la fois heureuse et triste.

MONTEZ TOUTES LES DEUX ! SA VA DEVENIR CHAUD !

Toutes les deux ? Comment ça toutes les deux ? Tu réfléchiras plus tard, je sautais dans la voiture, l’autre individus me suivant de prêt. La portière avant ondulait doucement alors que j’avais beaucoup de mal à la fermer avec ma queue d’hybride. Un sourire niais au visage je m’assis rapidement avant de défaire mes menottes avec rapidité et de masser mes poignets en râlant avec le peu de force qu’il me restais

« J’ai faillis attendre… »

Je secouais la tête, trop heureuse pour le laisser voir, je regardais aux alentours. Je croyais qu’on faisait dans la discrétion ? Faut croire que non visiblement, car là… Passons. Sous mon siège je sentais une gêne, une arme, oui c'était une arme. Je m'en saisis rapidement avant de glisser le canon hors de la fenêtre et tirais sur les différents ennemis terrestres à porter... Pour ce qui demeurer des aériens, ce serait plus complexe. Me calant dans le siège, je fus vite prise de coup de fatigue, mes doigts lâchant progressivement prise sur l'arme que je gardais, je la laissait glisser à l'intérieure du véhicule avant de sourire légèrement, clignant maintes fois des yeux pour me tenir éveiller

« Putain ! Mizuki, debout ! », répétais-je sans cesse entre mes lèvres.

Je refermais au final la fenêtre, faisant attention qu'aucune balle n'atteigne l'intérieure du véhicule. Glissant mes doigts sur ceux du tueur, je sentis les larmes monter... Je pensais rêver, mais pourtant les sensations étaient réelles... Bien présentes et encrées dans mon esprit. Je lâchais prise sur sa main et riait d'un ton heureux en me retournant à l'arrière vers la jeune fille avant de me rendre compte qu'il s'agissait de ma douce, sous cette perruque ridicule se cachait la femme de mes ... De mes rêves, je pouvais le dire ainsi. Glissant rapidement à l'arrière je lui sautais au coup en pleurant contre sa douce peau avant de leurs lancer.

« Ça vous arrives souvent de débarquer comme ça de nulle part tous les deux ? »

J'avais l'air de rire, mais en réalité, ils venaient tout simplement de me sauver la vie, de me libérer d'un enfer que je n'aurais surmonté seul...
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyMer 21 Déc - 1:01

[Heu, je ne sais pas si ça converge bien avec toutes vos infos, mais c’est sacrement compliqué à comprendre alors j’ai un peu improvisée]


Marcel était au volant, moi à la carte. Notre destination, une ville dont j’ai oubliée le nom quelque part dans le nord. Le début de la route se faisait tout tranquillement, pas de quoi s’affoler … malheureusement. Je regardais furtivement dans toutes les directions au fur et à mesure que l’on avançait, qu’on s’éloignait de la ville. Bon sang, mais que faisait Fushigi ? Il avait pourtant bien reçu le message cet assassin à moitié fou. Il a intérêt à se dépêcher d’arriver, parce que le seul humain actuellement présent risque fort de découvrir la supercherie si ça continu comme ça. D’ailleurs, il me demanda, après plusieurs observations, pourquoi je remuais comme ça. J’évitai son regard en observant par la fenêtre l’air de rien :

« Pour rien, rien du tout, occupe-toi de la route s’il te plait … »

Mon dieu, ça va être dur … Surtout que maintenant je n’ai plus aucun moyen pour trouver une raison de ne pas s’occuper de moi, contrairement au commissariat. Le temps se mit à passer. Le silence était maître durant cette partie du voyage. Enfin, jusqu’à ce que Marcel se fit plus insistant sur mon comportement un peu trop étrange à son goût. Il m’attrapa l’épaule pour me tirer vers lui, l’autre main sur le volant. Je le repoussai rapidement mais il y avait une chose que je n’avais pas prévu le moins du monde. En m’attrapant, ces doigts s’étaient posés sur ma perruque, et moi je venais de retirer le tout. Ma chevelure bonde et mes oreilles félines apparurent ainsi au grand jour, à la surprise générale. Il mit quelques secondes à percuter ce que j’étais réellement, juste le temps qu’il fallut pour qu’une voiture particulièrement chargée apparaisse devant le fourgon. Une voix stridente résonna immédiatement après dans tout l’intérieur du véhicule. C’était Fushigi !

« Prépare-toi à prendre le volant ! »

Marcel se mit à hurler quelque chose que je ne compris absolument pas. Ça ressemblait à la fois à de la surprise, mais aussi à ce qui se produit après une trahison. Enfin ce n’était pas clair du tout. Il se jeta sur la radio de la police sans plus vraiment faire attention à la route. Sa main n’eut pas le temps de toucher l’objet qu’une balle lui traversa le crâne de part en part. Bordel, Fushigi tu es vraiment un monstre … Le cadavre s’écrasa contre la portière et le véhicule se mit à prendre une allure particulièrement dangereuse. Ni une ni deux je me jetai sur le volant d’une main et ouvris la portière de l’autre. Ma cuisse poussa le malheureux Marcel à l’extérieur qui roula sur le bitume sans le moindre bruit. Je soufflai un petit « Désolé » puis m’installa plus confortablement à sa place. Oh punaise, c’est quoi cet engin ? Les manœuvres ne sont pas du tout les mêmes que dans la voiture de Earl. Le volant tourne bizarrement, le changement de vitesse est bien plus difficile, et puis on est vachement haut. Je suis même obligée de me mettre à moitié debout pour pouvoir toucher les pédales. Enfin, ça se contrôle tout de même ce genre de véhicule. Je suivis donc Fushigi du mieux que je pouvais pendant que des vraies voitures de police surgissaient de partout sans que je ne comprenne vraiment d’où elles pouvaient sortir.

L’assassin se chargea de ce boulot, avec son bolide complètement trafiqué. Banane va, tu peux bien faire le malin avec ton jouet ! Viens donc conduire un fourgon dans ce genre de situation et on en reparle ! Les virages s’accentuaient au fur et à mesure que je prenais de la vitesse, un coup à droite, un coup à gauche. Mais j’étais bien obligée pour rester le plus possible hors d’atteinte des flics le temps que le môme s’occupe d’eux. Et Dieu sait ce n’est pas simple. Il se passa alors un truc surprenant. Il y avait maintenant un barrage sur la route, exactement comme dans les films. Et Fushigi ne trouva pas meilleur moyen que de jouer le taureau et enfoncer l’une des voitures qui bouchait la voie, juste pour que je puisse passer. Ce qui suivit fut tout aussi fou. Il me hurla de sauter dans sa voiture alors que nous roulions à plus de 150 km/h comme l’indiquait l’aiguille rouge devant le volant. L’hélicoptère bleu et blanc, oui il y a maintenant en prime un hélico, me donna suffisamment de bomme au cœur pour sauter. J’inspirai profondément et me jetai de tout mon long à travers la portière ouverte par Fushigi. La vitesse et le vent voulurent malheureusement que je décline légèrement de ma trajectoire, pour arriver non pas sur le siège passager, mais par une suite de roulade et de choc, sur les sièges arrière de la voiture. Et ça fait très mal, je vous l’assure. Je m’apprêtai à engueuler l’humain quand mon regard croisa le fourgon qui fonçait tout seul en direction d’un arbre particulièrement imposant. Merde, Mizuki !!! Je m’apprêtai à ouvrir la portière pour retourner à l’intérieur quand quelque chose m’arrêta net. Quelqu’un d’autre venait de sauter dans la voiture, avec plus de réussite que moi d’ailleurs. Mes yeux détaillèrent à une vitesse surhumaine la physiologie de la nouvelle personne. Des cheveux bruns, des petites oreilles poilues sur la tête, un visage que je connaissais presque plus je ne me connaissais moi-même. Ma bien-aimée, ma douce et merveilleuse Mizuki ! Elle était là, et encore plus belle que d’habitude. Je l’observai bouche bé, presque avec des cœurs dans les yeux, pendant que la belle faisait du tir au pigeon avec la police dehors. Ce qu’elle est belle … La neko me vit ensuite et me sauta au cou. Ma dose de bonheur explosa littéralement, et fit naître un flot de larme sur mes joues compressées par un sourire qui refusait de diminuer. Je la serrai dans mes bras de toutes mes forces, de toute la force de mon amour.

« Ça vous arrives souvent de débarquer comme ça de nulle part tous les deux ? »

J’explosai de rire en même temps qu’elle et lui soufflai avec difficulté tellement j’étais joyeuse.

« Oh ma Mizu ! Tu m’as tellement manquée … Tellement … Tellement ! Ma Mizuki chérie !! »

Mes lèvres rencontrèrent immédiatement après les siennes pour un baisé remplit d’amour, plein à craqué. Je l’aime cette neko, Dieu sait comme je l’aime cette néko bon sang … Sa douleur, sa chaleur, son odeur, ses lèvres, ses caresses … absolument tout. Je couchai ensuite ma tête entre sa poitrine, les larmes de joie coulant à flot et sans la moindre retenue.

« Je t’aime ma Mizu … je t’aime je t’aime je t’aime !!! »
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyMer 21 Déc - 15:55

Tour à tour, les deux hybrides sautèrent à bord de la berline alors que le fourgon s’encastra violemment dans un arbre au tronc assez robuste pour lacérer la carrosserie de ce qui pouvait rester du fourgon après ce violent impact. A l’arrière les deux nékos se livrèrent déjà à de nombreuses embrassades et autre tendresse. Fushigi y avait jeté un bref coup d’œil dans son rétroviseur mais ne tarda pas, concentrant toute son attention sur la route. Il dut vite réfléchir, le moindre centième de seconde risquant de faire plonger tout le monde, de tout faire capoter. Le temps vint alors au ralenti à travers ces yeux, les secondes devinrent minutes et la moindre perle de sueur présente sur son visage mettait une éternité à glisser. Il dut récapituler : en haut, un hélicoptère à haute consommation de fioul et derrière lui une voiture de police. L’estimation de la présence de renfort sur place était d’une minute. D’ici là il devait venir à bout de l’oiseau de fer et du pot de colle. Le temps avait repris son cours normal aux yeux du tueur. Il ouvrit la boite à gant et en sorti une gourde de gnole, placée entre deux armes de poings. Il déboucha la gourde et bu le tout d’une traite. Son corps s’était réchauffé instantanément et son esprit ne fut que d’avantage sujet à la folie meurtrière. Il jeta sa gourde dans un coin et ouvrit vivement la porte alors que la berline prenait en force un virage serré, frôlant de prêt le rail de sécurité, seul rempart entre la route et un vide d’une centaine de mètres. Dès qu’il fut aligné avec son poursuivant, il sauta de la berline pour atterrir sur le capot de la voiture de flic, s’appuyant brièvement d’une main contre la vitre, alors que la voiture avait freiné instinctivement. Il dut faire vite pour se servir de son poids et de la vitesse pour planter son poing dans la vitre et s’écraser dans l’habitacle de la voiture. Sa main fut douloureuse et affublée d’une nouvelle plaie. Les deux policiers l’avaient tenu en joue. De ces pieds, il donna des coups pour les désarmer pendant qu’il se redressait pour saisir la tête de ces deux flics et les écraser contre le tableau de bord pour les assommer. La porte du passager s’ouvrit, Fushigi poussa le flic qui s’écrasa pathétiquement sur la route et en fit de même du conducteur dans les vapes qui s’écrasa lui contre un poteau… coiffé au poteau n’ayons pas peur de le dire. Alors Fushigi prit le volant du véhicule qui l’avait poursuivi. De toute évidence l’une des hybrides avait repris le contrôle du véhicule. L’hélicoptère continuait de suivre les suspects, longeant le ravin. La voiture de police dépassa alors la berline avant de faire une violente embardée à droite pour briser le rail rouillé de sécurité. La voiture de police fonçait sur l’hélicoptère en vol pendant moins d’une seconde avant que la gravité ne recommencer à faire parler d’elle. Il ne fallut pas moins de temps à Fushigi pour s’extirper de la voiture plongeante dans le vide et sauter de toutes ces forces pour s’agripper à l’un des patins de l’hélicoptère. Il regarda en haut. Concentrant toute sa force dans son bras et son torse, il se hissa à bord, tirant le corps d’un des policiers, abasourdis par la prouesse de l’assassin, hors de l’hélico. Au bout de quelques secondes, il tua les quatre membres de l’équipage de cet hélicoptère. Il dégoupilla une grenade et sauta vers la berline qui avait visiblement ralenti jusqu’à l’arrêt. Fushigi se réceptionna au sol dans une brutale roulade contre le gravier avant de sprinter vers la berline pendant que l’hélicoptère à la dérive explosa au-dessus de sa tête. Il ouvrit vivement la portière et reprit le volant de la voiture avant de faire route vers un sentier isolé en plein cœur d’une sombre forêt, dont les branches blanchâtres des arbres cachaient le soleil. Fushigi avait souvent emprunté ces vieux sentiers de promenade abandonnés pour des travaux réalisés à moitié. Les virages de la berline étaient devenus bien moins actifs qu’au début mais le véhicule n’y était pour rien. En effet, au cours de sa chute, Fushigi s’était violemment écrasé le bras ; chaque coups de volant le faisant souffrir. Il roula longuement avant de s’arrêter face à une vieille cabane abandonnée en pleine forêt, surement un ancien poste de garde forestier pour retrouver les nékos et les enfants perdus ou fuguant. La berline fut enfin à l’arrêt alors que Fushigi se calla dans son siège en respirant bruyamment, fermant les yeux. Marmonnant de simples paroles à lui-même.

Holy shit...
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Mizuki
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyMer 18 Jan - 18:04

[ Encore désolé pour le temps de réponse interminable et la médiocrité de la future lecture. ]

Pourquoi les choses décident-elle toujours d’aller de mal en pis ? A peine l’esquisse d’un bonheur soudain que je fus surprise par un nouvel élan de violence. Je n’arrivais pas à comprendre comme l’humain pouvait adorer se mettre en danger pour du vide. Secouant la tête je me précipitais au volant de la berline pour la conduire, le temps que mon pseudo héro ai le temps de faire ce dont il avait envie. Je m’en voulais d’avoir rompu un tel moment de tendresse avec la belle blonde. Les oreilles baissaient j’attendais, roulant à vitesse régulière. Je ne préférais pas regarder ce qu’il se passait. De peur de m’énerver, de craquer, de me sentir totalement à part, comme impuissante. Après tout je l’avais tellement été qu’une fois de plus cela n’aurait rien changé. Les minutes défilèrent tels des images d’un vieux film dont la cassette serait rayée depuis bien des années. Finalement, Fushigi fut revenu en plus de temps qu’il n’en fallait pour pleurer, rire ou bien même s’énerver. Mais il semblait tellement blessé. Ma queue glissait sur le volant pour l’aider discrètement à pouvoir continuer sa route. Après tout je n’avais aucune idée d’où nous allions finir, je me voyais bien mal prendre le volant pour lui, ébranler sa fierté d’homme, même s’il semblait quasi mort, cela ne m’aurait servis en rien. Nous ralentissions de plus en plus et je fus vite surprise d’être encore en vie. Ouvrant rapidement la porte pour prendre un petit coup d’air mes oreilles tombèrent et je restais là, sans bouger, comme tétaniser par une envie sans goût, une idée sans base, un bâtiment de pensées sans fondation.

Pourtant une respiration saccadée et faible vint m’interpeler l’esprit. Il était souffrant, réellement souffrant. Me redressant sur mes jambes je fis le tour de la voiture en ouvrant la portière de l’autre côté et détachait le jeune tueur, son corps glissant lourdement sur le sol. Je me mordis la lèvre, si fortement d’une lichette de sang glissait de la petite faille créée par mon croc. Mon cœur se serait, lourdement, il semblait comme mort… Mes doigts glissèrent sur les joues ensanglantées de l’homme alors que je secouais la tête en râlant, comme à mon habitude.

« … Je t’interdis de mourir. Crétin ! »

Mes lèvres croisèrent les siennes rapidement, se délectant du sang de la bataille. Enlevant mon haut rapidement je le plaçais en boule derrière la tête de l’homme. Les secondes passèrent alors que je vins ouvrir la portière arrière du véhicule en souriant à l’hybride. Elle qui était si belle, je m’en voulais de l’avoir emmenait à faire ce genre de chose, qui sait si elle n’aurait pas finit dans une famille de bonne lignée plutôt que d’être adoptée par une bande de voyous sans loi ni âme. Glissant vers elle je prenais mon temps alors que je n’aurai pas du. Mes lèvres se posèrent sur les siennes alors que je l’enlaçais, la faisant glisser sur la banquette arrière, tellement dure que j’aurais pu la briser en un seul coup. Mes baisers fendirent son cou de part et d’autre alors que je vins murmurer à son oreille, d’une voix suave :

« Je m’occuperais de toi après jolie princesse. »

Me redressant rapidement j’ouvris le coffre en râlant une nouvelle fois, me devant de sortir le nombre affolant d’arme que contenait la male, qui avait eu l’idée de mettre autant de connerie là-dedans ? C’est moi qu’on venait sauver, par le prince de Gale ! Une fois les bras totalement épuisé je finis par trouver une valise de premier secours. Mon dieu, je me demandais comment elle avait pu réussir à rester ici. Mes doigts glissèrent dans la petite boîte alors que je retournais vers Fushigi avec une bande et du désinfectant. Je réfléchis quelques instants avant de redresser l’homme, le saisissant de façon à pouvoir le prendre sur mon dos et le tirer jusqu’à la cabane d’infortune. Ouvrant la porte d’un coup de pied magistrale je regardais aux alentours cherchant un lit, un matelas d’infortune, quelque chose de mieux que le sol poisseux et dégueulasse d’une forêt. Tirant encore le corps jusqu’à ce qui semblais me convenir comme couchage je posais le corps dessus en sortant à nouveau bande et désinfectant.

Mes mains glissèrent sur la plaie alors que j’enlevais les petits bouts de graviers, les éventuels bouts de fer, de verre cassé. Et mon dieu il y en avait. Le gravier avait complètement incrusté sa chair et avait profité de l’opportunité pour se payer une seconde nature en rejetant toutes ses merdes dans le bras du tueur à gage. Une fois le plus gros enlevé je paniquais légèrement avant de plier la bande en deux et d’asperger le tissus avec le désinfectant. Le temps de laissait la gaz imbibé je venais passer ma langue sur le coup blessé de l’homme, telle une féline avec ses petits, je continuais mon nettoyage sur son visage et vint murmurer à son oreille d’un ton amusé.

« Voilà comment on finit quand on se prend pour un dieu. »

Je pris la bande pour la poser sur le bras en nettoyant la surface, les chairs déchirées apparaissant enfin au milieu du sang. La vision immonde que j’avais en face de moi me fit des haut le cœur, moi qui me pensais forte, je ne pouvais supporter de voir celui que … Que j’aimais dans un tel état. Ce n’était pas humain. Pressant la bande contre les plaies je la laissais coincée en allant chercher de quoi faire quelques points de suture. Me retrouvant de nouveau face à l’hybride, hébétée, je ne savais trop que faire, je l’abandonnais pour soigner un homme. Moi qui me revendiquais rebelle j’étais au soin d’un vil humain. Honte sur moi. Glissant doucement dans le coffre pour chercher une aiguille et du fil de premier soin je venais vers l’hybride en caressant sa joue, profitant du tendre instant pour regarder les blessures de la douce.

« Tu n’as rien de cassé ? »

Je n’attendis pas sa réponse que je la tirais déjà avec moi dans la minuscule cabane, la posant sur un second lui avec rapidité, lui demandant de s’allonger pour au moins se reposer, si elle n’avait aucune blessure, ce qui n’avait pas l’air d’être vraie, quelques griffures et coupures demeuraient visibles.

Redressant les yeux au ciel, je priais le dieu dont je ne croyais pas de me donner la force de maintenir ses deux personnes en vie, tant que mon souffle me suffirait encore. Respirant un grand coup je prenais soin d’eux avec beaucoup de précaution, après tout ils étaient venus pour me sauver, au péril de leurs vies… C’était à mon tour de leurs rendre la pareil.

Les heures passèrent sans qu’un mot fut prononcé, je n’avais rien à dire, j’étais bien trop occupée par mes soins prodigués aux deux individus. Regardant par une petite fenêtre je ne pouvais déterminer l’heure, peut-être midi, qui sait… L’épaisse couverture de feuille m’empêchait de voir la moindre parcelle de soleil. Si ce n’est quelques petites failles par ci par là pour le noir complet ne fasse pas place avant la nuit tombé.

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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyMer 18 Jan - 21:12

Et a peine ce moment de tendresse commencer que Fushigi se fit un fichu plaisir à nous arrêter. Mais quel chiant cet humain. J’ai quand même le droit de passer un moment avec mon amoureuse ! Surtout après tout ce que j’ai enduré pour ce moment ! La vitre arrière me donna la raison de ce soudain roulement de moteur. On était encore poursuivis, et on se faisait même tirer dessus. Ouais mais il pourrait le faire plus en douceur, nom d’une cacahuète ! Et voila, ma petite chérie me file entre les doigts pour le rejoindre sur le siège passager. Ça on l’aura compris qu’il est jaloux. Fichu humain … Je me renfonçai dans mon coin, les bras croisés, les oreilles basses et la mine boudeuse. Ça va, pas la peine de s’inquiéter, il va s’en sortir cet assassin, même à moitié mort alors pourquoi bouger ? A part pour essayer de lui reprendre Mizuki il n’y a aucun intérêt. Un virage à droite, un autre à gauche, des détours ici et là, jusqu’à rentrer dans une forêt dense, on ne mit pas longtemps à semer nos poursuivants. Je vous l’avais bien dis. Même si c’est un humain, il est top dans son domaine. Mais qu’est-ce qu’il peut être chiant ailleurs …

Ma neko chérie sortit avec Fushigi de la voiture et s’attela à la tache ardue de faire les premiers soins. Un tour dans le coffre pour trouver la boite et elle revenait au près de lui. Moi je me contentais de regarder furtivement par la fenêtre de temps en temps. Dans un sens, ce serait logique qu’il clamse vu tous les produits qu’il prend tout le temps, mais d’un autre côté ça m’embêterait pas mal qu’il nous lâche maintenant. C’est tout de même lui qui m’a tout appris, et puis Mizu est toujours attachée à lui. Il n’y a qu’à voir comment elle l’embrasse alors qu’il est couvert de sang. Rah, saleté ! Rien à faire, t’as qu’à crever, au moins je pourrais réconforter ma chérie aussi longtemps que je respirerais encore ! Et puis Mizuki se releva et ouvrit ma portière. Je sautai littéralement sur place, un sourire aux lèvres qui ne fit que s’élargir quand je la vis me coucher sur la banquette et m’embrasser tendrement, des lèvres jusqu’au cou. Sa douce voix résonna dans mes oreilles, m’annonçant qu’elle reviendrait s’occuper de moi après, et en me surnommant de petite princesse. Ah c’était trop beau pour être vrai. Je la regardai repartir en me mordant la lèvre inférieure. Ma petite Mizu, ma douce Mizu, tu te plais donc si peu avec moi ? Je me redressai et attendis la suite des évènements. Des évènements qui ne furent pas fameux j’en ai bien peur. La belle passa son temps à soigner et à bander de part et d’autre l’assassin, puis à le mettre dans une petite maison de bois à quelques pas de la voiture. Ralala, d’accord j’aurais adorée qu’elle fasse de même pour moi mais quand même, c’est un homme avec la mentalité d’un homme et surtout l’honneur d’un homme. Bon, je me tairais à ce propos, ça ne fera du bien pour personne. Mizuki revient une nouvelle fois vers moi et me demanda si j’avais quelque chose de casser, avec son merveilleux sourire et sa petite bouille. Je lui fis non de la tête et la suivis dans la maisonnette. Elle me demanda de m’allonger sur le second lit, juste à côté de Fushigi, pour au moins me reposer.

« Mais … et toi Mizu ? Il faut que tu te reposes aussi. Si tu veux je partagerais la place avec toi, hihihi. »

Un petit rire ponctua la fin de ma réponse, mais de toute évidence c’était dans le vent. Hélas. Je soupirai profondément en m’adossant au mur. Hors de question de se coucher si elle ne l’est pas, quoi qu’elle en dise ou pense. Je n’avais pas endurée toutes ces épreuves pour ça, je les avais endurée pour la libérer, l’avoir dans mes bras et tout ce qui s’en suit.

Les heures passèrent, de temps en temps je regardais par le morceau de fenêtre pas encore recouvert par les feuilles le soleil qui descendait progressivement. Puis je regardais celle qui faisait battre mon cœur. Elle était si belle, si attentionnée, si forte. Sa question dans la voiture à propos de mes éventuelles blessures me retraversa l’esprit. J’inspirai profondément, puis expirai avant de rouvrir la bouche.

« Mizu … A propos de mes blessures. La seule qui soit réellement douloureuse, elle est dans mon cœur … » Je me levai de mon lit et la pris par les épaules pour être bien face à elle et la plus sérieuse possible. « Enfin, je vais peut être te dire quelque chose qui va te déplaire. Mais ça me fait beaucoup de mal de vous voir tous les deux, toi et lui. En particulier quand tu l’as embrassée tout à l’heure. Appelle ça de la jalousie ou ce que tu veux mais je suis très sérieuse. Je t’aime plus que tout au monde, et si j’ai endurée tout ça, c’était uniquement pour te serrer à nouveau librement dans mes bras. » Je laissai couler une petite seconde pour bien plonger mes yeux dans les siens. « Toutes les blessures que tu peux voir sur moi, c’est lui qui me les a faites. C’était pour me permettre de faire ce que j’ai fais aujourd’hui pour toi, mais c’est à cause de lui tout ça … Tout ce que j’ai endurée, subis et reçus uniquement pour ce jour. C’était dans le seul but de t’avoir à nouveau pour moi … D’accord c’est très égoïste, mais comprend-moi quand vous vous embrassez juste sous mon nez. La douleur que ça me procure … C’est encore plus immense que tous les coups qu’il a put me mettre jusqu’à maintenant. » Une nouvelle seconde passa pendant laquelle je baissai la tête, puis la remontai et relâchai la demoiselle. « Alors ma douce neko, si tu n’es pas apte à prendre mes sentiments en compte quand tu es avec lui, je te demande de choisir. Lui … ou moi ? »

Je la regardai dans les yeux, les sourcils froncés, le cœur battant à toute vitesse et les poings serrés. De tout mon corps, de toute mon âme et de tout ce que je possédais encore en ce monde, j’espérais qu’elle me choisisse moi. Quoi qu’en dise les autres. Quel amour choisira-t-elle ?
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Fushigi Kurai
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyMer 18 Jan - 23:40

La vision de l'humain se troubla, sa tête se faisant de plus en plus lourde, ainsi que son bras. Il baissa le regard, sa vision virant au gris, il put néanmoin voir son bras ensanglanté. C'était logique que d'avoir le bras pété pour avoir sauté d'une telle hauteur et survivre, la plupart des humains n'y auraient surement pas connu le même sort que lui. Mais il ne s'inquiètait pas, il avait déjà été dans cette situation, au bord de la mort. Ces ennemis avaient tous appris une chose essentielle de cet homme: la seule victoire qu'on tirera de lui sera sa vie... s'il survit autant se coller une balle dans la tête pour éviter le pire. Bien sûr, ce n'était pas si peu qui allait venir à bout de Fushigi. Ce n'était pas dans l'habitude d'un Kurai de se morfondre et attendre la mort... tout les Kurai, jusqu'à la fin de leurs vie, ont maudis la vie certes, mais ont de nombreuses fois cotoyé la mort comme une amie et non pas comme une maîtresse.

Il ferma les yeux un instant, ces paupières étant lourdes. Il lutta intérieurement pour prendre controle de ces membres, de son bras encore en état. Seul son cerveau marchait et ordonnait au corps de vivre. Il respirait donc longuement pour garder un rythme respiratoire à peu près stable. Il senti alors se faire trainer hors de sa voiture avant d'atterrir sur un sol moite et poisseux, l'odeur des herbes et des lichens, lui piquant le nez. Il parvint à ouvrir très légèrement les yeux alors quelqu'un lui tenait les joues. Le bruit fut sourd, mais il réussi à comprendre l'ordre donné par l'hybride qu'il venait de sauver. Il voulu lui répondre qu'elle n'avait pas besoin de le demander... mais aucun son ne sorti de sa bouche, aucune voyelle ne fut prononcée. La fatigue reprenait le dessus. Il jurait intérieurement, tentant à tout prix de reprendre le contrôle total de son corps épuisé et abimé. Mais rien à faire, il gardait les yeux clos.

Quelques instant plus tard, il sentit encore son corps se faire tirer. Son bras le brulait ensuite, grommellant de douleur, pestant de se savoir gémissant et faible comme une vulgaire larve. Il gardait les dents serrées pour faire le moins de bruit possible. Mais après le feu des enfers, vint le repos du guerrier, accueilli par les valkyries... bien que dans l'immédiat il ne s'agissait que d'une néko prennant soin d'une épave. L'air raffraichi ces joues, il ne put s'empêcher alors de dormir bien qu'il fut dans un état pile entre la vie et la mort. Il savait très bien à quoi s'attendre... après tout, ce ne fut pas le première fois.


Début du rêve:

Le ciel pourpre étouffait l'horizon. Dans cet univers où le chaos dominait les rues et les paysages décharnés par la misère et l'infertilité, un seul être vivant se tenait au milieu des décombres d'une ville. Cet homme au teint pâle errait entre les bâtiments détruit, le seul bruit audible étant celui de ces pas. Pas un vautour pour le rassurer ni même un rat pour lui tenir compagnie. Il était seul. Personne à tuer, personne à dévorer, personne à maudire, personne à bénir, personne à haïr, personne à aimer , personne à condamner... en cet endroit, il purgeait toute ces peines. Il ne souhaitait cet expérience à personne. Les secondes furent des années et les heures des siècles... figés dans le même espace temps. Il en devenait fou. Il n'y avait même pas de mort auquel parler en délirant, ni même le moindre esprit flottant. Il courait encore et encore a la recherche "d'espoir", haletant pour fuir "la fin".

Soudain, brisant le bruit de ces pas, une détonation retenti. L'homme s'effondra lourdement à terre. Un autre bruit de pas se fit entendre, plus calme, d'avantage désireux de la fin. Il y eu à ce moment, deux Fushigi, se regardant les yeux dans les yeux: l'un paniqué, affolé et l'autre impassible, l'arme en joue sur son double.


QU'EST CE QUE TU ATTENDS!

Tu gueules beaucoup trop...

Tue moi!

Chuut...

Mais...

Tu n'as toujours pas compris que JE deviens fou?

Non mais! Tu es mon double! Je deviens fou, tu vas prendre ma place et...

Non... tu n'as décidément pas compris...


Fushigi avança vers le corps de son double avant de lui écraser violemment la tête, à l'aide de son pied. Le double gémi sous la douleur, la pression accumulé dans son cerveau devenant de plus en plus importante. D'une impulsion, l'assassin éclata la tête de son sosie en mille morceau, le cadavre de celui-ci, se volatilisant dans la poussière. Il regarda le soleil noir tronant haut dans le ciel. Il contemplait enfin cet astre qu'il avait du mal à regarder, derrière ces verres orangés.

Je suis Fushigi Kurai... tu n'es rien d'autre qu'une illusion...c'est moi qui devient fou.

L'obscurité du soleil recouvrit bientôt la totalité de ce monde absurde.

Fin du rêve


Il fini par ouvrir les yeux. Il se découvrit alors allongé sur un lit de fortune, surement celui de la cabane devant laquelle il s'était arrêté. Il ressentait de nouveau son corps endoloris et devenu bien plus sensible au moindre courant d'air. Restant allongé, il observé son bras bandé avec soin par l'hybride. D'ailleurs, il entendait parfaitement désormais, écoutant Milly geindre une nouvelle fois. Il fut rassuré, personne pendant son sommeil, n'était venu. Et puis avec, leurs ouïe sensible et leur odorat parfait, aucun humain ni animal ne pouvaient leur échapper. En y réfléchissant, il avait de nouveau été faible, une sensation qui le déplaisait au plus haut point, lui qui s'était promis de ne jamais plus se montrer ainsi. Il écoutait attentivement les dire de la petite blonde. Ainsi, elle était jalouse des soins que Mizuki lui apportait. Pourtant cela était légitime, car ce n'était pas elle qui était venue à bout d'un hélico puis qui avait fait une chute de 10 mètres. Il restait silencieux et immobile, bougeant juste sa main droite, tatant dans la poche de sa veste, sa boite de médicaments. Il se retint de rire quand elle vint dire à Mizuki que ce fut "à cause de lui" que tout cela était arrivé. Cela lui donnait envie de lui donner encore des coups... mais il préférait éviter. Sa main se saisi d'une pillule qu'il porta discrètement à sa bouche. Son bras gauche ainsi que toute ses blessures lui firent un mal de chien, son sang affluant désormais plus vite dans ces veines. Il se releva alors sans trop de difficulté, quoique doucement pour éviter tout faux mouvement ou toute ouverture de plaie, il serait idiot d'agraver son état. Il posa alors la main sur l'épaule de l'hybride peu après qu'elle ne demanda à Mizuki de faire un choix.

On vient juste de la sauver... tu pourrais la ménager! On vient de la sauver et tu lui impose déjà un choix difficile! Je dois tenir compte de quoi? Que t'es une menteuse? Que tout ce que tu m'as dit depuis l'hopital, depuis osaka... tout ça c'était juste pour lui poser cette question qui la ferait bien plus souffrir que son séjour à Hokkaido?

Il ressera sa poigne et de sa seule main libre, la plaqua contre le mur, la regardant dans le blanc des yeux, d'un air furieux.

Tue moi si tu veux simplifier les choses, laisse moi pourir ici, dit moi de t'oublier... Mais n'ose pas me dire que je me suis cassé le cul juste pour ta romance à la con alors que j'étais sensé "changer les choses"!... Romance en laquelle tu crois même pas d'ailleurs pour lui demander ça... Prive la de son statut de néko libre tant que t'y est!

Son poing gauche fut serré, prêt à venir se planter dans son visage. Mais il se calma, lachant son emprise sur la néko. Il chercha dans sa poche son paquet de cigarette et sorti de la maisonette. Il mit la clope dans sa bouche, et pris son briquet de sa main droite avant de l'allumer et tirer sa première latte de la journée.
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Mizuki
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyJeu 19 Jan - 11:37

A quoi peuvent bien servir les choix ? La seule chose que je sais c’est que les choix sont des illusions du quotidien, des épreuves complexes qui changent notre vie à tout jamais. Je pensais pourvoir échapper à cela, étant de nature rebelle je n’avais jamais souhaité devoir choisir. Voilà que je me retrouvais au pied du mur, devant le choix le plus difficile de mon existence. Vivre une liberté issue d’un amour à sens unique avec un humain sans loi ni âme… Ou bien vivre aux côtés d’une douce hybride fragile et pourtant maintenant devenus si grande. Mes yeux tombèrent dans le néant de mes pensées alors que les paroles de la douce Milly résonnaient en mon être tel une vieille mélodie sympathique.

« Alors ma douce neko, si tu n’es pas apte à prendre mes sentiments en compte quand tu es avec lui, je te demande de choisir. Lui … ou moi ? »

Que faire lorsque des mots aussi secs résonnent dans l’esprit, qu’ils nuisent à la réflexion… Brûlent les parcelles d’espoir de vivre heureux dans la situation qui existait déjà. Je n’écoutais plus, je n’étais plus là. Mon être, posé sur la chaise, attendait la fin des temps heureux, attendait aussi que mon âme respecte ses valeurs et se mettent face aux réalités du monde… Il était venu un temps pour moi d’éclaircir mon esprit, de poser le pour et le contre, d’émettre l’hypothèse la plus cruelle. Cette douleur qu’on appelle doucereusement « le départ », physique ou bien morale soit-il. Partir c’est accepter que dans le fond, on a perdu malgré tout, que l’on est faible face à la vie. Partir c’est forcer la douleur à envahir ceux qu’on aime, libérer ses songes et tourner la page, changer de livre, de recueil, commencer de nouvelles mémoires.

Au loin j’entendais des paroles, des gens bougeaient, le monde continuait sa folle route vers l’éternité. Fushigi semblait s’être levée alors que je demeurais immobile, l’hybride à mes côtés. En réalité elle n’y était plus. Plus personne n’était dans mon champs de vision. Tournant la tête je remarquais l’hybride, cachée derrière l’homme qui la tenait en otage. Me redressant calmement je sortie par réflexe ma dague, prête à attaquer. Je la rangeais tout aussi rapidement comprenant qu’il ne lui ferait pas plus de mal. Glissant mes doigts dans ma poche je la reposais. Glissant entre mes deux aimés je redressais le visage et dit d’un ton haut.

« Si vous êtes venus me sauver pour que je vous regarde vous détruire ou pour me sortir des conneries comme faire un choix … J’aurais préféré finir ma vie dans une cellule. »

Je me devais d’être dure. Me décalant rapidement je serais les crocs, ses derniers crissèrent violemment. Des larmes coulèrent sur mes joues salies et je tapais sèchement sur la paroi du mur, manquant de peu l’effondrer vu son grand âge. Mes pas me dirigèrent dans un coin de la pièce, dos à mes songes, continuant de pleurer en silence. Ne pas bouger, être impassible en tout temps… Mon cul sur un plateau en or plutôt ! On ne peut jamais l’être, même en le désirant de tout son propre cœur et même celui de toute la Terre.

Le vide s’installa dans mon palpitant alors que je fermais les yeux. Restant de dos je compris que nous n’étions à présent plus que toutes les deux, je sentais l’odeur du tabac bien au loin. Respire un grand Mizuki, tu ne peux pas rester muette bien longtemps, tu le sais.. Ne deviens pas celle que tu fuis depuis si longtemps. Une lâche, c’est ce que tu dois éviter par-dessus tout.

« Pourquoi me demandes-tu de choisir ? Tu doutes de mon amour… C’est cela ? Trouves tu ça légitime de me faire ainsi souffrir. Tu souffres lorsque je l’embrasse… Je souffre de le voir ainsi, on appelle cela l’humanité. Tu sais, on a beau être des saletés de chats, nous sommes plus humain que félin… Quoi qu’on en décide. »


Douter d'amour, quelle stupidité... Moi qui avais tans pensé à elle dans ma cellule, j'avais besoin qu'elle m'aime, qu'elle soit là...

Me relevant j’allais vers elle avant de la re-coincer à nouveau contre le mur, le regard froid, se plongeant dans ses prunelles endoloris par l’absence des miennes. Mes mains filèrent le long de sa silhouette avant de se poser sur son ventre mes mains salies et tremblantes, elles passèrent autour de sa taille et ma tête vint se poser dans son cou pour le dévorer avec force et amour. Mes larmes coulèrent à nouveau, sèchement mais elles salirent le cou de la belle.

« Ne me demande pas de choisir… Je ne pourrais pas. Je vous aime, tous deux, en tous points… Choisir serait vous trahir. »

Mon cœur cognait fort contre ma cage thoracique, comme s’il allait sortir, mourir, dépérir. Redressant mon visage je vins saisir ses lèvres avec envie, mes mains remontant dans son dos.

« Si je devais vraiment choisir… Je partirai. »

Je partirai, tournerai la page, vivrai en des lieux qui ne leurs appartiennent plus… Un exile nouveau, une nouvelle identité. Que sais-je. Je ne voulais faire souffrir que moi, jamais eux… Je les aime trop pour ça.
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Milly Crimson
Neko Rebelle
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyJeu 19 Jan - 21:44

Une main m’agrippa soudainement l’épaule. Fushigi venait de se réveiller, même s’il ressemblait à un mort-vivant avec tous ses bandages et ces cernes sous les yeux. Il me lança un sermon du genre que j’étais une menteuse après tout ce que je lui avais dit avant d’en arriver là, du genre que tout ce que je faisais là maintenant, c’était de faire souffrir Mizuki. Cependant je ne l’écoutais absolument pas, je ne le regardai même pas jusqu’à ce qu’il me plaque au mur et prit réellement la grosse voix. Tiens, pour un type aux portes de la mort il est plutôt bien vivant.

« … Mais n'ose pas me dire que je me suis cassé le cul juste pour ta romance à la con alors que j'étais sensé "changer les choses" ! ... Romance en laquelle tu ne crois même pas d'ailleurs pour lui demander ça ... Prive la de son statut de neko libre tant que t'y es ! »

Il était vraiment en rogne, il en avait même les poings prêts à frapper. Je plantai mes yeux dans les siens et montrai les crocs. Moi aussi je sais m’énerver :

« Vas-y ! Frappe-moi encore ! Je crois que tu ne t’ais pas assez défoulé ! Mais fait gaffe, vu ta tronche tu pourrais y laisser des os ! »

Mizuki débarqua soudainement entre nous deux et lâcha d’une voix dure.

« Si vous êtes venus me sauver pour que je vous regarde vous détruire ou pour me sortir des conneries comme faire un choix … J’aurais préféré finir ma vie dans une cellule. »

Je baissai les yeux en silence. Elle a raison … C’est totalement ridicule. Fushigi sortit dehors pour se griller une cigarette à en croire l’odeur qui se dégageait. Le silence retomba comme une tombe, et seul des bruits de larme rompait le mutisme ambiant. Je tournai les yeux vers la source de cette tristesse. La petite brunette versait des larmes, et c’est à cause de moi. Non, c’est à cause de lui, là dehors ! Il fait mine de partir en colère, mais s’il tient vraiment à elle, il l’aurait prit dans ses bras ou quelque chose du genre. Tss, il a beau être super fort et excellent dans tous ses domaines, niveau sentimental c’est pire qu’un novice. Et pendant que j’étais en train de m’énerver toute seule dans mon coin, Mizuki me demanda pourquoi je lui imposais ce choix. Je ne lui répondis pas, mais elle a raison. Comme elle dit, on a beau être neko on est aussi humain et souffrir pour quelqu’un est une chose normal en ce monde. Elle se rapprocha de moi et m’enlaça tendrement. Ses mains autour de ma taille, sa tête dans mon cou. Et moi je n’arrivais pas à reprendre le sourire, ni même à me mettre en colère pourquoi que ce soit d’ailleurs. Je la laissai tout simplement faire, puis posai à mon tour ma tête dans son cou. Je pouvais encore sentir des larmes couler de son visage angélique glisser sur ma peau, et je m’en voulais.

« Ne me demande pas de choisir … Je ne pourrais pas. Je vous aime, tous deux, en tous points … Choisir serait vous trahir. »

Mes yeux gagnèrent violemment un niveau en humidité, pendant que je la serrais dans mes bras. Quelle imbécile je fais, franchement. Mais quelle cruche, non mais quelle cruche. Je ne la voulais que pour moi, et c’est ce qui la rendait malheureuse. Vraiment, je ne suis vraiment qu’une pauvre naïve. Mes larmes finirent pas sortir pour de bon quand elle redressa la tête pour m’embrasser follement, amoureusement et avec une touche de tristesse et d’humidité. Ça, c’est entièrement de ma faute. Fushigi n’y est pour rien en réalité. La belle termina par la douloureuse annonce que si elle devait choisir, alors elle partirait. Je la serrai encore plus fort contre moi, une main au niveau de ses omoplates, une vers ses reins, et lui soufflai tout doucement entre deux sanglots :

« Je suis désolée … tellement désolée … si tu devais partir, je ne m’en remettrais pas. Pardon, désolé ma Mizu … Je suis vraiment tellement désolée pour ce que je t’ai demandée … Je … Je me suis laissée déborder par mes sentiments et j’ai fais une grosse gaffe. » Je respirai un moment puis repris. « Mais tout ce que je voulais, c’était t’avoir dans mes bras. Comme au tout premier jour. Tu te souviens ? De cette nuit sur les rives du lac ? Ça fait tellement longtemps … Un moment de tendresse, juste toutes les deux … pardon, je sens que je vais encore dire une connerie. »

Je me détachai de son emprise et me réfugiai dans un coin du lit de fortune qui m’avait été destiné. Je venais tout juste de m’excuser, et je recommençais déjà avec ça. Je dois vraiment avoir un problème quelque part. Mais pourtant je ne veux plus qu’elle pleure, plus jamais, alors il faut que j’arrête avec mes bêtises de gamine gâtée. Sinon tout cela n’aura servit à rien.
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Fushigi Kurai
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MessageSujet: Re: Hope? What for? I am already condemned   Hope? What for? I am already condemned EmptyVen 20 Jan - 19:44

Huit minutes passèrent alors que l'assassin pourpre terminait de fumer, écrasant son mégot contre le bois pourri et humide de l'entrée de cette vieille cabane. Il écoutait d'une oreille distraite la conversation entre les deux nékos. Il demeurait de marbre, assez lassé de cette journée lessivante. Il pouvait toujours se satisfaire du fait qu'il avait réussi à sauver Mizuki comme prévu... du reste et des conséquences sa ne l'enchantait pas. Il se sentait vide et à la fois lourd, aussi froid qu'un cadavre. Bien sûr ce n'était guère la maladie qui le rendait ainsi. Il avait fini par comprendre que ces sensations n'étaient que purement psychologique. Il continuait de rester plongé dans ces pensées, traitant de chaque informations, l'une après l'autre. Tout d'abord cette rencontre, tout à commencé avec elle et ce geste qui allait les lier quelqu'en soit les humeurs de Milly. Ce baiser qu'il lui avait donné dans cet entrepôt restait une idée fraiche dans sa tête. Ces lèvres contre les siennes... a cette idée, il posa ces doigts sur ces lèvres, se revoyant la scène. Il gardait le regard vers le sol, continuant à réfléchir. Milly était ensuite arrivée dans le coeur de Mizuki, qu'importe son immense niaiserie et son envie palpable de donner son corps et son âme à l'hybride recherchée. Il ne trouvait pas vraiment cela bien embêtant en principe. Le problème venait surtout de son obstinence à la garder et le faire remarquer à Fushigi 24h sur 24 comme si ce dernier fut une bête de sexe, un véritable incube. Il ne pouvait nier avoir violé la plupart de ces victimes féminine, la plupart trop fières de leur statut, mais a quoi bon lui servait de penser qu'au corps de Mizuki. Le corps d'une femme est bien facile à imaginer... mais comprendre à la perfection son esprit est une chose bien plus ardue. Sur ce point, l'assassin ne pouvait que s'incliner face à Mizuki qui devait connaitre bien d'avantage. Son esprit fut torturé, se demandant toujours pourquoi se sentait-il ainsi? Bien sûr la réponse d'une telle douleur lui devint évidente, il était tenaillé entre deux décisions: garder ces sentiments sous le sceau du secret ou les avouer au risque de reparaitre une nouvelle fois faible... Mais pourtant, Mizuki l'avait à maintes fois sauvé, il ne l'oubliait pas. Eduqué en tant qu'enfant britannique, il avait la notion du respect, de la redevance et de la stratégie... la branche japonaise de sa famille lui avait inculqué l'impartialité et l'honneur... restait à savoir quel honneur pouvait-il tirer en ces jours.

Il retourna alors vers l'entrée de la cabane, trouvant les deux nékos, entrelacée l'une dans les bras de l'autre. Fushigi les observait alors. Mizuki versait des larmes, Milly aussi. Il regrettait de ne pas lui avoir éclaté la machoire pour l'impertinence dont elle avait fait preuve, une demande infantine qui avait réussi à bouleverser la néko qui venait de se faire sauver, et donc théoriquement devait être heureuse de se trouver en compagnie de ces seules relations amicales. Il se souvenait aussi des paroles de Milly, comme quoi, s'il venait à briser le coeur de son aimée, il risquerait de graves représaille de la part de cette petite teigneuse... mais si elle s'occupait de faire ce qu'elle avait menacé au grand de ne pas faire, lui aussi avait le pouvoir aisé de briser une vie en un seul instant. Après tout, il n'avait plus le statut d'humain auprès de ces paires tueur, mais bien celui de légende et de monstre. Il n'avait guère confiance en elle, à cause de son inexpérience trop relevée et ces manies enfantines auquel il devait faire attention, bien qu'il l'aurait laissé volontier pourir dans le caniveau... au lieu de cela, il veillait sur elle et ce grâce à une seule et unique personne à laquelle il accordait une importance particulière qu'il eu vu comme un tabou, accordant en Mizuki les prémices d'une véritable affection, la relation ayant commencé dans la compassion... Il trouvait donc cela réellement rageant de savoir que ces caprices de gamines avait arraché des larmes à une néko sans foi ni loi, à laquelle aucune des pires torture n'aurait pu l'atteindre. Mais il ne fit rien, remarquant qu'elles semblaient s'être calmées, Mizuki pardonnant Milly une n-ième fois.

Il finit par entrer dans la cabane, passant sa main sur le mur de droite, tapotant dessus...jusqu'à ce que cela sonne creux. Il serra son poing et vint le lancer dans le mur dont la façade ne tint guère face à la force qui demeurait en Fushigi. Dans la cavité béante de ce mur, se trouvait un fusil de chasse, une boite de cartouche, une vieille bouteille d'essense et deux gros sachet plastiques contenant des liasses de billets. Fushigi savait que cette planque avait appartenu à des dealers, d'ailleurs, ce fut lui qui avait été chargé de la première partie du transport... mais la deuxième partie ne fut jamais arrivée et tout le monde avait plongé... sauf lui. Il regarda ensuite au sol, frotant légèrement sur le parquet poussièreux. Rien... Il regardait sous le tapis, se fut la prise: une poignée incrustée dans le sol, informais d'une trappe secrète. Il l'ouvrit dans un grand bruit, les gonds étant rouillés depuis belle lurette. Il verifia que tout fut là: biscuit pour grignoter, cartouches de clopes datant depuis deux ans et quelques bouteilles de rhum, de whiskey et de vodka. Il prit un des paquet de biscuit et le posa sur son lit d'infortune.


Cette cachette avait servi à des dealers... Vous pouvez manger ça en attendant si vous avez faim, j'irais trouver quelque chose de plus consistant ce soir...

Il posa alors son paquet de clope et son briquet sur la commode, sachant que cela avait surement manqué à Mizuki. Il se prépara à partir de nouveau dehors puis s'arrêta sur le pas de la porte, pensif. Son poing gauche était serré malgrès la douleur, son coeur continuant de vouloir sortir hors de sa poitrine. Il se retourna face à Mizuki et Milly réflèchissant bien à ce qu'il allait dire.

Je sais que j'ai fais une connerie... à deux reprise...

Il avança lentement vers Mizuki, tendant la main vers sa joue... il la caressa lentement trainant au passage une mèche de ces cheveux. Dans cet acte de douceur il ajouta:

Mais la première... ce que j'ai fais à l'entrepot ce jour là... Je ne le regrette pas.

Il retira sa main regardant alors Milly dans les yeux, lui parlant d'un air neutre, quoique rapprochant du conseil du vétéran s'adressant au novice.

J'espère que tu te rends compte désormais de la veine que t'as... Je te l'ai déjà dit, tu la connais plus que moi et tu as l'avantage d'être humaine de nature... Je suis un monstre, comme toute ma famille, je suis un tueur, une machine à tuer, qui n'a compris que très récemment que je pouvais ressentir quelque chose d'autre que l'envie de meurtre pour une personne hors de mon foyer... La prochaine fois que tu la fais pleurer, c'est moi qui te briserais la tête...

Il sorti alors sans prononcer rien d'autre, allant vers la berline. Il ouvrit le coffre et sorti son fusil de précision. Il ferma alors le coffre et s'y appuya, se servant de la lunette comme de jumelle, faisant le guet.
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